Fanfiction Warcraft III

Retour à la liste des Fanfiction

Que la lumière nous guide !

Par Alahel

Prologue

L'aube était sur le point de se lever lorsque les éclaireurs revinrent au campement. Le capitaine, déjà levé depuis une bonne heure, n'attendait qu'eux pour pouvoir planifier sa journée. Les éclaireurs s'étaient répartis en quatre groupes, un groupe pour chaque point cardinal, Gamis, le capitaine, se dirigea donc vers le seul groupe qui l'intéressait, le groupe Ouest. Bien entendu il s'assura que les trois autres groupes n'avaient rien remarqué d'anormal avant de convier les trois membres du groupe Ouest dans sa tente. Les éclaireurs attendaient dans la tente du capitaine, la seule du campement assez grande pour pouvoir s'y tenir debout, devant eux étaient déroulées des cartes de la région ainsi que des rapports en tout genre sur une table en bois. Le capitaine leur faisait face, debout lui aussi de l'autre côté de la table, on sentait que Gamis était un meneur d'hommes, il était à la fois respecté et apprécié des soldats, c'est ce qui le démarquait des autres capitaines, il s'était battit sa réputation sur les champs de batailles, contrairement à ce qu'on l'on aurait pu croire, il n'était pas vraiment bon tacticien mais il savait se faire entourer et n'était pas un de ces capitaines bornés, si nombreux dans l'armée de Lordaeron. Il ordonna à un des gardes postés devant sa tente d'aller chercher ses conseillers. Gamis recula de deux pas et, faute de chaise, s'assit sur son lit, il posa alors son regard sur le chef de groupe.

- Allons, Barn, fais-moi ton rapport !

Le jeune homme suivit la procédure habituelle des rapports telle qu'on la lui avait enseignée.

- Mon capitaine, Tharn, Dulrihr et moi-même sommes partis explorer le secteur Ouest pendant la nuit et sommes revenus avant l'aube comme convenu, aucun incident à signaler lors de la mission. Nous avons procédé à un repérage du camp orc que nous avions découvert la veille...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase car les conseillers de Gamis, Arlan et Farck, entrèrent dans la tente.

- Bonjour messieurs ! Lança Arlan.

- Bonjour à vous aussi messieurs, répondit Gamis en se levant, il s'avança alors vers Arlan et lui serra la main amicalement puis fit de même avec Farck. Les trois hommes étaient amis de longue date. Gamis et Arlan, originaires du même village, s'étaient retrouvés ensemble à l'armée, c'est là qu'ils avaient rencontrés Farck, depuis ils ne s'étaient jamais séparés, cela faisait maintenant sept ans qu'ils se battaient côte à côte. Avec leur arrivée l'ambiance s'était détendu dans la tente et le chef éclaireur fut moins tendu pour la suite de son rapport. Une fois qu'il eut finit, Gamis le remercia et les congédia tous les trois. Lorsqu'ils sortirent, Gamis les observa, il admirait les éclaireurs, fleuron de Lordaeron. A tel point que même les elfes de la nuit respectaient leur talent. Ils étaient tous d'assez petite taille, très agiles, toujours une main à la ceinture prêts à dégainer leur dague, habillés de couleurs sombres avec une cape qui les recouvraient complètement et les rendaient presque invisibles dans le noir. Malheureusement Gamis était trop costaud pour être éclaireur, son physique était destiné au champ de bataille... et son attitude de guerrier ou devrais-je dire de bourrin l'était aussi.

- Quel est ton plan Gamis ?

L'intervention d'Arlan le sortit de sa rêverie, il se tourna alors vers lui, un sourire au coin, l'air innocent.

- Je n'en ai aucune idée !

Arlan et Farck esquissèrent un sourire.

- Eh bien, cela ne m'étonne pas, nous allons voir tout cela ensemble... comme d'habitude !

Gamis étant maintenant tout à fait revenu sur terre, il commença à s'intéresser au plan d'attaque, il se pencha sur la carte.

- Voilà ce que je propose, nous savons que les orcs disposent de deux tours de garde avec à l'intérieur au minimum deux chasseurs de tête, le meilleur moyen serait donc de les tuer avec des éclaireurs pendant qu'une attaque de fantassins ferait diversion de l'autre côté du camp, du moins je pense que cela réduirait les pertes...

- Je suis d'accord avec ce que tu viens de dire, enchaîna Farck, mais je ne pense pas qu'un seul front d'attaque soit à notre avantage, vois-tu, les orcs arriveront à nous tenir tête car ils auront certainement avec eux des sorciers-docteurs et des chamans, sans compter que leur chef est un tauren, ils bénéficieront donc de son aura d'endurance et ils nous aurons à l'usure !

- De combien d'hommes disposons nous Gamis ?

- Nous comptons dix fantassins, deux prêtres, douze éclaireurs et assassins ainsi que cinq chevaliers...

- Nous avons subis d'importantes pertes dans l'embuscade des murlocs... même si nous avons cinq chevaliers nous ne feront pas le poids devant une dizaine de grunts disposants de sorts de protection !

- Arlan a raison Gamis, il faut que nous fassions plusieurs groupes...

Gamis lui coupa la parole.

- Mais voyons Farck, réfléchis à ce que tu dis, je ne dispose que de dix fantassins en
combien de groupes veux-tu séparer dix malheureux fantassins !

- D'accord pour ne pas séparer les fantassins mais il faudra tout de même séparer les chevaliers, et nous aurons aussi besoin de tous les éclaireurs disponibles, quitte à laisser notre camp sans surveillance. Je pense que pendant que les fantassins retiendront les grunts, les chevaliers pourront attaquer de l'autre côté de la base et foncer droit sur leur chef avant qu'il n'ait rejoint la mêlée, les grunts seront alors dépourvus de son aura, sans compter que des chevaliers seront nettement plus efficaces contre un tauren que des fantassins...

- Et en ce qui concerne les lanceurs de sorts, comment compte-tu t'y prendre ?

- Si tout se passe bien, une fois que les éclaireurs auront nettoyé les tours de garde, ils pourront prendre à revers les orcs, privés de magie ces derniers devraient alors succomber en peu de temps...des suggestions ?

- Non, non Farck, ton plan est parfait, comme toujours ! Répondit Gamis.

- Et bien, puisque cela est fait, pourquoi ne pas se préparer messieurs !

Sur ce les trois hommes sortirent de la tente, Gamis était maintenant réconforté mais restait quand même anxieux, comme avant chaque bataille, si en sept ans de carrière il avait apprit quelque chose c'était bien cela, il faut toujours douter avant une bataille, on ne sait jamais ce qui peut arriver.

La matinée était déjà bien avancée lorsque les soldats furent fin prêts, on leur avait donné leurs ordres, ils savaient à peu près tous comment allait se dérouler l'attaque et connaissaient leurs ennemis. Gamis préférait que ses hommes soient au courant de ces choses, il savait qu'ils seraient alors plus confiants lors de la bataille et cela faisait de lui un capitaine apprécié par ses hommes. Bien sûr il savait se faire respecter, chose plus importante encore que d'être apprécié. Gamis fit le tour de son camp, vérifiant que tout était en ordre, il n'était pas tranquille à l'idée de laisser son camp sans défense, mais bon, si cela lui assurait la victoire et des pertes moins importantes.
Il passa devant les deux prêtres, ils allaient être utiles, heureusement qu'ils avaient toutes leurs réserves de mana. Par curiosité, il s'approcha d'eux.

- Mon capitaine ! Fit le prêtre le plus âgé en se redressant, le second fit de même. Gamis sentait la tension du jeune mage, il était habitué à faire cet effet la à toutes les jeunes recrues, signe qu'il était toujours respecté et admiré.

- Depuis combien de temps exercer vous ? Demanda Gamis.

- Cela fait maintenant dix ans que je suis dans l'armée, mon capitaine, et Sirl sort à peine de l'école de prêtres du Kirin Tor ! Répondit le plus âgé.

- Kirin Tor... Eh bien Sirl, vous devez être doué, quels sorts maniez-vous ?

- Je suis abilité à dispenser des soins et à lancer des feux intérieurs... mon capitaine ! Le jeune était sûr de lui mais son intonation était cependant hésitante.

- Tout cela est très bien, il se tourna alors vers l'autre prêtre, et vous...

- Faerl, mon nom est Faerl !

- Très bien, Faerl, je suppose que vous savez dissipez des sorts...

- Bien sûr mon capitaine, j'en suis capable...

- Tant mieux, nous en aurons besoin pour calmer la furie de nos ennemis, enchaîna Gamis avec un sourire satisfait, je vous laisse vous concentrer !

Il leur fit un signe de tête et se dirigea vers les éclaireurs. Ces derniers étaient prêts, ils ne portaient pas leurs capes, elles auraient été inutiles et embarrassantes pour une mission de ce genre. En revanche, ils avaient tous une épée courte accrochée sur leur dos et deux ou trois dagues à la ceinture. Il fallait espérer qu'ils ne tombent pas sur un grunt pendant la bataille, l'absence d'armure et de bouclier les rendant très vulnérables. Voyant que tout allait bien, Gamis se dirigea vers les chevaliers parmi lesquels se trouvait Arlan.

- Alors, tu te sens d'attaque mon vieux ? Lança Gamis.

- Au mieux de ma forme, je vais te foutre en l'air ce chef tauren en moins de deux et mes cavaliers et moi nous reviendront prendre l'apéro au camp en vous attendant.

- Si t'es si en forme que ça on peut te laisser attaquer le camp tout seul si tu veux...

- Je ne te laisserais pas seul dans ce camp avec tes fantassins, pas tant qu'il me restera trois bouteilles de vin dans ma tente...
Gamis et Arlan échangèrent un sourire complice et se souhaitèrent bonne chance. Gamis retourna alors vers ses fantassins pour donner l'ordre de se mettre en marche. Lui et Farck devant, suivis de dix fantassins et de deux prêtres. Les éclaireurs les doublèrent par la gauche pour aller se cacher dans la forêt la plus proche du camp orc en attendant le signal, les chevaliers les devancèrent eux aussi mais pour se rendre un petit peu plus loin de sorte qu'ils entrent dans le camp par le côté opposé. Gamis regarda devant lui les petite collines recouvertes d'herbes épaisses qui les séparaient du camp orc.

Les fantassins étaient en place en haut de la colline, légèrement en retrait pour ne pas être vus, Gamis supposa que les éclaireurs et les cavaliers devaient être prêts et décida de lancer l'assaut. Il se retourna vers les fantassins et leva son épée en direction du camp orc.

- Pour Lordaeron, en avant !

Les fantassins s'élancèrent tout d'abord dans le calme puis arrivés en bas de la colline des cris de guerre commencèrent à se faire entendre. Les orcs ne mirent pas longtemps à réagir, ils étaient déjà une dizaine a attendre les humains à l'entrée du camp. Les occupants des tours de garde commencèrent a lancer leurs javelots sur les assaillants, personne ne remarqua l'arrivée des douze éclaireurs dans le camp.
De l'autre côté du camp les chevaliers se dirigeaient au galop vers le totem tauren du chef, leur surprise fut totale lorsqu'ils virent sortir de la tente non pas un mais trois taurens, le chef était assez âgé et armé d'une hache gigantesque alors que ses gardes du corps portaient chacun sur leurs épaules un énorme tronc d'arbre. Les chevaliers ne se découragèrent pas pour autant et continuèrent leur offensive, les trois taurens s'écartèrent de quelques pas les uns des autres pour ne pas se gêner pendant le combat et se mirent en position défensive, bien calés sur leurs deux pattes, le chef tenant sa hache à deux mains. Arlan était en tête des cavaliers, il se dirigeait vers le chef tauren lorsqu'il vit ce dernier se concentrer il comprit qu'il allait lancer un sort, par réflexe, il se coucha contre sa monture, le chevalier qui le suivait n'eut pas le temps de réagir et se prit l'onde de choc de plein fouet, il s'effondra sur le sol, inconscient. A la droite d'Arlan un chevalier rentra sa lance dans le ventre d'une des créatures, le choc fut tel que la lance se brisa, le tauren réagit instantanément ignorant la douleur, alors que le cavalier était à sa hauteur, il asséna un coup d'une violence telle que le cavalier chuta, le tauren s'avança alors pour achever sa victime mais il n'en eut pas le temps car un second chevalier le prit de côté et lui enfonça son épée dans les côtes, le tauren tomba à genoux et le cavalier faisant demi-tour acheva la bête en lui plantant son épée dans la gorge.

A quelques mètres de là, Arlan se battait avec le chef tauren, les deux combattants entrechoquaient leurs armes sans jamais réussir à porter un coup à l'adversaire, la monture d'Arlan reculait progressivement face à la force du tauren mais il tenait bon. A sa droite le chevalier qui venait de tuer un tauren était descendu de sa monture pour aider le cavalier qui gisait à terre, à sa gauche un chevalier nommé Thorn venait d'égorger le second tauren et se portait maintenant à la rescousse d'Arlan. Le chef tauren comprit qu'il ne pourrait tenir plus longtemps face à deux cavaliers et, mobilisant ses dernières forces, il recula d'un pas, serra bien fort sa hache à deux mains et profitant de la surprise d'Arlan fit décrire un arc de cercle à son arme, utilisant tout son poids pour donner de la puissance à son coup, il enfonça sa hache dans le col de la monture d'Arlan, il s'en fallut de peu pour que le cheval ne soit décapité. La monture s'écroula, Arlan de même et avant qu'il n'ait pu se relever, l'arme du tauren s'enfonça dans son dos, lui brisant la colonne vertébrale, Arlan hurla de douleur et succomba à sa blessure quelques secondes plus tard. Le chef tauren n'eut pas le temps de savourer sa victoire que Thorn lui enfonça sa lance dans les côtes avec une fureur incroyable, la lance traversa la bête qui beugla avant de s'écrouler. Thorn se dirigea alors vers le cavalier qui s'était prit l'onde de choc, ce dernier était sonné mais allait bien, en revanche l'autre cavalier ne s'en tirait pas aussi bien, après un coup comme celui là il devait avoir le bras en miettes et quelques côtes de cassées. Thorn entendait des combats de l'autre côté du camp mais il n'eut même pas l'idée d'aller aider ses confrères, après ce qui s'était passé, ils étaient tous dans un état second.

- Tenez-bon mes frères, la victoire nous appartient ! Rugit Gamis après avoir décapité un grunt.

Gamis avait épuisé tout son mana et ne pouvait plus compter sur son feu sacré pour soigner ses hommes, les prêtres dispensaient des soins mais cela ne suffisait pas, ils n'étaient plus que six face à cinq grunts et quatre lanceurs de sorts. Il avait remarqué que les éclaireurs s'étaient emparés des tours de garde et il les attendait maintenant avec impatience. Ils arrivèrent enfin deux minutes plus tard, les deux chamans et les sorciers-docteurs s'aperçurent de la présence des éclaireurs lorsqu'il sentirent leurs épées courtes leur transpercer le thorax. Les grunts, dépourvus de magie, furent alors encerclés et massacrés. Les fantassins qui en avaient encore la force brandirent leurs épées en l'air en signe de victoire. Ce n'était pas une victoire éclatante mais une victoire quand même, ils pouvaient tous constater les pertes, sept fantassins gisaient dans le sang et la boue, les éclaireurs ramenaient leurs morts pour les enterrer. Les trois fantassins restants commencèrent à entasser les cadavres ennemis pour les brûler par la suite. Alors seulement Gamis remarqua l'absence des cavaliers, prit d'un doute il s'élança vers l'autre extrémité du camp suivi de Farck. Arrivé sur les lieux, il tomba à genoux devant le cadavre de son ami, Farck lui posa une main sur l'épaule et chercha une phrase pour le réconforter mais il n'en trouva pas, il ne devait pas y en avoir...

Après avoir enterré les corps de leurs frères tombés au combat, les guerriers de Lordaeron brûlèrent les orcs ainsi que leur campement, seule la hache du chef tauren fut gardée comme trophée par deux fantassins qui la ramenèrent jusqu'au camp en tenant chacun une extrémité. L'arme devait bien mesurer deux mètres de long. De retour au camp, les soldats se virent servir un repas chaud par les éclaireurs rentrés au camp après la bataille. L'ambiance s'était détendue et les fantassins avaient déjà oublié leurs camarades morts le matin même... l'alcool les y avait quand même aidés. Les chevaliers n'étaient pas de la fête, ils étaient moins habitués à subir des pertes, et encore moins à perdre leur chef. Le jeune Sirl et Farck avaient rejoint la veillée tandis que Faerl s'occupait du cavalier blessé. Gamis errait dans le camp, apercevant de temps en temps la silhouette d'un éclaireur en haut d'une colline, ces gars là ne dormaient presque jamais, il était obligatoire d'être insomniaque pour devenir éclaireur, c'était sûrement pour cela qu'ils en formaient de moins en moins. Alors qu'il se dirigeait vers Thorn, Gamis aperçu une ombre descendre de la colline, trop grande pour être un éclaireur et en plus la personne avait un bâton dans la main. Par précaution Gamis posa sa main sur le pommeau de son arme, Thorn se leva et s'apprêta à dégainer lui aussi.

- Qui va là ? Demanda Gamis.

- Eyrinne... messagère de l'Alliance, mon capitaine !

Gamis et Thorn furent tout de suite rassurés et baissèrent leur garde, maintenant ils voyaient la jeune femme s'avancer vers eux, elle devait mesurer dans les un mètre quatre vingt, une cape bleue avec des broderies or signalant son appartenance au Kirin Tor, des bottes de ranger lui arrivant presque jusqu'aux genoux, un bâton de mage dans la main droite et une poitrine démesurée qui remonta le moral de Thorn et de Gamis.

- Vous devez être Gamis...

- C'est bien moi chère demoiselle...

- Si vous me payiez un café, je suis morte de fatigue et j'ai plein de nouvelles à vous transmettre !

- Ce sera avec plaisir... si vous voulez bien me suivre.

L'arrivée d'Eyrinne fût très remarquée chez les fantassins et les commentaires et les sifflements allèrent bon train.

- Messieurs je vous présente Eyrinne, dit Gamis avec un grand sourire, elle est messagère de Lordaeron...

- Ouais ! Et elle est vachement bonne ! Lança un fantassin.

Son arrivée avait remontée le moral de tout le monde et chaque soldat essayait de se faire remarquer par la belle demoiselle. Elle s'avança au milieu des fantassins, habituée à l'attitude des soldats, elle s'assit près du feu, entourée de Thorn et de Gamis. Soudain son regard se posa sur Sirl, le jeune prêtre.

- Eh bien ! Si je m'attendais à cela, elle se tourna vers le capitaine. Depuis combien de temps n'avez vous pas eu de nouvelles ?

- Depuis que nous sommes partis de Theramore !

- Je sens que la nuit va être longue ! Soupira Eyrinne.

Elle bût une gorgée de café et commença.

- Voyez-vous, depuis que vous êtes partis, les elfes ont quitté l'Alliance, c'est pour cela que je m'étonne d'en voir un ici, non seulement ils ont quitté l'Alliance mais ils se sont ralliés à Illidan...

- Le démon ? Intervint Gamis.

- Non, d'après Furion il serait un chasseur de démon mais nos espions affirment l'avoir vu pactiser avec un démon donc pour l'instant nous restons sur nos gardes. Quoi qu'il en soit, les armées d'Arthas et d'Illidan sont parties pour Northrend, il semblerait qu'ils veulent s'emparer du trône de glace. En attendant, Lordaeron est sans défenses mais il y a un risque que les démons s'emparent du territoire. Si nous voulons récupérer nos terres, il nous faut réunifier l'Alliance et pour cela nous avons besoin d'un général !

- Comment ça vous avez besoin d'un général ? Qu'est-il arrivé à Garitos ?

- Il a été tué...

- Et alors ? Le Kirin Tor a le pouvoir de le ressusciter... non ?

- Si... seulement sa conduite a été jugée intolérable par le conseil... à l'unanimité...

- Si je m'attendais à tout cela...

- Attendez Gamis, vous n'êtes pas au bout de vos surprises ! Si je suis venue ce n'est pas pour vous raconter les dernières nouvelles, le conseil m'envoie pour vous demander de rentrer immédiatement avec vos troupes, ils veulent faire de vous le nouveau général des armées de Lordaeron !

Eyrinne lui fit un grand sourire, Gamis était perplexe, il n'arrivait pas à en croire ses oreilles. Les fantassins lui firent des félicitations, quelques-uns sifflèrent ou même applaudirent. Farck lui adressa son plus grand sourire et enfin Thorn se leva, une chope de bière à la main.

- Pour le général Gamis, levant sa bière bien haute, mes respects et... mes félicitations !

Tous les hommes se levèrent une bière à la main et beuglèrent bien fort:

- Pour l'Alliance, pour Lordaeron et pour le général Gamis !!!

Gamis était sur un nuage, pendant un moment il oublia même la mort d'Arlan.

- J'ai encore plein d'autres choses à vous dire, chuchota Eyrinne à Gamis, si nous allions dans un endroit plus calme pour continuer ?

- Et si nous allions dans ma tente ?

- D'accord ! Mais ne vous imaginez pas quoi que ce soit, c'est pas parce que vous êtes général que...

- Eh beauté ! Tu viens dans ma tente ce soir ! Lança un fantassin qui avait du mal à tenir sur ses deux pieds et qui sentait l'alcool à plein nez.

- Désolé mon vieux mais je suis épuisée, j'ai passée la nuit dernière avec un roi de la montagne... lui décocha la belle messagère avec un sourire narquois et un clin d'oeil.

- Oh!... euh... salope... couche avec des nains... rien à foutre...

Sur ces sages paroles l'ivrogne vomit aux pieds d'Eyrinne avec toute la galanterie des fantassins et s'écroula dans sa gerbe où il ne bougerait pas de la nuit.

- Eh bien les gars, enchaîna un autre fantassin, si elle couche avec des nains c'est soit qu'ils ont un truc ! Soit qu'on est nuls !

- Parle pour toi...

- Vous savez ce que disent les nains... c'est pas la taille du marteau qui compte... c'est le tranchant !!!

Sur ce tout le monde éclata de rire et la soirée continua dans la bonne humeur tandis que dans sa tente, Gamis apprenait que les orcs qu'ils avaient massacré le matin même étaient des renforts de Durotar envoyés par Thrall pour aider l'Alliance à reconquérir Lordaeron.
Aucun commentaire - [Poster un commentaire]
Il n'y a pas de commentaire. Soyez le premier à commenter cette histoire !

Poster un commentaire

Vous devez vous identifier pour poster un commentaire.
Nombre de visites sur l'accueil depuis la création du site Warcraft III : 8.787.622 visites.
© Copyright 1998-2024 JudgeHype SRL. Reproduction totale ou partielle interdite sans l'autorisation de l'auteur. Politique de confidentialité.