Fanfiction Warcraft III

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Le trésor de Mardenn Förn

Par Shmilblix
Les autres histoires de l'auteur

Chapitre 1

Chapitre 2 : Un ami de plus

Chapitre 3 : Combat

Chapitre 4 : Perforation ventrale !

Chapitre 5 : Dans lequel on enrôle...

Chapitre 6 : Les pieds pasdutout marins

Chapitre 7 : Un naufrage éprouvant

Chapitre 8 : La soupe aux aventuriers

Chapitre 9 : Fuite éperdue

Chapitre 10 : Bonhommes en vert

Chapitre 11 : Chaumière volante et nains mineurs

Chapitre 12 : Hospitalité regrettée

Chapitre 13 : Descente dans les ténèbres...

Chapitre 14 : Tankle Maürpokle

Chapitre 15 : La Travers�e d'une For�t Sombre et la Rencontre avec une Bande de Chevaliers D�biles

Chapitre 16 : La vallée

Chapitre 17 : Une vieille connaissance assez déplaisante

Chapitre 18 : Bäbhïbel-Rex

L'histoire commence il y a bien longtemps, dans une petite ville humaine, dans une taverne... dans cette taverne, la joie et la bonne humeur battait son plein, et dans le fond, j'attendais quelqu'un. Puis le silence vint... Je jetais un oeil, un autre, et je réussi enfin à déterminer la cause de ce silence assourdissant : un homme était juché sur une table, l'air mal à l'aise. Puis enfin, il se mit à torturer une chanson naine extrêmement populaire qui consistait à manier une pioche autour de vous sans se soucier des spectateurs, et dont les principales et seules paroles étaient :

- Or or or, or or or, or ooooor, or or ! or or or or or or, or or !!!

Enfin je vis la personne que j'attendais depuis maintenant 1 heure, qui promena son regard et m'aperçut. Il vint se joindre à ma table en passant sous les coups de pioche.

- Ha enfin je vous trouve, j'avoue que j'ai eu du mal à vous trouver, car vous m'aviez dit "une taverne bruyante", et figurez vous que avec le silence dans cette taverne, j'ai pensé que vous vous étiez trompé d'adresse, mais quand j'ai entendu cette chanson, je suis accouru.

- Désolé, ce silence est exceptionnel. De quoi vouliez vous me parlez?

- Ha oui. Prenez ceci.

Il le tendit un rouleau étroitement serré par un ruban rouge. C'était une carte, une carte au trésor, si on regarde bien la croix rouge traditionnellement placée dans une région bien sûre infestée de monstres.

- Hmm. C'est une blague? non mais c'est un peu gros quand même, vous auriez pu faire mieux, parce que là...

- Non mais vous croyez que j'ai une tête à rigoler?

Je regardais son visage bardé de cicatrices, son oeil borgne, ses cheveux inexistants. Il n'avait vraiment pas une tête à rigoler! Des vis dans les oreilles et on aurait un parfait Frankenstein.

- Heu non. ai-je répondu, sachant que la deuxième réponse possible ne l'enchanterait guère.

- Bien. Cette carte indique l'emplacement du trésor de Mardenn förn!

- Heu... c'est vous.

- Mais bien sur que c'est moi ! (bien qu'apparement il n'en était pas sur). Écoute J'en ai marre ! 30 ans passés sur cette terre, à récolter des trésors qui apparaissent comme ça dans la nature, plop !

- Heu oui... plop... montrez moi cette carte.

- Vous l'avez déjà vue !

- J'ai mauvaise mémoire !

A ce moment, le chanteur, qui chantait alors une autre chanson naine moins populaire (cuivre cuivre cuivre!!) s'écroula, une flèche dans le dos. Aussitôt, un cri de rage retentit, et une dizaine d'orc pénétrèrent dans la taverne, brandissant des épées! Mon étrange interlocuteur se leva, brandit son épée à deux mains et se rua sur les orcs... Les rare clients capables de se battre avaient déjà été ensorcelés, et je pris un sort de lenteur qui m'empêcha totalement de combattre.

- ZONG ZOG!!!! TUEZ LES TOUS!! hurla le chef de groupe des orcs.

Le sang commençait à couler partout, et mon sort m'empêchait de combattre. En dernier espoir, j'envoya un sort de soin collectif en prenant bien soin de ne pas soigner des orcs. Peut à peut le sort s'estompa et je pu enfin bouger. La bataille continuait, mais je ne voyais plus mon ami. Enfin, je le vit, étalé de tout son long sur le sol, baignant dans son sang. Je couru vers lui. Il était effectivement blessé. Et je tentais d'appliquer mon sort de soin, mais je n'avais plus de mana. Ne pouvant me résoudre à l'abandonner, je l'évacuait hors de cette boucherie.

- Courage, mon ami, je vais vous sauver !

- Haaaaaaaa. il... est... tr... trop... t... tard... il... veut mon AÏE !.....trésor !... Il...

- Qui est ce "il" !

- Un... bell....Haaaaaaaa....Rexx...ar...

- C'est fini. Il est mort...

Quel gâchis. Il était mort pour rien. Je me mis à chercher la carte, mais elle n'y était pas!

- Voyons... il n'y avais ici que des orcs et... un faucon... enfin je verrai ça. Il est bien possible qu'un maître lame, soit passé ici invisible...
Bell... Rexx...ar... c'est tout ce qu'il a dit. Rexx + ar ? Rexxar ? un nom orc. Bell... Bell... non je ne vois pas ce que veut dire Bell -ou belle-... Ce qui porte à Bell + Rexxar. ça ne veut rien dire. Enfin. Après une bonne nuit de sommeil je verrai tous cela.

Soudain, une explosion souffla la taverne et me projeta sur un mur, où je me blessa... Rassemblant le reste de mana qu'il me restait, Je réussi à replacer mon genou déboîté, mais j'avais encore 2 côtes cassées. Tous autour de moi, des cadavres gisais... J'ai réussi à rentrer avec mal, et je me dis que cette soirée s'annoncait mal.

- Peu importe! Demain je vais recruter une équipe et me rendre en ce lieu...

D'après ce que j'avais vu, la croix se situait en plein désert des Hautes-Roches...

- Hmm.... Un lieu en plein territoire tauren... Et en plus, il me faudra traverser une chaîne de montagne, dont l'entrée se trouve en plein coeur... de l'Undercity !
- Écoutez söln, j'ai besoin d'un équipage pour... aller en territoire Tauren en passant par l'Undercity, et tu va m'y aider.

- Bon sang Salanë (c'est mon nom) ! C'est pas des mercenaires qu'il vous faut! c'est des pros ! Et là, je peux vous assurer qu'aller en plein territoire Tauren en passant par la capitale mort-vivante, ça va revenir cher ! A la limite, au lieu de faire cette expédition, vous feriez mieux de rester ici, vous perdrez moins d'argent !

Sur ces mots, il se lève, et s'apprête à partir. Je le retiens :

- Attendez ! Vous allez pas partir sans payer vos... 3 bouteilles de houisqui !

- Bah c'est comprit dans les frais de consultation non ? Vous avez lu le contrat !

Et il sort du bar en riant. Sur ce, je paie et je sors à mon tour. Je ne pouvais pas y aller seul, et il me fallait du matériel, un équipement, et des compagnons. De plus, il me fallait aussi un moyen de transport, donc trouver un bateau, et il me fallait de l'argent pour ça...

Tout en remuant mes pensées, je suis arrivé devant un bâtiment à l'aspect délabré, où un attroupement de personnes s'amassaient en criant.
Je me suis approché afin de découvrir la cause de toute cet agitation, et je vis qu'un deux guerriers, l'un humain, l'autre elfe qui se battais. Étant de sang elfe moi aussi, j'assistait au combat. L'elfe avait apparemment l'avantage, étant vêtu d'une côte de mailles en mithril, un métal particulièrement léger, alors que son adversaire, désavantagé par son armure lourde, haletait. Dix minutes plus tard, il apparaissait clairement que l'elfe allait gagné. Si évident que je vis un homme d'apparence brutale sortir une arbalète lourde qu'il avait "discrètement" caché dans son manteau.

Sans réfléchir à ce que je faisais, je sorti un petit poignard de lancer dans le but d'arrêter cet assassin. A ce moment là, tout paru flou, l'humain para un coup d'épée mais ne put pas éviter le coup de pied fulgurant qui le percuta au menton et l'envoya au sol, inanimé. Entre-temps, un homme tenait une arbalète et faisait des vocalises, un poignard planté dans le bras. L'elfe profita de la confusion qui s'ensuivit pour ramasser son bouclier et s'enfuir. Je le poursuivit, jusque dans une impasse.

- Attends ! lui criai-je.

Il s'arrêta et dégaina son épée.

- Du calme ! Je suis avec toi ! je ne te veux aucun mal !

Il rengaina son épée, visiblement soulagé, et me fit signe de le suivre. Au loin, on entendait le bruit de poursuivants dans la ruelle. Il s'engouffra dans une porte dérobée et je le suivit. Nous débouchâmes dans l'avenue marchande où des centaines de gens se faisais chaque jour soulager de leur portefeuille.

Il entra dans une taverne et s'assit à une table. je le suivit.

- Je m'appelle Ëllian et je te doit une fière chandelle, dit-il. Sans toi, je serais mort à ce moment. Je vois que tu es Elfe, et je te dois une reconnaissance éternelle.

- Mon nom est Salanë. Je suis ici pour réunir une équipe pour me rendre en territoire Tauren. En passant par... pour me rendre en territoire Tauren.

- En territoire Tauren ? Mais tu es fou ou totalement inconscient du danger ! Aucun bateau ne t'y amènera là-bas ! Il paraît que les orcs patrouillent partout autour des côtes ! un bateau se ferait repérer en moins de deux et se ferait couler encore plus vite !

- Je suis conscient des risques. Peux-tu m'aider ?

- Bah oui... Je peux t'aider... Je peux même t'accompagner dans ta quête... Mais pourquoi au juste ?

Je lui expliquait tout. Il buvait mes paroles avec grande attention, et je n'omit aucun détail, sauf l'épisode de la lenteur pendant le combat.

- Il m'a l'air cinglé ce type ! Comment peux-tu lui faire confiance ? Et si je comprend bien, il y aurait une autre personne nommée Rexxar sur la piste de ce trésor ? Sait-tu au moins si ce Rexxar est de notre côté ou cherche t-il le trésor ?

- Je ne sais pas. Connaîtrait tu quelqu'un qui serait partant pour l'aventure ?

- Bah il y a bien mon frère, Sölenärr, mais il habite loin et je ne pense pas qu'il puisse venir ici avant... un mois au moins.

- Tu le contacteras. De mon côté, j'ai aussi un cousin et une soeur qui pourrait m'aider, mais eux aussi sans loin. Je les contacterai quand même. Garçon ! Un houisqui bien secoué ! Ensuite, il y a le problème de l'argent. Peut-être que...

- Pas de problème pour l'argent me rassura-t-il : j'en ai beaucoup, et il n'est pas difficile d'en gagner ici. Je l'ai gagné en faisant des combats dans ce bâtiment. J'avais un gars qui regardait pour voir des cas comme celui-ci -qui sont fréquents-, qui abattait tous ceux qui tenteraient de faire tourner l'issue du combat. Mais apparemment il s'est fait étrangler et j'ai dû combattre seul. Mais toi, toi tu pourras m'aider.

- Sans doute. Nous verrons tout cela plus tard. En attendant, il se fait tard.

En effet, pendant que nous avions parlé, l'après-midi avait défilé autour de nous (ainsi que les bouteilles de houisqui). Et plusieurs voisins se demandaient d'où pouvait venir cet effroyable gargouillement d'estomac vide.

Après un bon repas bien arrosé, nous nous sommes levés et nous sommes allés dans nos chambres respectives. Mais je ne soupçonnais pas alors les danger de la journée à venir.

Pendant la nuit, je me suis levé pour allez boire quelque chose, mais ëllian dormait toujours. Je suis descendu en cuisine pour prendre un verre d'eau et je me suis retrouvé nez-à-nez avec l'homme à l'arbalète lourde, son employeur, l'adversaire de ëllian, et deux hommes. A voir leur tête, ils n'avaient sûrement pas l'intention de m'offrir un verre.

- Alors, on a des insomnies ?
« J'ai un poignard dans ma ceinture, mais je n'aurai jamais le temps de le dégainer, avec ces armoires à glace aux arbalètes. »

- Ligotez-le ! Je vais l'emmener moi même pour le présenter au seigneur ! Comme ça, il aura de la compagnie pour son voyage dans les terres lointaines !

- Oui chef ! Allez toi ! Laisse tomber la résistance ! Viens ici ! cria un des hommes.

- ARRÊTEZ !

Ce cri fusa dans la salle, et il fut comme une explosion de son, alors que les tympans des hommes de recollaient, une ombre vola dans un coin, et deux yeux jaunes s'ouvrirent avec curiosité. Personne n'avait vu cela. En revanche, un homme bondit sur mes ennemis, dégainant un sabre long.

- Tuez-le ! Je veux ça tête, postillonna mon agresseur. Toi, viens avec moi !

Je fus comme happé par une force inconnue qui m'entraînait irrésistiblement vers la porte... je réussi à dégainer mon poignard et je l'enfonça dans le bras de mon ennemi qui hurla de douleur.

- Je vais te tuer !

- Vous n'en aurez pas le temps...

L'ombre se dévoila et je vis un humain, mais tout de noir vêtu, et il tenait des couteaux, mais il utilisait visiblement de la magie, car ses mains luisaient légèrement, de telle sorte qu'il fallait se concentrer dessus pour le voir.

- Au nom de la loi de Bennsylvana, je vous arrête pour meurtre de la princesse Humaine Cylenne, vous avez le droit de me dueller selon la coutume, mais votre défaite signifiera la mort, où de me suivre sans faire d'histoires.

- NoOoOoOoN ! ! ! Comment m'avez vous retrouvé ! ?

- C'était si facile, vous assassinez tous ceux qui croisent votre chemin...

Leur conversation fut arrêtée par un homme qui vola et s'écrasa sur le mur.

- Vous m'oubliez ?

Si les sentiments devenaient des bruits, on aurait entendu alors : Tadaaaam Tsim boum boum TaAaAaAammmm : Mon sauveur se battait avec les hommes qui restait, et l'un d'entre eux était déjà à terre, baignant dans son sang. Mais l'arbalétrier avait chargé son instrument et visait déjà ce sauveur.

Je bondis en dégainant mon sabre à lame courte et je le planta dans le ventre de l'homme qui grimaça de douleur et s'effondra. Le deuxième homme, se voyant perdu et blessé au bras, devint invisible, mais l'ombre sembla utiliser un pouvoir car il réapparut aussitôt et mourut soudainement.

- Je ne me mêlerai pas de vos affaires, mais je pense que je vous dois bien un coup de main pour m'avoir permit d'arrêter ce dangereux assassin. Nous nous retrouverons sans doute.

- C'est ça ! Je vous retrouverai ! Et je mgngngngngngn...

- Je vous enlèvera ça lorsque vous vous calmerez.

- Mgn...

- Merci à vous, et toi, tu ne me retrouvera jamais !

- Mgn...

- Adieu !

- Mgn !

Sur ce, tous deux disparurent, et je restai seul avec mon sauveur et trois cadavres...

- Bon bah, si on n'a plus besoin de moi, je vais dormir !

- Qui êtes vous ? demandai-je.

- Je suis le tenancier de cette auberge et je meurt de sommeil. Bonne nuit !

Je suis retourné dans ma chambre, mais ëllian était déjà levé.

- Tu es resté longtemps absent. Ca va ?

- Oui oui, tout baigne, lui répondai-je

- Mais oui... enfin, aujourd'hui on a du pain sur la planche, alors mange ton petit déjeuner et allons-y !

- Tu manges ton ptit dej' à 3 heures du matin toi ?

- L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ! Allez, zou !

- On s'est couché à minuit, tu sais ?

- Heu... j'ai plus sommeil !

Après avoir englouti des tartines beurrées, je me suis préparé à sortir.

- Tu viens ? lui dis-je.

- Attends ! J'ai pas fini ma dernière tartine ! passe moi le gnatellu !

- Alleeeeeeeeeez ! ! !

- Bon d'accord !

Dehors*, il faisait chaud et sec, nous nous sommes promenés ensemble avant d'arriver devant une taverne** où on entendait des bruits de combat****. Après un grand fracas, un nain sorti en courant par les portes déjà abîmées par l'envoi en express d'un piano à queues de type superman, suivi par un grand démon qui projeta une boule verdâtre dans sa direction en criant d'une voix caverneuse :

- ROOOARR -argh mes pastilles anti-mal de gorge- LA PROCHAINE FOIS TU T'EXCUSERAS QUAND TU ME MARCHERAS SUR LES PIEDS ! ! ! Non mais c'est quoi ces manières, vieux malpoli, sauvage, grumble...

Non sans quelques grommellements, il s'enfonça dans une ruelle après avoir repris forme humaine, et nous décidâmes, moi et ëllian, de le suivre.

*Éclipse dans l'histoire.
**Et oui encore une taverne !***
***Après, il en reste 1278 dans les chapitres à venir.
****Chaque taverne à son combat, c'est la tradition tout de même !
Le démon a finit par nous semer. Dépités, nous sommes entrés de le bâtiment des combats car ëllian voulait se défouler un peu.

- Alors j'entre dans les vestiaires et toi, tu te mêles à la foule. Compris ? me dit-il.

- Oui oui c'est compris. Je vais me mettre là-bas...

- A tout à l'heure !

A peine le combat commencé que je vis deux hommes se planquer derrière une caisse. Là où ils étaient, aucune chance qu'ils tentent un assassinat, on les verrait tout de suite.

- Et le combattant Ëllian entre dans le ring ! Il va rencontrer Demolitor, le favori de la catégorie ! Ëllian commence le combat par un lancer de lames ! Demolitor répond par... ARGGH... un cri de guerre -aïe mes oreilles- qui a l'air de paralyser ëllian... Mais celui-ci se réveille et invoque quelque chose... Un avatar vengeance ! Celui-ci ressuscite tous les cadavres des rings alentour et attaque Demolitor ! D. est submergé ! D. est mort ! Ouuaaiiisss !

Il était étrange que personne ne soit intervenu... Je regardais autour de moi mais tout-à-coup de vis les deux gars qui tenaient chacun une bouteille d'acide. Vision d'horreur.

- Dameunèdde ! invisibilité !

Étant invisible, je me suis rapproché de ces deux lascars quand une main me tapota l'épaule...

- On cherche quelque chose ? Te fatigues pas je te vois bien...

Puis vint une étrange sensation, un sensation qui indique qu'on vient de vous enfoncer une épée dans le ventre... C'était plutôt désagréable... Tandis que un voile rouge tombait devant mes yeux, je vis Ëllian se précipiter, mais il était trop tard...

Un peut plus tard, dans une ruelle :

- Parlez de cet assassinat dans les journeaux... Inventez je ne sais quoi, dites que les funérailles auront lieu à... 11H30...

- Pendant le repas ?

- Bah oui ! Comme ça personne ne viendra ! C'est logique, non ?

- Heu... Oui oui bien sûr !

Les deux hommes, un rédacteur et un journaliste, se rendirent dans un restaurant mais vous n'avez pas besoin de le savoir. Parce que dans la taverne du Poisson Démodé un elfe picolait sec en braillant que son ami était mort par sa faute.

- Exchachtement ! Chest entière...tièrement ma hips fôte ! Je lui avais hips demandé de me protéger mais hips on l'a tué ! disait-il.

Pendant ce long monologue écouté d'un oreille vaguement attentive, un homme entra, tout le monde le connaissait, car c'était l'assistant du médecin légiste, et il venait souvent ici pour se reposer un peu de la vue du sang. En fait, il ne prenait que de la bière parce que la vue du vin le faisait tourner de l'oeuil.

- Chalut la compagnie ! Ahhh tavernier ! A boire ! Ah ! Tout ça m'a donné soif... Un blessé, transpercé en plein dans le bide ! Et encore vivant en plus ! Et bah celui là on peut dire qu'il a eu de la veine ! Un peu plus à gauche et couic ! Le docteur essaie -sluuurp- de le soigner avec un sort mais il n'y a plus rien à craindre !

- Hips ! QUOI ? comment qu'il ch'appellait che gars ?

- Bah... Je sais pas moi ! ! Salanë je crois...

Après avoir entendu cela, Ëlian fonça par la porte dans le but évident d'atteindre à grande vitesse le cabinet du docteur.

- Hé ! Attendez ! Et vos consommations ! Non ! cria le tavernier derrière lui.

Au passage, Ëllian plongea la tête dans l'eau d'un abreuvoir, histoire de ce dessaouler un peu... Après, je ne sais plus, car c'est tout au plus à ce moment qu'un orc traversa la fenêtre et atterrit sur le plancher, coupant net le récit des événement que me donnait mon ami...*

- Gniak gniak gniak ! vous allez mourir ! Vous ne trouverez jamais le trésor de... enfin vous ne trouverez jamais ce que vous cherchez !

- Bastoooooooooon ! lui répondirent deux voix.

- Quoi ?

-------BaOoOoOoOoOoOoOoOoOoM-------

Lorsque l'orc fût à terre, je me suis penché sur lui...

- Qui t'a enrôlé, dit !

- C'est... un contrat comme un... autre...

- QUI T'A ENRÔLÉ ? !

- Un chasseur de prime du nom de...

A cet instant une fléchette se planta directement dans le cou de l'assassin, ce qui eû pour effet de le faire verdir... Puis il expira sur le champ... Je me suis retourné, et je vis une silhouette devant la fenêtre !

- Ëllian ! il y a quelqu'un à la fenêtre ! me suis-je écrié.

Se sachant repéré, l'homme sauta par la fenêtre de l'appartement d'en face et on entendit un bref bruit de verre brisé accompagné d'un cri strident.

- Hey ! Il a kassé ma gaimmekioube !

Inutile de poursuivre l'assassin, il était déjà trop tard.

- Mais, comment as-tu empêché l'attentat ? Les bouteilles d'acide et tout... lui ai-je demandé.

- Bah comme tout le monde t'avait vu te faire trouer le bide, les deux types se sont barré en courant.

Après avoir balancé le corps de l'orc par la fenêtre, nous sommes allé manger.

- Allez ! File-moi le jambon !

- Pas avant que tu m'ais filé les cornichons !

- Raaaaah sale radin !

C'est à peu près a ce moment qu'une elfe entra dans la chambre sans crier gare et ce campa dans l'entrée, si bien que Ëllian recracha tous ce qu'il avait soigneusement enfourné dans la bouche sur le tapis.

- Hé ! Ramasse !

- Oups !

- Bon, je vous dérange pas trop là ?

-Quoi ? Ah bonjour madame ! dit Ëllian...

- Madame ? Mais t'es complètement carré mon vieux ! Tu te souviens pas de moi ? ?

- Heu.... non.

- Ta 37ème soeur ! ah bah c'est sympa la famille !

- T'es pas un peu jeune ?

- Quoi ?! J'ai quand même 931 ans !

- Bon, je vais pas déranger, alors je vais... aller faire un tour ! dis-je en m'esquivant.

- Non reste ! dirent-ils en choeur.

- Ha ? Ho ben bah d'accord...

- Je suis revenue sur ton appel.... tadaaaam ! J'avais envie d'aller casser du tauren !

- Vous avez l'air de bien vous apprécier...

-Tais-toi !

-Tais-toi !

- ... Quiche lorraine !

- ... Quiche lorraine !

- Pizza !

- Spaghetti !

- Mais quel nouille !

Bon je crois qu'on va rendre l'antenne...

*Et oui ! c'était un flash-back !
Le jour se lève sur une place du port où règne manifestement la bonne convivialité :

- Il est bon mon poisson ! Goûtez mon poisson !

- Hmm... L'est pas frais ton poisson...

- Mais si ! Tout frais ! pêché lundi, le 7 !

- Oui mais on est le mercredi 23 !

Enfin bref...

- Bon ! On va pouvoir être tranquille maintenant que ta soeur est plus là... Au fait, où est-elle ?

- Chai pas.

- Alors... Ca fait... 5 personnes avec le nain et la gnome...

- On aurait dû accepter la naine et le barbu.

- Tu parles ! Comme si on avait besoin d'une naine kleptomane et d'un type unijambiste...

- On achète du poisson ?

- Désolé j'ai envie de vivre vieux.

L'aventure continue... étant donné qu'à la fin le groupe constituera 10 personnes, on va sauter dans le temps...

- DZZZZZZZOOOOOOOOOOIIIIIINNNNNNNGGGGGGGGGG.

- Alors... On est tous là ?

Nous étions sur les quais, devant un bateau (qui nous a proposé étrangement vite son aide, sans doute à cause du nain escroc de l'équipe).

- Ouaaiip...

- Alors... commençons !

- Pierrdur Ohchaidlor, nain, qualité escroc 1ere classe.

- Gnominus Sorsus, gnome, qualité mage et intellectuelle.

- Nymphadora Liny, elfe, qualité archère et dépisteuse.

- Ëlian Liny, elfe, qualité goinfre et tacticien.

- Elfarci Auxpomme, troll, qualité non définie.

- Moi, elfe, qualité chef d'équipe et radin.

- Bastonboy (quel nom débile hahaha -paf-), humain, qualité barbare.

- Prinss Delhu, nain, qualité troubadour et poète.

- Tux, gnome, qualité voleur.

- Vivlanatur Jador, qualité humain, qualité chasseur.

J'ai oublié personne ?

- Si, toi, qualité gros nul sans orientation.

- Oh ça va ! Et puis en plus on est resté perdu dans la ville pendant seulement 30 minutes ! Et après échangé les cartes et c'était bon.

- On dit ça...

- C'est pas grave ! Allons-y les gars ! Chantons ! Dansons ! Festoyons !

- Oh le troubadour chui chef d'équipe alors t'écrase et tu passes après moi !

- Paf-

- Chbeum-

- Klops-

Qui aurait cru qu'un troubadour serai très fort au lancer d'harpe ?

- Tarlouze !

Dans sa cabine, le capitaine du navire se demandait comment il avait fait pour accepter cette bande de nuls dans son navire... Il avait un vague souvenir dans lequel se mêlait les mots cadeaux, or, aide, bateau, tauren... Il en était encore à ses réflexions lorsque qu'un matelot ouvrit la porte de sa cabine :

- Cap'tain ! Y'a deux nains qui se battent dans la cale !

- Oh nooon....

Enfin bref, le voyage va être long...

- Belote !

- Rebelote !

- Tricheur !

- Quoi ? Prends ça ! - paf- - paf - paf-

Très long...

- Hé on fait la course ! Le dernier qui arrive en haut du mât est un nain !

- PARDON ?

- Non rien....

Très très long...

- C'est cool de faire pendre sa main par dessus le rebord du bateau comme ça !

- ATTENTION UN REQUIN !

- crac-

- Ouh c'est pas passé loin...

Journal de bord d'un matelot elfe (extrait) :

Mercredi 29 janvier : Les barbare a encore tabassé Delhu. J'ai mangé une pomme à midi.

Jeudi 30 Janvier : Le troll a voulu me manger farci avec des pommes alors je l'ai assommé. J'ai mangé des oeufs au bacon au ptit dej'.

Vendredi 31 Janvier : Les deux gnomes se sont mis en tête d'observer les étoiles... D'ailleurs là je suis tout seul sur le bateau avec le troll... d'ailleurs je le vois venir vers moi... Je...

L'extrait s'arrête ici parce qu'on a pas retrouvé le matelot, le journal s'arrête là.... Le cuistot a placardé un avis en demandant qui est celui qui a pris toutes les pommes et à utilisé la cuisine... Le capitaine a découvert des vêtements ensanglantés et demande à qui ils appartiennent. Le matelot de quart pour le nettoyage demande qui laisse traîner des bouquins sur le pont.
- Roïïïïïïïïïïïïïrk ! Beuh... chui malade !

- Les barbares n'ont pas le pied marin ?

- Beeeeeeeeuuurk !

- T'as de la chance, la gnome est pas assez grande pour se pencher à la balustrade.

- A propos, -beuh- t'aurais pas un sort -beeeurk- anti-mal de mer ?

- Beeeuurrkk... gnon... roïïïrk... beeeuh...

- Laissons tombleeeeuuurrkk.

12ème jour de navigation, tout le monde vomit un peu, surtout après la choucroute garnie du repas de midi. Les vivres commencent à manquer, on a toujours pas retrouvé le matelot, pas une île en vue.

- Va falloir trouver un bout de terre habité le plus vite possible, pour nous ravitailler et je...

- Bateau en vue !

En effet, une voile se profilait à l'horizon.

- Passez moi la longue vue ! Demanda Vivlanatur. Alors... Oh c'est joli cette nouvelle mode... Mettre des têtes de morts sur les voiles des bateaux... Et ces os autours de la tête, ça fait vraiment "stailleleuh".

- Quoi ? Passe moi ça !

- Bah quoi ? C'est juste un bateau décoré !

- Des pirates !

Le capitaine, après avoir pris 7 minutes et 33 secondes à assimiler l'information qui venait de s'enfoncer difficilement dans ses oreilles*, gesticula comme un fou.

- Branle-bas de combaaaaaaaaaaat !

Tout de suite, les canons sortirent de leurs trous, chargés à bloc, les artilleurs avec des pitites baguettes enflammées se tenaient prêts.

En face, le bateau pirate fit de même.

- Aaaaah c'était un bateau pirate...

- Je vais lancer un sort d'augmentation de puissance de feu sur les canons ! "Kabhoumu multiplus" ! ! (fiiiiiiooouu)**

Baoum ! Boum ! Boum !

Ces trois boulets venaient du bateau ennemi, et ils tombèrent dans l'eau un peu plus loin, loupant de peu la proue du bateau.

- A nous de leur envoyer une volée ! Artilleurs ! C5 D5 E6 !

- Hein ? Quoi ? Mais que dites-vous ?

Boum ! Baoum ! Booum !

Trois nouveaux boulets ennemis soufflèrent un mât qui s'écrasa !

- Oh la galère ça ressemble à un coup critique !

- MON BATEAU A PERDU AU MOINS 30 PV ! OUUUIIIINN continuais d'hurler le capitaine.

-paf-

- Voilà comme ça on aura la paix.

- T'étais pas obligé de faire ça ! Surtout que... ils foncent sur nous ! virez à tribord ! Viiiiiiite !

- Désolé je ne reçois d'ordre que du capitaine ! Retorqua le marin qui tenait le gouvernail, sans ce rendre compte que cette gaffe pourrait bien être la dernière qu'il fasse, la preuve :

-paf-
-klops-
-chbeum-

- Ouaaaiiillleee !

- T'étais pas obligé de l'assommer lui aussi ! Mais quel brute ce barbare ! Bon... heu... comment ça se manie, ce truc ?

J'étais paumé.

- Je crois qu'il faut tourner le bidule en bois là, lâcha Tux.

Personne ne vit Ohchaidlor fouiller le marin et retirer de ses poches deux pièces d'or avec un air visiblement déçu.

- Heu je vous signale que le bateau avance toujours !

- Mais tooooourne ! On a pas le temps !

- Oh ëllian tu me gonfles là ! Hm... gniark ! C'est bloqué !

- Mais quelle tarlouze !

Le barbare s'avança et prit le gouvernail des deux mains, et poussa très fort dessus.

- Il suffit juste de pousser comme ça et... -craaaaac- zut.

Le gouvernail lui resta dans la main, et il le regarda d'un air vachement stupide. Avant même que quelqu'un pensa à placer une exclamation, notre bateau fut coupé en deux par celui des pirates, qui s'était approché à grande vitesse.

Tout notre groupe tomba à l'eau sous le choc. Le bateau pirate continua sur sa lancée, comme si de rien n'était, pendant que nous pataugions un peu partout.

Puis tout notre groupe se regroupa sur une planche de bois, même le troll qui arrêtait pas de se plaindre que l'eau le lavait.

- J'ai envie d'me pendre.

Ce fut exactement le moment que choisit le ménestrel pour entrer en scène :

- Meuh non ! Positivons ! Prends la vie du bon côté ! Allez, si t'as le mourron, si t'es pas en forme, fait comme moi, et chante ce petit refrain :

- Always look on the bright side of life, (sifflement) fu fu... Always look on the light side of life, (sifflements).

En quelques minutes, tout le monde chantait, sauf le troll qui de toute façon était trop bête pour comprendre les paroles.

- For life is quite absurd and death's the final word...

- Arrêtez !

-You must always face the curtain with a bow...

- Non !

- Forget about your sin, give the audience a grin...

(ménestrel) - Come on guys, cheer up.***

- Stop !

- Enjoy it ! It's your last chance anyhow !

(ménestrel) - Worse things happen at sea you know.***

- J'entends rien ! Blablabla ! !

- So, always look on the bright side of death...(sifflements)

(ménestrel) - I mean : what have you got to lose ? *** You know, you come from nothing

(ménestrel) - You're going back to nothing.***

- What have you lost ? Nothing.

Le groupe dériva vers l'horizon, sous les paroles de la chanson... Malgré tous mes efforts pour les faire taire.

- Mais j'en ai marre moi...


*A cause du cérumen.

**C'est le bruit du sort.

***ces phrases sont dites par le ménestrel pendant que les autre chantent.
- Always..... on.... argh.... J'ai soif ! Tux... passe la... gourde...

- Fallais pas chanter à tue-tête pendant deux heures. Moi j'ai pas du tout soif.

- Aglouglou...

- Le troll... dit qu'il... a soif.

- Oui mais on a tous soif.

- Sauf moi.

- Oh Sala tu fais -biiiiiip-

- Dites, c'est pas... un bateau... là-bas ?

- Non. C'est une saleté collée à tes cils.

- J'aimerais que la... sorcière enlève son... sac du milieu.. de la planche, je... commence à glisser, demanda le barbare.

- Faut pas mouiller... mes livres !

- J'mennuie...

- Regardez ! Une barque ! Là-bas ! Elle a survécu au naufrage !

- Ouéééé allons-y !

En effet, une barque se trouvait quelques mètres plus loin, dérivant dans l'aube naissante... Après nombres flic-floc nous arrivâmes à la barque.

- Je monte en premier, dis-je.

Le fait est qu'il est très dur de monter à dix dans une petite barque. Nous l'avons comprit pile à ce moment-là.

Au bout d'une bonne vingtaine de minutes, on est arrivé à monter tous dans la barque. Même le sac de la sorcière était tombé dans l'eau, mais il ne paraissait pas mouillé...

- Normal j'y ai mit un sort d'imperméabilité.

Silence.

- Et j'ai failli tomber à l'eau à cause de ça ?

- Bah au cas où le sort s'affaiblirait !

Mais voilà que le barbare se tourne vers moi avec une expression bizarre...

-clac-
-paf-
-chbeum-

- AÏE MAIS CA VA PAAAAAS ?

-Dans mon pays on tape pas les femmes.

- C'est pas une raison !

Soudain, entre deux coups de sparadrap, éclair, idée, ampoule : les canots ont toujours des vivres dans les placards sous les bancs... J'ouvre et... tadaaaaaam !

- DES BISCUITS !

- Quoi ? Pousse-toi !

Et là je me prends une grosse baffe dans la joue, qui me ait tomber à l'eau... -plouf-

- Regarde à l'autre bout du canot !

- Glouglou pomo miam sou.

- Elfarci dit qu'il y a un petit tonnelet de bière et un autre d'eau.

- AAAAAAAAAHHH !

- Grab pomo miam.

- Il dit qu'il vous donne l'eau mais qu'il garde la bière.

- Ooooooooooooh...

- Bon t'as fini ton bain Sala ?

- Lâche moi un peu sale escroc !

Peu après, bien après que les biscuits, l'eau et la bière aient étés consommés, on avait quand même faim. et soif. Et plein d'autre choses. Il était environ trois heure du soir et on n'y voyait goutte.

Mais là, la magicienne prit un morceau de bois, tailla un bout de l'arrière du bateau et planta le bout dans le trou.

- Voilà déjà un gouvernail ! Sala, prends-le.

- Hm... il est grippé... gnn... -crac- et merde le bois c'est vraiment pas un bon matériau !

Donnez moi un levier et je soulève le monde. C'est des leviers douteux dont il faut se méfier.

- Y'a pas d'autre morceaux de bois dans le coin.

- Tarlouze !

- J'vais te jeter à l'eau !

-Paaf-

- Nooooon !

-plouf-

- Prends ça ! Heu hein ?

Silence.

- Beuh ? J'ai pieds ! Cc'est pas profond dans le coin...

Une île.

- On a découvert une île ! Ô joie ! Chantons pour célébrer ce moment ! Allez ! tous avec moi !

- Non !

-Paf-

Avant même que je m'apprêtait à faire la même chose, l'escroc envoya un solide crochet du droit dans le menton du ménestrel qui
s'affala dans le sable, dix mètres plus loin, dans une envolée tragique qui cacha le soleil.*

- Aïïïe ! mais ça va pas !

- OH LES ENFANTS ! Explorons cette île de fond en comble ! On va constituer des équipes ! Le ménestrel avec l'escroc !

- Ah mais non ! Je tiens à la vie ! hurla le nain.

- Bon. Delhu avec Nimph', Elfarci avec Pierrdur, Tux avec Vivlanatur, Moi et Baston, Gnominus avec ëllian. En avant ! rendez vous ici dans trois heures !

- T'as fait exprès de te prendre le barbare !

Et tout le monde partit. Moi je commença par le centre de l'île avec le barbare, d'ailleurs j'ai pas mis beaucoup de temps pour me rendre compte de mon erreur : le barbare était aussi silencieux qu'un marteau-piqueur enrhumé, en ajoutant aussi : des bruits genre explosion, un genre de ronflement, une odeur vraiment bruyante**, un bruit d'armure mal graissé, un méchant grincement de porte, quelques bruits d'estomacs : tout cela faisait partis de l'environnement sonore standard du barbare.

- Y'a un truc dans cette clairière...

- Je crois que c'est un autel.

- Allons voir !

L'autel était... normal. Sachant que 90% des autels trouvés dans des clairières d'îles perdues sont magiques, ou alors il y a des pièges qui trancherait la tête de l'intrus avant qu'il fasse un seul pas. Un peu comme le labyrinthe de tchocvill, il fait environ un kilomètre carré, mais il y a environ dix fois plus de pièges que de globules rouges dans tout un corps humain.*** Le record de durabilité de tout le labyrinthe, depuis sa construction, s'élève à deux pas. La distance que parcours la tête tranchée du visiteur entre en compte dans le calcul. D'ailleurs on ne sait même pas si les constructeurs ont réussi à le traverser de bout en bout...

- Il est bizarre ce caillou.

- Le touche pas !

- Mais noon ! c'est juste un caillou regarde ! -poc-

- CRAAAAAAAAAAAAAAAAC-

- AAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRGGGGGGGGGGHHHHHHH !

Mais aucun des huit autres membres du groupe ne virent leur chef et leur barbare disparaître dans un grand trou noir et profond.


*Vous savez, comme dans les mangas !

**Hé oui.

***Ca fait beaucoup, vous ne trouvez pas ?
- Aïeuh... mal à la tête... C'est quoi ce truc froid contre ma joue là ?

- C'est mon casque.

- Où sommes-nous ?

- Chai pas.

- Aïe j'arrive pas à bouger ma jambe...

- Normal chui d'ssus.

- Pousse toi !

On était dans un trou. Il faisait tout noir, et ce trou était tout noir*. Je suis allé explorer mais il n'y avait pas d'issues possibles... Les parois était aussi rondes que le dos d'une cuillère à soupe toute neuve.

- On est bel et bien coincé.

- Met ton pied sur ma main.

- Quoi ? Mais ça sert à rien, les parois sont lisses et le bord très haut.

- Met ton pied sur ma main.

- Bon d'accord.... ouaaaaaarrrggghhh !

A peine mon pied s'était-il posé sur ses mains, il les leva très fort et je fut... catapulté en l'air ! J'ai réussi à m'accrocher, mais si je savais que j'aurais vu une vingtaine de bonshommes avec des lances arborer un air méchant tout autour de l'autel, je serai resté en bas.

- Heu.... bonjour...

C'est là que ça se complique, car lorsque un type leva son bâton, baston et moi on se retrouva ligotés, baillonés et gentiment alignés dans l'herbe...

- AU SECOURS !

Cet appel était vain, car alors que je pensais que les autres membres du groupe accourraient, c'est simplement un bon coup sur le crâne qui vint.**

Peu après, dans les tréfonds de l'inconscience forcée :

"Il fait chaud par ici... trop chaud... maman... le bain est trop chaud... met de l'eau froide s'te plait... le bain ? LE BAIN ?"

- OUUUAAAAIIIIIIIEEEEE !

Quoi de plus horrible*** de rêver d'être dans un bain chaud et se réveiller dans une marmite remplie d'un liquide nauséabond**** ?

- Ah enfin tu émerges !

Et je vis... tout le groupe, dans une marmite gigantesque.

- J'ai chaud...

Pffrrr.... plop !

- Bon sang le troll a encore pèté dans l'eau !

- Uk uk uk.

- Je vais lancer un sort de résistance à la chaleur...

- Ils ont mis tes bouquins dans la marmite aussi ? railla Pierrdur.

- Andouille !

- Glouglou iou ! dit un des cannibales...

- Il dit qu'on va fondre et qu'il vont boire notre jus, et que lui et sa tribu vont se régaler.

- Il a vraiment dit tout ça ?

- Oui, mais j'ai enlevé une bonne vingtaine de gros mots.

Bloub bloub bloub.

- Rah le troll a encore pèté !

- Pauvre pierrdur, tu subis vraiment le calvaire !

- Non là c'est parce que l'eau bout.

- Heu... j'voudrais pas vous déranger, mais les types là, ils tirent une de ces gueules d'enterrement !

En effet, les cannibales avaient l'air effarés.

- Fire immun ! Fire immun ! AARRRGGGHH !

Et tout les cannibales s'enfuirent en quelques secondes.

- Heu... qu'est ce qu'il a dit ?

- Il a dit qu'on était immunisés contre le feu.

- Heu... Sorsus ? Ton sort n'est pas éphémère ? parce que là ça bout vraiment beaucoup.

- Heu... je sais pas...

Silence.

Pchh....

- AAAAAAAAAAAAAAAAÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏEEEEEEEEEEEEEE !

...

- Pansus ! (boing) Pansus ! (boing) Pansus ! (boing) Qui a encore besoin d'un sort anti-brulures ?

- Moi...aïe....

- Pansus ! (boing)

- Aah ça va mieux !

- La prochaine fois tu nous préviendras !

- On a bien failli mourir !

- Heu... où on est ?

- Pas assez loin de leur village à mon goût.

- Écoutez !

Pom... pom... pom...

- Des tambours !

- Ca me rappelle un film, y'avait une scène qui se passait dans une mine, je crois qu'elle s'appelait Moria, cette mine.

- Ouais avec le vieux qui tombe dans un trou...

Pom... pom... pom...

- Un peu comme baston et moi quoi.

- Moi aussi chui tombé dans un trou.

- Moi aussi !

Pom... Pom... POm...

- Idem.

- Mais on est tous tombés dans un trou ?

- Saleté d'autels piégés !

POM... POM... POM...

- Toi aussi t'as vu un autel ?

- Mais vous foutez quoi là ? les tambours s'approchent !

- Courez !

Et tout le groupe s'ébranla dans un vacarme qui, avec un peu de chance, ne devait pas être entendu par une ou deux personne à 3 kilomètres.*****

Deux heures plus tard, au plus profond de la forêt.

- Arf... pouf... où on est ?

- Chai pas. Dur de se repérer quand on est très occupé à éviter de se prendre une branche.

- M'en suis pris 32 et j'était très concentré à les éviter.

La voix du voleur nous parvins :

- Y'a un truc dans l'herbe, là... on dirait un type allongé. Je crois qu'il dort.

- Non il ne dort pas.

- Bah pourquoi ?

- Parce que les gens ne s'endorment jamais sans leur tête.

Et là, horreur, le ménestrel devint tout vert.

- Beeeuuuurrk !

- C'est dégoûtant !

- Oh c'est quoi ces trucs blancs là ?

- Des asticots je crois.

Cette fois, le ménestrel devint carrément violet.

- BEEEEEEEEUUUUUURRRRRRRRRKKKKKK !

- Partons !

Et le groupe s'ébranla dans le même vacarme que celui cité plus haut, accompagné cette fois des gémissements et diverses vomissures du ménestrel, qui ne perdait en rien sa délicate couleur violette.

2 heures plus tard :

- On est assez loin du cadavre ?

- Dis pas ce mot devant le ménestrel !

- Beeeeeeeuuuuurk !

- On dirais qu'il y a un truc là-bas... attend je pousse les branchages et... le village !

- Et merde ! On a mis quatre heures à faire une boucle !

- Et le cadavre est là lui aussi !

- Non ! DIT PAS CA !

- BBBEEEEUUUURRRRKKKK !

Dans le village, tous les cannibales se retournèrent et sortirent leurs lances. Derrière nous, un groupe d'autres cannibales nous encercla, avec un air menaçant, et cette fois, je ne pense pas qu'il essayeront de nous cuire cette fois. En tout cas, pas avant de s'être assurés qu'on avait assez de trous dans le bide.


*N'oublions pas de dire que ce trou était tout noir.

**Remarque, j'aurais préféré la première option.

***Les pieds du barbare.

****Le liquide sentait très bon avant qu'on y mette le troll.

*****des personnes sourdes.
Les cannibales s'approchaient dangereusement de nous, leur lances brandies...

- On peut paniquer maintenant ?

- A L'ASSAUT !

- Mais nnnooooon ! bon d'accord... OUUUÉÉÉÉÉÉ !

Tam, tam, tam tam tam tadadam !

Argh ! paf pif ! shlac ! tchroc ! paf ! paf ! (chwooooooouuuuf BAAAM*) fuuuuu paf ! gné gné gné ! craaaaac ! bong ! paf ! shlac ! scouic ! poc ! ptoing ! (BEUH BEUH BEUH TEEEUUUUMMM !*)

Bref, on va taire les onomatopées pour l'instant. Le combat faisait rage : le ménestrel inondait les ennemis, le barbare massacrait, l'elfe archait, le troll s'explorait scientifiquement le nez en enfonçant les têtes qui passaient trop près de lui avec sa massue. Mais le combat était trop inégal !

- HAHAHA -paf- J'ADORE ! cria le barbare

- Mais non ! tu dois faire semblant de plier sous le combat !

- Bah pourquoi ?

- Mais... c'est pour bien soutenir le texte ! pas gagner des combats trop facilement !

- Rooooh pfff...

- Partooooooooons !

- Aarrrgghh... Non ! ils sont trop nombreux ! Mourrons en héros ! dramatisa le barbare, très peu crédible.

- COUREEEEZ !

Tout le monde profita d'une ouverture dans le cercle des ennemis pour passer et s'enfuir dans la forêt, au nez des cannibales très énervés, qui se mirent tout de suite à notre poursuite en brandissant leurs lances.

- On arrive à la plage !

Dans le bateau, un petite tortue se prélassait au soleil... Elle n'avait rien demandé, tout lui était tombé dans les mains : un joli truc en bois pile au soleil. Puis un groupe de tarés avait déboulé de la forêt avec tout un tas de types avec des lances derrière, c'était enfoncé dans le bateau et l'avait poussée dans le fond. Au moins elle était sur le ventre, pas sur le dos. Mais soudain un gros truc rose s'approcha d'elle...

- Tiens une tortue ! C'est bon à manger ces trucs-là !

La tortue n'était pas folle, et elle mordit le gros petit truc rose qui s'approchait d'elle, et sauta par dessus un bout de bois pour tomber dans l'eau où elle put s'enfuir et mener une vie de rêve avec un petit congénère et s'acheter une petite anémone près des frontières des abysses puis finir mangée par un brochet cambrioleur.

- Nous voilà sauvés, et nous allons quitter cette terre de fous !

Sur la plage, les habitants repartaient déjà, dépités, pendant que le groupe leur tirait de la langue, ce qui les mettait en rage folle.

- Bah oui mais on a rien à manger.

- Oooooooooh.

- Mais il restait des biscuits !

- Raté le troll a tout englouti.

- Oh nooooon !

- Même le sac de Nimph', qui ne s'en est pas aperçut.

- QUUUOOOI ? ? ? SALE TYPE !

-Paf-
-Shbeum-

- Oouuuuaaarrrghgghgghg nooon !

Puis vint une envolée où on vit une elfe décrire une courbe gracieuse puis retomber dans l'océan.

-plouf-

- Oh le troll l'a envoyé d'une baffe dans la flotte !

- Remontez moi !

Une fois remontée à bord, tout le monde se mit à ronchonner en pensant à la perspective d'un repas qui venait de se barrer par dessus le bord du vaisseau après avoir mordu mon doigt.

Le soleil se couchait à l'horizon, cette journée avait été dure. Il était dur de dormir assit dans un bateau, mais à dix dans une coque de noix avec un troll deux fois supérieur à un humain considéré comme "grand", tout en granit** (même si on arrivait à caser les gnomes dans le fond). Cette surcharge avait un grand inconvénient : à chaque éternuement, quinte de toux, éclat de rire, le bateau coulait.

On en trouvait de belles, dans cet océan : un peu après l'île des cannibales, se trouvait un minuscule îlot où vivait un homme qui parlait sans cesse de sujets loufoques et absurdes***.

- Oooh ! un tempête arrive... chouette ! délirait Vivlanatur

- Tais-toi !

- Va raconter tes salades ailleurs !

- Mais c'est vrai ! c'est les oiseaux qui me l'ont dit...

- Le seul truc qu'un oiseau peut dire, c'est "file moi un bout de pain" !

- Rouh rouh je rouh... suis pas rouh... d'accord !

-Heu qui c'est qui a dit ça ?

-Il est temps de dormir maintenant !

- Attendez ! l'oiseau essaie de me parler encore et...

-bonk-

- Voilà toi te taire !

- Taisez-vous j'ai sommeil !

- Rolalala !

- Gnuk gnuk gnuk

Plusieurs jours plus tard, Tux se réveilla de bon matin, troublé par des coups répétés contre la coque du bateau. Il ne voyait quasiment rien, mais il régnait dehors un tel vacarme que ses oreilles étaient sur le point de fondre. Lorsque la vue lui revint, il tomba dans les pommes. Ce n'est que quelques minutes après qu'une voix nous réveilla, pas vraiment une voix très agréable, mais une voix de crécelle qui vous réveille et vous demande deux piastres n'est jamais très agréable. Nous levâmes les yeux vers un petit bonhomme debout avec un registre sur le quai.

- C'est deux piastres le stationnement... par personne.

- ON EST ARRIVÉ !

- BRaAaAaAaOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoM-

L'homme fut littéralement submergé, écrasé par une horde de dix personnes qui s'envolèrent du bateau, l'entraînant dans le vol. L'homme afficha un air désespéré :

- Je change de métier... le temps de prendre le bateau...

Il ne croyait pas si bien dire car deux minutes plus tard le bateau de notre groupe retomba sur la tête de l'homme dans un grand beunk.

- J'arrive pas à y croire ! s'écria Tux.

- Chantons pour célébrer cet événement !

I've got... ninety thousand pounds in my pyjamas, I've forty thousand french franc in my fridge... There is nothing quite a wonderful as money ! Money money money ! Money money moneeeeeeeeey !

- Mets-là en sourdine, veux-tu ?

- Barbares ! Vous ne connaissez rien à la musique !

- Bah moi chai pas mais chui voleur, pas barbare.

- Bah moi chui barbare, pas la peine de me le rappeler ! et puis j'y connais un rayon à la musique ! Les beeteullsse, HellViss Préslé, Tommy Verdâtre, le Stormwind's band, le Cpt. Armétirez...

- Tu connais HellViss Préslé le chanteur nain ? ? t'as écouté le dernier album ? Tu sais, "My yellow iron socks"...

- Ouais j'ai écouté mais... On arrive à un petit paradis !

- Bah c'est une taverne, tu sais.

Vint un lourd silence pendant que des petits rouages cliquetaient dans nos cerveaux.

- ... UNE TAVERNE ! OUUAAAAAAAIIIIIIIISSSS !

Le patron du "Cheval enrhumé" n'en croyait pas ses yeux. Il n'avait jamais vu autant de personne dans son bar. Il n'avait jamais vu non plus dix personnes commander cinq chopes de bière, un jus de liane argenté, un granit avec de l'asphalte sur le dessus, deux Déboucheurs Nain et un Cocktail spécial barbare.

Ils regardèrent leurs verres. Ils les vidèrent.

Le patron repassa devant la table en apportant une nouvelle tournée.

Ils regardèrent leurs verres. Ils les vidèrent.

- Bon j'ai plus soif j'vais m'balader en ville, dit la sorcière. Puis elle partit.

On voyait déjà des piastres dans les yeux du patron.

- Alors, que fait-on ?

- On va déjà savoir où on est.

- Port Souift, j'ai vu la trucmachin au trucmachin

- Ha... t'as vu la vitrine de l'office du tourisme.

- Voilà.

Ils regardèrent leurs verres. Ils les vidèrent.

- Faut aussi trouver un logement, et pas un hôtel crade avec des orcs assassin qui déboulent pendant le repas tout le temps.

A ce moment, la sorcière revint dans le bar, l'air joyeuse.

- J'nous ai trouvé une maison pour dormir cette nuit !

- Déjà ? Patron ! encore une !

Ils regardèrent leurs verres. Ils les vidèrent.

- Hips ! bon... on y va ?

Et tout le groupe ressortit dans l'atmosphère joyeuse de la rue du Trombone Poisseux... Après une petite balade dans les rues et deux trois achats (rouge à lèvre, shampooing, crème à épiler de Nimph', pierre à polir du barbare, un tonneau de Déboucheur Nain, un chewing-roc du Troll, un miaminou pour le nouveau chat de Vivlanatur, et une bouteille de polish pour le sabre d'ëllian)

La maison en question se trouvait trois rues plus loin, au 8, place de l'Inferno Enrhumé. Elle était petite et cabossée, la porte délabrée. La sorcière tira une clé qui ne devait tenir dans sa poche par magie (rapport aux cinquante centimètres de la clé et au dix de sa poche)

- Ouvrons, on verra bien.

A peine la porte poussée, nous vîmes... quatre types avec des massues et des épées en train de bousiller le mobilier.

- On vous attendais, les gars... Vous venez ?

- Oh merde c'est pas vrai !

- Ils ont tout pété !

- Tabassons-les !

- Ah non ! c'est à nous de vous tabasser ! gémit ce qui devait être un nain sous les cheveux placés un peu partout, sauf autour des yeux.

- Laisse tomber, Shtratt, dit le même orc qui avait commandé l'attaque de la taverne au tout début de l'aventure, Vous êtes morts, les mecs !


*Sort de la sorcière, comme tous les onomatopées entre-parenthèses

**Les trolls sont des créatures minérales qui vivent dans les montagnes, et sont très peu amicaux avec les nains, et les nains non plus n'aimaient pas les trolls, car ils courraient toujours le risque de se faire arracher un bras par un troll à qui ils avaient planté une pioche dans l'oreille. Les trolls sont très intelligents à l'air froid des montagnes, mais une température supérieure à 5 C° ralenti leur cerveau, ce qui les rends bêtes. Dans ce climat tropical, le troll avait même perdu la possibilité de parler en langage commun. Mais un apprentissage long et difficile permet d'apprendre le strict minimum à un troll, en espérant qu'il ne commencera pas le cours à massacrer le professeur, à la grande joie des bambins ravis de ce divertissement aussi inattendu qu'inespéré.

***Du genre : Combien d'hirondelles d'Afrique peuvent porter une noix de coco ? et combien d'hirondelles Européennes ? ou : comment on fait un triple noeud axel double force intégral à l'envers avec un bout de ficelle coincé entre les doigts de pieds ?
- Allez ! Et toi, dit-il en me montrant, file-moi la carte du trésor !

- Bah heu...

- Plus vite !

- Ah merde ! Si vous voulez la carte, il va falloir la prendre ! s'exclama le barbare.

- C'est pas ce que j'aurai dit, mais oui c'est ça.

Vivlanatur ouvrit une fois de trop sa bouche :

- Mais quelle carte ?

Pour toute réponse, l'orc hurla et fondit sur le barbare qui sortit sa hache et se planta devant lui en parant le coup. Les trois autres sortirent des épées et sautèrent dans l'ordre sur ëllian, Pierrdur et Tux qui bloquèrent et répondirent. Le chat de Vivlanatur préféra quand à lui trancher les jambes du chef orc qui hurla de douleur.

L'assaillant de Tux l'envoya contre un mur d'un coup de pied, ricana et verdit quand le troll posa sa main sur sa tête. Le troll serra sa main et envoya le gars dans la table basse qui explosa sous le choc.

L'assaillant de Pierrdur regrêtta âprement son travail lorsque le nain lui trancha les deux jambes avec un seul coup de hache avant même qu'il ai pû abaisser son épée. Nimph' l'acheva d'une flêche dans le cou.

L'avant dernier fut décapité par le sabre d'ëllian en même temps qu'une boule de feu lui soufflais un bras.

- Où est le barbare ?

Il était assis sur le cadavre le l'orc.

- Bah j'vous attends depuis cinq minutes déjà.

Un flèche se planta dans le ventre de l'orc, Nimph' l'avait décochée avant que Bastonboy avait pu suivre la trajectoire avec ses yeux.

- J'lai eu !

- Ca compte pas ! Il était déjà mort !

- Il bougeait encore !

- Il bougeait encore parce qu'il avait ma hache plantée dans son système nerveux !

Une fois que les tueurs furent balancés dans la mer, la maison retapée, ce qui prit beaucoup de temps*, tout le monde... se mit au lit.

- Ooooooohaaaaa.... 'onne nuit !

- Bonne nuit ! zzzz...

- Et m... !

- Hein ?

- Le troll ronfle !

- Je crois que j'ai un sort pour ces cas là... (rrrrroonnnfshlop)

- RROOOOOONNNNN... ROOOOOOOOON..... ZZZZZZZZZ

- Mer... ! Moins fort ! J'ai sommeil moi !

- Wstfz ?

(rrrroooonnnnshooaarp)

- Voilà on n'entend plus rien.

- TAISEZ-VOUS !

Un fois tous ces tracas réglés, notre groupe décida de prendre des maison individuelles demain. Et le lendemain, tout le monde se leva frais et dispo à neuf heure du matin. Et nous prîmes chacun un petit déjeuner frugal.

- Passe le nut'

- Voilà. heu... la confiture Tux !

- Bah heu...

Il sortit de sa poche le pot de confiture qu'il avait tenté de voler pendant que personne regardait.

- Sale voleur !

- Gnok shlurk sh sh sh.

- Le troll dit qu'il croyait qu'un nain ne bouffait que des graviers et des rats.

- Bah quoi ? c'est bon les rats ! mais je ne mange pas de gravier ! Sale roc ambulant !

-paf-

- Les nains sont en train de se battrent avec le troll.

- Demi-portion !

-paf- -paf- -paf-

- Bon j'en ai marre je sors ! dis-je, excédé. Attendez moi à midi à l'auberge du Cheval Unijambiste !

Et je claqua la porte derrière moi. un bruit sourd sur la porte m'indiqua qu'un des nains avait été projeté sur la porte d'entrée.

- Hé vous là !

- Heu moi ?

Un type en vert s'approcha de moi...

- Vos papiers !

- Mes papiers ? C'est quoi ça ? si vous voulez, j'ai le journal d'y a trois semaines.

- Papiers d'identité !

- C'est quoi ça ?

- Ca va vous faire une amende de cinquantes piastres !

- Ah merde j'ai deux... trois... j'ai deux piastres** et sept sous.

- Alors suivez moi au coin !

- Mais pourquoi ? J'veux pas, j'viens d'arriver !

- Tu vas regretter de t'être opposé à la souifmilice !

-paf-

Le type roula des yeux, apparement, il ne s'attendait pas à cela. Enfin, il s'écroula et j'en profita pour prendre mes jambes à mon cou. En quelques secondes je revint à la maison, tout essouflé.

- Hey les gars ! Venez ! on quitte cette ville de dingues !

- Pardon ?

A ce moment, un cors retentit et une douzaine de types en vert entrèrent dans la maison.

- On ne bouge plus ! on a bien fait de suivre le dingue jusque chez lui !

- Heu... il parle de qui là ?

- Butez-les !

Quelques minutes plus tard, une douzaine de souifmiliciens sortirent en volant du numéro 8 et s'écrasèrent sur la fontaine dans un grand bruit. Juste après, dix types sortirent en courant de la maison et sortirent de la ville en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire.

- Quelqu'un peut m'expliquer la raison de ce... bazar ?

- J'ai été interrompu pendant ma teinture ! dit Nimph'

- Bah heu... quand je suis sorti faire un tour, un type a essayé de me piquer cinquante piastres, j'lai tapé et j'chui revenu en vitesse.

- Mouais.

Puis une dizaine de types masqués avec des couteaux sortirent de derrière les arbres.

- La bourse ou la vie !

- Et galère ! On est sortit de la ville depuis une minute et voilà déjà des bandits !

- T'as raison c'est pas normal.

- Hé ho ! vous m'écoutez oui ? La bourse ou la vie !

- Tais-toi un peu !

- HÉÉÉ !

- Pfff... bon, c'est quand la prochaine ville ?

- A L'ATTAAAAAAAAAAAArghle.

il n'avait pas pû achever sa phrase en raison du couteau qui venait de se planter dans sa gorge.

- Il est soûlant celui là quand il s'y met ! Heureusement que je lui ai coupé la gorge.

Tous les voleurs se regardèrent. Ils nous regardèrent. Ils s'enfuirent en courant.

- C'est rigolo ça se dégage vite dans le coin.

Un bruit de galo nous parvint. Derrière nous, un groupe de cavaliers en vert couraient, l'épée au clair et la manifeste intention de les utiliser dans le but apparent de les planter dans notre ventre. Leur arrivée aurait pu être spectaculaire et effrayante, si le cheval de tête avait pas mieux choisi son moment pour se claquer un muscle et s'étaler en emportant tous ses équipiers avec lui.

- Jamais la paix dans ce récit !

- Barrons-nous !

Suivi une course éfrénée, où chacun tomba une fois par terre, sur le sol boueux. Le plus bel évènement de cette course fut quand même quand Sorcus glissa sur sa robe et fit une jolie glissade pendant cinq mètres. Lorsque notre groupe se rassembla suffisament loin de la route, il était crevé.

- On est assez loin là ?

- Ggloooouk ?

- Heu... c'est quoi ce cri ?

- Bah... c'est... un gros murlock.

- C'est carnivore ?

- Heu... c'est dans mon livre sur les monstres... page 289... Alors... les murlocks... carnivores... raffole de chair humaine...

- J'attaque !

- Shlink... splot... aaarglhe-

- Beuh ? c'est pas solide ce truc !

- C'est un bébé murlock mutant. Les adultes ne les quittent généralement pas.

- Et... les adultes ne sont pas bleus foncé et ne font pas trois mètres par hasard ?

- Bah... si... pourquoi ?

- Bah... voilà...

- GGLLLLLLOOOOOAAAAAAAAAAAARRRRRRRKKKIKK !


*A cause d'une boule de feu qui a cramé les papiers peints (enfin bon le troll sait faire les papiers peints), de deux jambes qui traînaient en répandant du sang partout, d'une bonne dizaine de flèches plantées un peu partout et d'une tête qui s'était planquée sous la table.

**Une piastre équivaut à 10 euros en gros. un sou : un euro.
Un gros machin de trois mètres de haut bleu foncé fonça sur le barbare qui écarquilla les yeux devant cette soudaine apparition qui lui cachait le soleil. Puis tout passa rapidement : le monstre se prit dans l'ordre, trois coups de hache dans les jambes, deux coups d'épées dans le ventre, une flèche dans l'orteil gauche, une boule de feu entre les deux yeux, un sandwich au poulet dans l'oeil gauche* , deux coups de mes glaives**, un méchant coup de massue et une harpe dans le deuxième oeil. La créature grimaça de douleur, mais n'ayant apparemment eu aucun dommage critique, elle se prit une nouvelle tournée de coups, sans le sandwich et un coup de sabre en plus. Enfin, elle s'écroula sur l'herbe.

- Voilà ! tout est parfait ! Mais... UN SANDWICH AU POULET ?

Ëllian devint livide et de grosses gouttes de sueurs perlèrent sur son front luisant.

- Bah... heu... c'est tout ce que j'avais dans la main...

- RECOMMENCE PLUS JAMAIS CA !

La sorcière se pencha un peu plus de baston, qui s'était pris une méchante baffe dans la figure.

- Dit baston, pourquoi il est pas content Salanë ?

- Bah il s'est pris une grosse rondelle de saucisson dans l'oeil et il a failli trancher la tête de Tux tellement qu'il a été surpris.

- Ah... j'vais te soigner. Pansus ! (boing)

- Encore une fois on s'en ai bien tiré.

- On n'aura pas cette chance à l'avenir !

- Oui... l'auteur finira par en avoir marre que sa se finisse bien...

- On se remet en route ?

- J'veux finir mon sandwich bon sang !

- Voilà ce que j'en fais, de ton sandwich !

Fiu fiu fiu...

- Ah merde il a lancé mon sandwich super loin !

- Sala vainqueur du lancer de sandwich ! Hahaha !

Et le groupe s'ébranla dans un grand bruit de tôle froissée.

- Y'a un truc là-bas...

- Ëllian ! que voit vos yeux d'elfe ?

- L'herbe verdoie et le soleil rougeoie !

- Non pas ça !

- Ha heu... une mine !

A ce moment, on entendit un sifflement strident : peu après, une chaumière apparemment toute neuve, bien ouvragée, sans doute par un artisan de talent, tomba sur la tête de notre Elfe dépisteuse.

- Ah merde ! La pluie est plutôt lourde dans ce pays !

- Ca va Nimph ?

- Or or or or or !

- Écoutez ! des nains !

En effet, sur la route cheminait un groupe de nains chantant la chanson très populaire, sans les coups de pioche, bien sûr. A notre vue, ils furent légèrement effrayés, mais se ressaisirent en voyant la chaumière explosée sur le sol.

- Bonjour étranger ! heu... titouf, vas-y...

- Ah non... toi d'abord...

- Rah c'est pas sympa !

- Bah... heu... voilà... vous pourriez pas nous donner ses chaussures ?

- Pardon ?

- Bah, elle a bien des chaussures rouges, celle qui s'est prit la chaumière ?

- Heu... oui. Mais... dites-donc ! c'est vous qui lui avez balancé ça sur le crâne ?

- Bah non, mais on a eu l'impression qu'on devait lui prendre ces chaussures rouges.

- Mais que faites-vous dans ces contrées ?

- Bah... une veine de quartz prometteuse...

Une voix faible nous parvint, des profondeurs de la chaumière... Nimph sortit avec un air vaguement sonné de la chaumière et s'effondra sur le sol.

- Aidez-là ! Et vous... FILEZ !

Tous les nains détalèrent en vitesse, puis je me suis approché de Nimph, qui avait l'air en état... hum... blessée.

- Uuuuuuk....

Devinant ma question, la magicienne annonça : Commotion cérébrale.

- C'est grave ?

- Oui.

- Emmenons-là à la mine, ils sauront nous indiquer où trouver un village proche.

La mine était constituée de deux parties : d'une partie extérieure, utilisée pour la vente, car des marchands affluaient souvent pour acheter, ou alors des type qui voulaient apprendre à miner, ou encore plein de trucs. Puis d'une deuxième partie qui est minière, qui sert aussi d'habitation aux nains (ils préfèrent dormir sous terre)

- Voyageurs authentiques !

- Qu'est-ce que ça peut me faire ? rétorqua le garde nain.

- Bah... on connait la loi ! Les nains doivent prêter asile aux voyageurs authentiques !

- Ah oui. Bon... entrez...

- On voudrait bien savoir aussi où est la taverne...

- Galerie 36 A.

Peu après, dans les profondes galeries de la mine :

- Heu... c'est où, cette galerie ?

- Pas savoir.

- Tiens ! le troll parle maintenant ?

- La magicienne lui apprends tous les soirs à parler

- Il sait même compter jusqu'à beaucoup !

- Ah bon ? montre moi ça...

- Un, deux, trois, beaucoup-un, beaucoup-deux, beaucoup-trois, beaucoup-beaucoup-un, beaucoup-beaucoup-deux, beaucoup-beaucoup-trois, beaucoup-beaucoup-beaucoup-un...

- Oui bon ça va on a compris.

- I'm singing in a cave... tadadaa...

- Oh non le v'la qui recommence... tiens c'est pas l'hôtel ça ?

- Marqué "hotelle tavèrnne".

- Il sait même lire ?

- Entrons on verra bien.

- Je vais emmener l'elfe à l'infirmerie. Dit Vivlanatur, en prenant le brancard.

- Jvais avec toi ! dit Tux.

A l'entrée du troll dans la taverne, l'atmosphère se refroidit, mais, voyant qu'il y avait aussi un barbare et Pierrdur, qui était très connu ici, ils se ressaisirent.

Dans la taverne, une orchestre douteux chanta une chanson douteuse où il était question de pommes, d'elfes et de trolls... Un groupe de joueurs de "Monsieur Oignon l'andouille" se tenaient à une table en retrait. La sorcière s'approcha d'eux, avec un air malicieux...

- Comment on joue à ce jeu, alors ?

Lorsqu'un nouveau venu disait ça en arrivant à une table de joueurs, c'est que quelqu'un allait bientôt perdre tout ses vêtements... Mais au comptoir où le reste du groupe se tenait :

- Passez moi cette bouteille, là dit le barbare en montrant une grosse bouteille derrière le barman.

- Hmmm.... Absinthe... Connais pas... Ca doit être un genre de médicament...

Et il vida la bouteille d'un trait. Il eut l'impression de rougir un peu un instant, puis s'effondra. Ce fut l'effondrement le plus impressionnant qu'on eût jamais vu dans cette taverne. Au lieu de s'affaler mollement, il décrivit une courbe majestueuse avant de s'écraser par terre. Les clients auraient bien aimés se jeter sur le barbare pour lui faire les poches mais nous avions vraiment un air menaçant.

Mais revenons à la table de jeu :

- Ca fait quoi, trois rois et trois de ces cartes avec un "un" dessus et ces trucs comme ça ?

Les trois joueurs crachèrent ce qu'ils avaient si bien avalé.

- Un triple oignon !

- Quelle chance aha.

- Aha.

- La veine du nouveau Aha.

- Aha.

Plusieurs minutes s'écoulèrent, où un tas de pièces grandit devant la sorcière... Puis vint un horrible fracas, derrière un des joueurs -qui s'appelait Lesympa-, un miroir éclata.

- Mais que ?

Gnominus Sorcus ne leva même pas la tête.

- Sans doute le barman qui a laissé s'échapper un verre qu'il nettoyait...

Lesympa se retourna et haussa les épaules, ce qu'il n'aurait pas dû faire, parce qu'un crac retentit et un petit machin en métal avec des ressorts chuta sur le parquet en un bruit sourd : un as était coincé dans un petit logement.

- Oups...

Les autres joueurs lorgnèrent sur l'as. Lesympa transpirait à grosses gouttes.

Lesympa était en sueur. Cette... shcrogneugneu venait de lui faire remarquer qu'il y avait des petites marques au dos de ces cartes et avait demandé un autre paquet... Il s'est couché 2 fois de suite avec un brelan d'oignon pour s'apercevoir qu'elle n'avait qu'un double pain débile. La troisième fois, il avait envoyé une bonne quinte droit dans la gueule d'un pentable d'oignon qui l'avait fait perdre... hum... une vingtaine de piastres...

Au comptoir, Pierrdur vida sa chope de bière et annonça :

- Hmm... Je la connais depuis longtemps... Tu vas voir, quand elle va se gratter le menton et fredonner "L'hymne au troll écrasé", ça voudra dire que les types auront intérêt à partir tout de suite...

- Mais comment joue-t-elle comme ça ? Elle utilise la magie ? demandais-je.

- Non non... elle ferait jamais ça... Mais quand tu apprends à jouer pendant deux mois dix heures pas jour à Monsieur oignon l'andouille avec une sorcière qui possède un don de double vue en plus de sa Vision de l'avenir, tu deviens forcément... très fort.


*Ce sandwitch causa de graves dégâts au monstre, il était très porté sur la bienséance, et ne pouvait supporter un tel manquement à la règle.

**Vous savez, les glaives que portent les chasseresses, c'est ça, mais avec des pointes un peu partout en plus. Il existe différentes façons de se suicider avec une seule de ces armes, mais la plus meurtrière reste quand même se gratter le nez.
Le barbare rompit la conversation, il s'était relevé, et avait... encore soif.

- C'est quoi ça, cette bouteille rouge ?

- Hum... Eau de vie de pêches à triple distillation au clair de lune par une sorcière. Sa provient d'un bled au nom marrant...Trou-d'Ucques je croit...

- Mais pourquoi vous me servez un verre aussi petit ?

- Vous verrez, ça arrache !

- Peuh ! chui pas une elfe !

Il eu de la chance que la seule elfe à la ronde était en train de s'admirer dans un miroir, parce que sinon il l'aurait regretté... amèrement. Il but d'un trait le petit verre et le reposa sur le comptoir. pendant quelques minutes, il donna l'air de ne rien avoir, puis de la fumée monta de ses oreilles. Il ouvrit la bouche pour parler.

- Arghf sfhu wassshhhh ?

Il eut un air vaguement surpris puis retenta un essai.

- Ash ftu shou tchou rraaaaaag ?

- Je vous avais prévenu, lâcha le barman.

Le barbare renonça.

- Shfaaa.


Lesympa sourit. Même pour un joueur comme lui, avoir un grand oignon d'entrée, ça fait sourire. il venait d'hériter d'un grand oignon d'entrée... D'entrée comme ça, cela n'arrive qu'une fois dans une vie.

«Elle fredonne et elle arrête pas de se gratter le menton !! Je vais lui clouer le bec ! Héhéhé... cette fois, elle va perdre jusqu'à ses dents... huhuhu... aha. aha. aha.... OOOUUUARRGGHH ! Elle se couche ! Cette sale -tûûûût- se couche !!»

Pierrdur risque un coup d'oeil... Il vit que sa camarade fredonnait et sourit. Les autres joueurs avaient vraiment pas l'air content, et les nains présent dans le bar s'étaient tous regroupés afin de ne pas manquer une miette a ce spectacle inattendu.

Lesympa regarda son jeu, puis les autres joueurs, qui se couchèrent un à un...

- Je romance de cinq piastres.

- On dit relance. Je monte à 10.

- 20.

- Je double !

Lesympa abattit son jeu. La foule soupira et tout le monde commença a se rasseoir. Il voulut ramasser l'argent, mais une main se posa sur la sienne. La sorcière était montée sur la table, seul moyen pour elle d'attraper la main du nain. La foule se reconsentra autour de la table.

- J'ai pas abaissé mes cartes !

- On ne peut pas parer ça, madame.

- Sauf si je fait passer votre oignon pour une andouille, c'est pour ça qu'on appelle l'Monsieur oignon l'andouille ce jeu, non ?

Elle abattit ses cartes. Tous les spectateurs hoquetèrent de surprise. Sous la main de Sorcus, une suite de neuf cartes de coeur s'alignaient, ce qui était la seule condition pour passer un oignon pour une andouille.

- Oh... vous apprenez vite, dis-donc.

- Plus vite que vous, vous me devez 40 piastres.

La sorcière retrouva ses camarades près du bar, et annonça, pendant que Lesympa constatait la petite araignée a fond de sa bourse.

- Faut vite partir d'ici. Je sais pas comment il va réagir, mais faut qu'on parte.

Une lueur passa dans les yeux de Lesympa. Un petit déclic se fit, et il s'écria :

- UNE SORCIÈRE ! ARRÊTEZ-LA !

- Vous voyez ?

Tout le groupe fila par la porte, où une hache de jet, trois couteaux et cinq flèches se plantèrent dessus quelques secondes tard. Ayant rattrapé notre chère dépisteuse qui semblait aller mieux, mais qui débitait des paroles incohérentes, nous sommes partis dans la forêt et avons installé notre campement. J'ai épaté tout le monde en attrapant un sanglier pour le repas, je leur ai dit que je l'ai eu d'une flèche, j'espère qu'il ne retrouveront pas toutes les autres que j'ai ratées... Alors j'ai fait des côtes de sanglier à la bière, bien que dans la circonstance j'ai dû mettre de l'eau parce que le troll... hé bah... Un vrai soûlard, vous savez !

Nimph s'appuya sur une pierre.

- Blobloti bloblota, voilà notre gelée en tas, dit-elle.

- Dites... je me suis toujours posé une question, dis-je... Que ferez-vous avec votre part du trésor ?

Le barbare annonça qu'il allait ouvrir une pizzeria, Nimph s'écria "ah! clouez le au comptoir, sir Ferguson, et que les fromagers aillent se faire foutre !".

Le troll, lui, a été très étonné quand on lui a annoncé qu'il y aurait un trésor, la magicienne leva même pas son nez de son livre mais lâcha quand même un «sans sel pour moi merci...», le ménestrel voulais de l'argent pour s'inscrire au concours du menhir d'or, etc... Puis tout le monde se coucha et dormi, le ventre bien plein de :

1°)lembas
2°)lembas
3°)lembas
4°)vous connaissez la suite, non ?


Quittons notre forêt et baladons-nous dans l'espace temps. Voici une sorte de monde, peu discernable, dans un coin. En se rapprochant, on aperçoit une maison grise dans un jardin gris. Voyons le jardin. Au centre de l'herbe grise trône un pommier gris avec des feuilles grises qui donnera des pommes... hum... sûrement pas rouges. tournons à droite, voulez-vous ? Voici des ruches. Un personnage en noir passait entre elles. La Mort releva la tête à un événement inconnu.

- OH LA BARBE, dit-elle. Elle n'a pas crié, non, mais a parlé d'une voix qu'on arrive pas à se souvenir, même quand on l'entend à l'instant.

Et elle prit sa faux et retourna dans la maison.

La magicienne se releva en entendant un bruit suspect.

- Vous avez entendu ?

La voix du barbare lui parvint : hmm... quoi ? Tu dors pas toi ?

- Je répète : vous avez entendu ?

- Y'a une légère dissonance dans le ronflement du troll...

- Y'a quelqu'un qui grimpe dans la colline.

- Pitetre des nains... rendors-toi.

Un léger silence plana pendant que le barbare réfléchit à ce qu'il venait de dire.

- DES NAINS ? RÉmfmfmfmffmfmmfm !

- Ca va pas ? tu les veux tous au fesses ou quoi ? met la en sourdine!

Mais déjà le groupe était réveillé... Tout le monde grommelait. Au bout de quinze minutes de préparation (ou tout le monde eu droit à du lembas, sauf le barbare qui lui a eu un gland, offert généreusement par Vivlanatur qui s'était cogné en se réveillant et arborait une jolie bosse), tout le monde repartit.

Le troll fit un croche-patte (c'était FarPaitement involontaire, bien sûr, expliqua t-il plus tard) au barbare qui s'étala de tout son long. Un petit caillou roula et dévala la pente sous le choc.. Ce n'est rien, me direz-vous, mais attendez voir... Le petit caillou ébranla un plus gros caillou qui tomba lui aussi, et ainsi de suite. Toujours est-il que un des plus gros caillou heurta quelque chose.


Jean Salbure se releva... Il venait de se prendre quelque chose de très lourd sur le crâne alors qu'il cherchait les tricheurs. Il regarda autour de lui, tout étais étrange. Il vit une haute silhouette juste devant lui.

- SALUT MON GARS.

- Pardon ?

- HUM... BRUM... DÉSOLÉ. C'ÉTAIT POUR METTRE DE L'AMBIANCE.

- Qui êtes-vous ?

Il baissa les yeux, et là, il le vit. Son corps reposait a ses pieds, broyé. Une expression de déception s'étala sur son visage.

- Oh noon...

- ALLONS ALLONS... C'EST RIEN DU TOUT.

- Je viens de me faire étaler par un gros rocher !

- BOAH. J'AI VU PIRE.

La Mort disparu. Le défunt le suivi. Il ne savait pas trop où il allait, mais ça valait sûrement le coup.


La forêt s'étendait tout autour de nous. J'avançais prudemment dans les ronces, non sans trébucher longuement. Enfin, nous arrivâmes à une sorte de grosse colline.

- C'est un tumulus, une tombe en quelque sorte, nous répondit la sorcière

- Ce sera un abri pour cette nuit. Je vois des nuages se profiler à l'horizon.

L'elfe dit : Oui mais quand même, c'est une tombe !

- On s'abritera dans l'entrée. Nous ne dérangerons pas... les morts.

J'avais bien vu, car à peine ces mots sortis de ma bouche, une pluie fine tomba. Très vite, elle devint -aïe!- des -Ouch !- grêlons !

- Planquez-vous! Aïe aïe aïe !

Un énorme stalactite tomba juste à l'endroit où j'avais posé mon pied un instant plus tôt.

- Non de ! c'est quoi ce machin ?

- Regardez !

C'est alors que je le vis. Le ciel changea de couleur et passa du bleu nuageux au noir. Une masse tombait dans le ciel. C'était beau. Trop beau. Ce qu'on pouvait voir, c'était une gigantesque masse de glace. Comme une planète. Les glaçons retombaient par milliers, peignant le ciel. Tout paraissait lent. Une gigantesque fresque, voilà ce que je voyait. J'allais mourir et je regardais le ciel. C'était sans doute le dernier spectacle de ma vie... Boah, après tout, ce spectacle ne se voit qu'une fois.
Une chose dure et froide s'appuyait contre moi. J'ouvrit les yeux. J'était dans un corridor étroit en pierre.

- Ah enfin te revoilà, me dit-on.

- Où... Où suis-je ?

- Dans le tumulus, on t'a traîné, t'étais tout bizarre, tu ouvrais la bouche en regardant cette masse-là.

- Aïheu... J'ai la tête en compote...

- Heu... ça c'est parce que tu voulais pas bouger, alors le barbare t'as assomé.

- Où est la sortie ?

- Bah c'est ça le hic, parce que la sortie... bein... c'est comme si elle n'avait existé.

- Pardon ?

- La sortie n'est plus là. A la place, de la pierre, un mur. Notre seule issue réside dans le tunnel, qui descend très profondément dans la terre. On n'en voit pas le bout.

- Aah... Alors mettons-nous en route. Passe-moi le bout de lembas que tu viens de mettre dans ta poche, Tux...

Celui-ci releva la tête, surpris.

- Ah celui là ! Je ne sais pas... heu... comment il est arrivé...

Il tendit le morceau.

- Maintenant, allons-y.

Dans ce couloir on pouvait avancer à deux de front. Il descendait en pente raide, et il fallait jouer des pieds et des mains pour rester en équilibre. De plus, Il faisait de plus en plus chaud à mesure qu'on descendait. De plus en plus moite aussi. De plus, l'obscurité s'étendait tellement qu'on ne voyait rien même avec la lumière du bâton de la magicienne.

- Ah ! cria Tux.

Tout le monde sorti ses armes et se retourna vers Tux. Celui-ci releva les yeux et eut un air contrit.

- J'ai mis la main sur un truc gluant !

Le barbare lui envoya un méchant coup de poing.

- Joue pas avec moi !

- Aïïeuh !

Nous arrivâmes dans une vaste salle. Partout autour de nous s'étendaient des colonnes de pierres ouvragées, ne tenant sans doute que par magie, rapport au fait qu'elles flottaient à dix centimètres au-dessus du sol.

- Ouuuaaaaaaaaaaaaaah !

Remarque, le plancher laissait à désirer. En fait, il n'y en avait pas. Un grand gouffre s'étendait dessous nos pieds. Nimph' était raide comme un piquet et s'exclamait parfois des "Luke, je suis ton père !", "rock'n roll" et "J'ai un serpent dans ma botte !". Enfin bref c'est tellement stupide comme phrase, je suis sûr que personne aura l'idée d'écrire celà.

Mais revenons a nos moutons, qui, soit-dis en passant, se trouvaient à vingt milles de là, dans le ventre d'un troll des d'sousdlit (allez savoir ce que c'est). Enfin bref. Il allait falloir passer le gouffre, et vivant serai le mieux.

- Comment on va envoyer Nimph ?

- Balance-là dans le gouffre !

- Mangeons elfe !

Le barbare s'exclama "j'ai une idée !". Il empoigna l'elfe, qui était raide comme un piquet, esquissa quelques pas, courut et lança très loin l'elfe, dans le noir. Un boiiiiiing lui répondit, suivit d'un "huhuhu la semoule molle coule dans le moule !"

- Ca va, elle est passée, dit Tux.

- Aha.

- Vous auriez pu la tuer, dis-je.

- Boah ce serai pas une perte très sévère !

- Aha.

- Aha.

La voix de Vivlanatur nous parvint : "Dites, elle est où la porte ?"

- Quoi ! ?

- Quoi ! ?

- Gné ?

En effet, la porte était refermée, et bien en plus.

- Quelqu'un a des pilules de grenouilles séchées pour Nimph ?

- C'est pas le moment, en plus elle est de l'autre côté. Nimph ? Tu m'enteeeeends ?

- Hey Elrond, t'as vu mes bagues ? me répondit-elle.

- Bon bah, tant pis.

- J'ai un sort pour nous sortir de là, dit la sorcière..

- Ah bon ?

- Azgamannede, vitriom Zouipetosse !

Suivit un long moment, où la sorcière avait ses mains en l'air et gardant les yeux fermés. Baston, levant les yeux au ciel, lui tapota l'épaule.

- Hey oh.

- YAAAAAAAAAAAAAAAAAK ! ça va pas de me faire peur comme ça ! la lévitation aurait pûe être coupée !

- Bah... J'ai pas sentit grand chose moi.

- Mais c'est quoi ces nuls ! cria Tux.

- Hey oh, jte permet pas !

Le barbare empoigna Tux, et lui flanqua une méchant baffe dans le ventre, ce qui l'envoya loin... Dans le gouffre. Allez, une petite question à chaud, s'écrasera-t-il dans le gouffre ? Oui ? Hé bah vous avez tout faux. Car Tux atterit dans l'air, disons sur un pont invisible. Très vite, il devint clair que Tux était un veinard, bien que celui-ci était en train de se masser le ventre. Nous passâmes donc cette première salle. Baston empoigna Nimph, qui était enfoncée de deux centimètres dans le sol.


La seconde salle était moins grande. En son centre, se trouvait de la lave, et un pont s'arrêtait au milieu du bassin de lave. Au bout du pont, se trouvait un piédestal où trônait un genre de Nazgul croisé avec le roi liche, Winny l'ourson, l'incroyable Rien, Un écrou et un sandwitch jambon-beurre. Une bouche en forme de camenbert s'ouvrit, dégageant un petit nuage vert au passage, et une voix de crécelle en sortit.

- HAHAHA, mizéraple avendurier ! Vous allez mourrrir izi ! Dous zeux qui zont pazzés izi zont morts ! Z'est un délit !

- Heu... premier délit ?

- Tuez-les !

A ses mots, un grand nombre de squelettes en armes sortirent du sol et tombèrent du plafond.

- Oh oh.

BastonBoy dégaina son épée et s'exclama :

- Show Time !

Tous dégainèrent leur arme, et tous chargèrent. Suivit un grand fracas d'os brisés. Baston se servait de Nimph comme javelot, qui, elle, sortait des "bonjour madame" et des "deux baguettes à l'ancienne bien blanche, merci".

Baston fut le premier a arriver au pont, et il engagea un duel avec le genre de Nazgul croisé avec le roi liche, Winny l'ourson, l'incroyable Rien, Un écrou et un sandwitch jambon-beurre, lequel se battait avec une morning star et une épée à deux mains (remarque, il la portait à une main).

Tux, Vivlanatur, le chat de ce dernier et la sorcière battait côtes à côtes, Notre troll se battait à part, Pierrdur tâchait de grimper sur une colonne, ëllian et moi, on essayait d'atteindre le pont sans succès.

Lorsqu'enfin les squelettes furent tous massacrés et que les membres du groupe se furent rassemblés, nous attaquâmes le pont. Mais à peine que mon pied se posait sur le pont. Une myriade de chiens de l'enfer tomba à nos pieds. Après quelques réflexions, le groupe rengaina ses armes, et s'enfui. Les chiens, qui n'avaient jamais étés confrontés a ce cas de figure, mirent quelques minutes avant que leur cerveau fasse ce calcul, qui résumait leur vie : vivant = manger. Puis les chiens attaquèrent. Mais les nôtres avaient prévu cela, car deux des chiens tombèrent sur un bombardement de nonosses, et, obéissants à un instinct centenaire, foncèrent les rattraper, dans la lave. D'autres chiens furent écrasés par des colonnes poussées par le troll, etc etc...

Sur la plate-forme, BastonBoy combattait à grands cris le genre de Nazgul croisé avec le roi liche, Winny l'ourson, l'incroyable Rien, Un écrou et un sandwitch jambon-beurre. Lequel semblait avoir le dessus. Baston, en tant que grand tacticien de guerre, envoya un méchant coup de pieds dans les figuins* de son ennemi. Cette action ne résultat que d'une douleur au gros orteils. En revanche, le genre de Nazgul croisé avec le roi liche, Winny l'ourson, l'incroyable Rien, Un écrou et un sandwitch jambon-beurre le toucha au flanc avec son épée, ce qui coupa le souffle à notre ami. Celui-ci cria :

- Allez les amis ! PARTEZ !

Nous avions alors tué tous les chiens de l'enfer, et nous nous apprêtions à secourir notre ami.

- Mais...

- PARTEZ !

Devant l'insistance de notre ami, qui était tombé au sol, nous sommes passés par la porte, dépités. Celles-ci ce referma derrière nous...


BastonBoy rit, puis cracha sur ce qui tenait lieu de couronne au NCALRLWOIRUEEUS. Qui appuya la lame de son épée sur la gorge de notre ami.

Celui-ci dit : "Je ne demanderai pas grâce !"

Et le NCALRLWOIRUEEUS répondit : "Tant mieux".

Et le NCALRLWOIRUEEUS appuya sur son épée.


*D'après un dictionnaire trouvé dans la bibliothèque de Lordearon, Un figuin serai un petit pain aux raisins secs cuit dans du béton. La définition reste pour l'instant incertaine...
BastonBoy se réveilla. Tout autour de lui, les décors étaient bien la salle, la lave, et son ennemi qui regardait à ses pieds. Il comprit tout de suite qu'il était mort. Une nouvelle présence le fit tourner la tête. La Mort était appuyée sur sa faux, et regardait notre défunt ami.

- HEM...

- Qu'y a-t-til pour moi, après la mort ?

- JE NE SAIS PAS. JE N'Y SUIS JAMAIS ALLÉ.

- Dommage.

La Mort disparu, BastonBoy la suivit.

Lorsque la porte s'était fermée, le couloir s'était empli des ténèbres. L'issue du combat paraissait évidente, et tout le monde pleurait. Enfin, nous débouchâmes dans une salle étroite, où se trouvait un piédestal sur lequel trônait un grimoire. La sorcière lut la couverture.

- "Grimoire des dimensions"... Hum... j'ai compris !

- Ah bon ? moi pas.

- C'est facile ! nous avons étés projetés dans une autre dimension, celle-ci !

- Quoi ?

- Quoi ?

- Gné ?

- Va faire ton lit sale morue ! Ou t'auras pas d'rhum dans ton fut !

- Heu... Je prends celà pour un "quoi ?"...

- Le contresort se trouve sur cette page ! il nous permettra de retourner dans notre dimension !

- Alors vite ! J'ai hâte de quitter cet endroit !

- Mais... le barbare ? dit Pierrdur.

-...-snif-... IL EST MOOOOOOOOOOOOOOOOORT ! hurla Tux

Et tout le groupe fondit en larmes, sauf la sorcière qui récita la formule de renvoi. Autour de nous, des anneaux apparurent et nous encerclèrent dans un dzoindzoindzoindzoin. Une vive lumière nous aveugla, puis nous nous retrouvâmes dans une clairière dans la forêt des nains, et... parlons-en des nains. Il était arrivés sur la clairière et s'étaient regroupés sous les ordres de Lesympa. En fait, nous sommes arrivés en plein... Milieu du campement.

- Oh oh.

_______________


- On est assez loin ?

- Argh... pffffff... pffffff. pfffff...

- Quand y'en a marre, y'a Durambar, yyééééé ! répondit Nimph'.

- Un mort, une malade... L'aventure se porte mal...

- Faudrait remplacer le barbare !

- Pour l'instant, faudrait trouver une ville, on a quasiment rien à bouffer ! dit Pierrdur

- Si, du lembas !

- C'est bien c'que j'dit !

Après long cheminements nous arrivâmes dans la ville de Tankle Maürpokle ou nous aperçumes un cavalier poursuivi par des nains. Le cavalier hurlait "je n'ai pas fait exprès de traiter votre pain de naaaaaaain !".

Deux gardes se tenait sur une pique. A notre passage :

- Bé y'a encore des pitchouns.

- Des bleus, on va leur faire voir, héhéhé...

- Vraiment ?

L'un des gardes, un bonhomme grasseux et moche, s'avança.

- Dites les gars, vous devriez aller au Tonneau Roulant, c'est un bar très symphatique !

Tux répondit : "Merci mon garçon !"

Le garde devint tout rouge, et son collège s'avança, l'attrapa et l'emmena.

- Drôles de gars... Bon ! Cherchons ce Tonneau Roulant !

Nous arrivâmes au Tonneau Roulant. Lorsque nous sommes entrés une centaine de yeux se sont tournés vers nous, et presque autant d'oreilles en firent de même. Nous nous dirigeâmes vers le bar, où un tavernier étalait distrètement la saleté de son verre.

- Servez nous ce que vous avez de mieux ! dis-je.

Donc, un verre de bière.

C'est alors qu'une rixe éclata, soit disant parce que le joueur X avait triché, mais pas assez vite pour le joueur Y, qui avait vu l'acte, qui n'était pas content. Ils se disputèrent. Le joueur Z, fatigué, envoya son poing dans la figure de X, qui tomba sur le client T, qui, pas content frappa son voisin R sans faire exprès (il visait X), suivi par D,F,G,H,J et L qui se tapèrent. Et ainsi tout le monde se tabassa.

Je fut atteint par une bouteille dans la tête, mais certains eurent moins de chance, rapport aux haches de lancer qui voletaient au petit bonheur un peu partout, parfois touchant quelqu'un.

La sorcière eut du mal a se faire entendre : "Quittons ce bar de fous !"

Moi aussi : "D'accord !"

Et nous sommes sortis vivant, et entier du bar. Non sans mal d'ailleurs, car Tux avait reçu une hache dans la jambe et saignait un peu... Nous nous décideâmes à dégager au plus vite de cette rue de dingues. Nous avions aussi un autre projet en tête.

_______________


Le garde de ce matin prenait une tasse de café, lorsque le caporal entra, tenant le grasseux et moche sous le bras.

- Bé qu'esse quila ?

- Il s'est fait tabasser, mon sergent !

- Par qui ?

-une bande de dingues ! Avec deux elfes débiles, deux trois gnomes, un troll et deux nains, et... et... et un taré avec une couronne de fleurs dans les cheuveux !

_______________


Après mûres recherches, nous trouvâmes un logement, dans un quartier plutôt lugubre. Vivlanatur commença d'abord par épingler des peintures d'arbres dans sa chambre, Sorcus par ranger tous ses grimoires sur les étagères. Nous avions décidé de passer ici une ou deux semaines, afin de nous ravitailler et de chercher un nouveau compagnon.

Ainsi, 5 jours se passèrent sans mal, mis a part que Tux a été dévalisé par un groupe de voleur, qui lui ont aimablement donné un reçu.

Par soucis d'honneur, et surtout parce qu'elle était la seule taverne qui ne se battait pas à ce moment là, nous retourâmes au Tonneau Roulant, bien qu'il fut dur d'enlever Pierrdur du tonneau où il c'était réfugié (la sorcière avait gentiment proposé d'exercer sa magie de feu sur le tonneau pour le faire sortir). Personne n'était très tenté par l'idée de retenter sa chance ici.

Donc tout le monde s'installa au bar, sauf que Pierrdur avait du mal à rester en place sur sa chaise tellement qu'il tremblait. Surtout parce qu'il s'était assis à côté d'un gros balèze monstrueux taillé dans de la roche. Celui-ci lampait* un gros verre de rhum avec de la banane dedans. Lorsque le balèze eut remarqué Pierrdur qui cherchait à tout prix à se fondre dans le bois du bar, celui-ci ouvrit se qui avait dû servir de bouche autrefois.

- Oh, un putain d'ornement d'jardin. dit-il.

Traiter un nain d'ornement de jardin relevait de la folie furieuse, mais Pierrdur n'était pas taillé pour le combat.

- On accepte de tout ici, des rochers (il désigna le troll qui se redressa) et des ornements d'jardin ! reprit-il.

L'assistance se fandit d'un léger sourire crispé, gêné. Chacun dans notre groupe regardait la scène.

Le troll s'approcha et tapota doucement l'épaule du fauteur de troubles.

- Qu'est ce qu'il me veut le caillou ?


Suivit plusieurs intenses secondes.

- Bon, on enlève le cadavre ? dit Tux.

- Fait lui les poches d'abord, répondit la sorcière

- Gagagagagaga... ajouta Pierrdur.

- Crains rien.

Le troll tapota l'épaule de Pierrdur (ce qui le projeta la tête la première sur le bois du bar)

- J'ai comme l'impression que se bar me porte la poisse, dis-je.

- Partons.

- J'ai pas fini mon rhum avec de la banane dedans ! dit Sorcus.

- Bon d'accord reste ici !

Et nous partîmes faire des emplettes dans la ville. La sorcière, en revanche, restait-là à réfléchir. Puis elle partit voir ce que le Destin allait lui offrir.
Elle espérait que se serait avec du rhum et de la banane dedans.


*Terme en vogue chez les barbares. C'est la même chose que boire, mais on en renverse plus sur la table.
Le marchand d�armes fit le compte des achats du troll.

- Heu... �a fait deux-cent soixante quinze piastres.

- Gnuf !

- Oh et puis pour vous c�est gratuit, h�h�h� ! reprit-il.

- Mugn.

Lorsque le troll s��loigna, le marchand contempla tristement son �talage d�valis�.

- Putain d�rocher ambulant, dit-il.

Il aurait d� savoir que les trolls ont l�ou�e tr�s fine. Entendant un l�ger bruit derri�re lui, le marchand se retourna. Ses yeux s��carquill�rent de terreur.

- H�... Qu�est ce qu�il a, qu�est ce qu�il a ? M�m�m�m�m� l�chez m���aaaaaa ! Nan nan nan nan nan !

Lorsqu�enfin le troll l�cha le malheureux (qui au passage �tait un peu �cras�), suite � cet incident dramatique qui causa une grosse baisse sur notre r�putation (qui passa de hostile � d�test�) nous d�cid�mes que dor�navant il ne faudrait plus envoyer le troll faire les courses parce que c��tait trop dangereux pour les marchands.

Donc dor�navant c��tait Tux qui s�y collait. Il volait la casse apr�s avoir pay� malheureusement. La sorci�re avait transform� deux-trois mages en grenouilles parce qu�ils lui avaient rit au nez lorsque elle s��tait pr�sent�e � la candidature pour devenir magicienne professionnelle. Finalement il lui accord�rent une place, arborant le plus grand des sourires en banane jamais vu.

Hamish Sandde-Ouitch �tait voleur de son �tat. Or ce jour-l� il avait rep�r� notre groupe, enfin disons qu�il l�avait entendu arriver dans l�impasse o� il inspectait le sac d�une vieille qu�il avait attaqu�e (ajoutons ici que la vieille en question avait failli lui d�couper la t�te avec une hache de guerre naine qu�elle avait planqu�e dans son sac).

Donc il ramassa son couteau et attendit notre groupe. A l�endroit estim�, il bondit dans la ruelle, aper�ut le troll, se fendit d�un large sourire et dit :

- Oh je suis d�sol� je croyais que c��tait mon copain Roger !

- Gnuf ?

- Nananaananan l�chez moi c�est un malentendu ! gentil troll, l�che moi je t�en prie !

Apr�s avoir rassembl� les restes du voleur et les avoir planqu�s dans un tonneau, nous sommes retourn�s � la maison, histoire de fermer un oeil (pas Tux qui avait toujours les deux yeux au beurre noir, souvenir du Tonneau Roulant).

- Demain, nous partirons, c'est vraiment trop naze ce coin, y'a vraiment rien �...

- Rien � becqueter, c'est une vraie horreur ce coin !

- Que dalle � boire !

- Ah bon ? ...hic !

- Shi y'a a bo�re she crois ...hic !

- Att...

*beunk* (ouch aie faich...)

- Attention � la porte, Vivlanatur...

Et c'est ainsi que nous repart�mes le lendemain matin sous la pluie battante. Pierrdur a trouv� un moyen efficace contre la pluie : apr�s vingt-sept tonneaux de rhum explosif il �tait tellement beurr� que la pluie glissait sur lui. Apr�s avoir enfil� les pares-pluie en peau de Marcheurs Eth�r�s (je sais c'est dur a faire mais c'est une recette top secr�te), essuy� les plaintes d'�llian qui avait oubli� sa couverture en panda g�ant (lvl 15 g�ant d'apr�s notre ch�re ami) nous part�mes donc vers la montagne qui bordait notre ville de d�part cette journ�e-l�.

- Je suis tout mouill� ! Je ne peux pas marcher dans ces conditions !

- Dazuggle Bunk bra� ssadh�n.

- Il dit que si tu continues � parler tu ne pourras pas non plus parler dans un avenir proche.

- Bon bon... Mais je suis tremp� quand m�me !

- Moi aussi et je saoule pas tout le monde !

- Tang�a Zoggle Bunk Bra� ssadh�n.

- Il dit que si �a continue plus personne ne pourra parler ! traduisit la sorci�re.

Ce fut trop pour Elfarci (le troll) qui envoya un direct droit bien plac� dans ce qui aurait d� �tre le ventre de Gnominus. Malheureusement il omit un d�tail : notre magicienne �tait une gnome. Le poing continua donc sa lanc�e et percuta un rocher plac� l� dans un bruit (fort �trange vu les circonstances) de t�le bris�e

- UUUUUuUUUuuUUUUUUuuuuuuuuUUUuuuuuGGHAAAAAA !

- Il dit que...

- Oui je sais il a mal au poing !

Vint un long silence troubl� seulement par les bruits caus�s par le troll qui s'�talait de la cr�me anti-choc (cr�me magique qui cr�e un champ de force sur les parties o� on l'applique) sur le poing. Delhu se pencha et ramassa une �trange pierre noire situ�e sur le bord du chemin.

- C'est marrant y'a un truc marqu� dessus : "Cthulhu".

- Laisse tomber ce caillou, c'est sans doute un truc pour signaler un chemin !

Apr�s plusieurs jours de marches sous une pluie torrentielle qui n'en finissait pas nous approch�mes de la rivi�re. Mais h�las apr�s une semaine de pluie torrentielle le pont qui enjambait la rivi�re avec �t� emport�.

- Le pont est plus l� !

- Il a sans doute �t� emport� par la temp�te !

- Tant pis ! On va lancer un grappin sur l'autre rive et on passera � pieds !

Sit�t dit sit�t fait, Tux attrapa une corde et un solide grappin dans son sac et le passa a Vivlanatur qui regarda la corde.

- Oh noon ! Tu as fait cette corde dans du chanvre d'Ashenvale, qui est sacr� pour les elfes !

- Oh putain emmerde pas le monde je suis pas elfe et j'ai besoin de cette corde, r�pondit Tux en arrachant la corde des mains de Vivlanatur.

Tux s'appr�tait d�j� � lancer la corde lorsque Gnominus l'interrompit.

- Attendez !

Tux reposa la corde.

- Cette rivi�re est enchant�e ! Celui qui s'y baigne s'endort instantan�ment !

- Rah t'aurais pas pu le dire plus t�t !

- C'est pas grave ! lance la corde on verra pour traverser plus tard.

- Ouais mais si je glisse et...

- Lance la corde ! cria tout le groupe (sauf le troll qui �mit un "gnuf ?" discret)

- Bon bon...

Tux jeta la corde au loin. Elle retomba sur l'autre rive mais de trouva pas de prises. Tux ramena la corde et la relan�a. Mais son effort et sa force d�ploy�s �tait trop grands pour son poids et sa taille : il fut entra�n� par la corde, et tomba dans l'eau t�n�breuse.

-Tux !

- Rep�chez-le !

Malheureusement Pierrdur fut pouss� par le troll lorsque celui-ci fut bouscul� par �llian a qui Vivlanatur avait march� sur ses pieds, lui m�me pouss� par Gnominus qui avait tr�buch�e sur mon sac en reculant. Heu... O� en �tais-je ? Ah oui... Donc Pierrdur fut pouss� par le troll et tomba dans l'eau a son tour.

- Mais putain faites gaffe ! Ramenez-le !

Finalement nous r�uss�mes � ressortir Tux et Pierrdur de l'eau, lesquels ronflaient atrocement. �llian attrapa Tux par le pieds et le souleva avec le sourire triomphant du p�cheur qui a p�ch� une baleine avec un simple hame�on (ce qui est g�n�ralement rare). Le troll lui demanda gentiment de reposer le pauvre gnome qui ne lui avait rien fait.

�tant donn� que Tux et Pierrdur �tait endormis et qu'il n'�tait pas possible de traverser le rivi�re avec eux, dormants, nous nous r�sol�mes de longer la rivi�re jusqu'� trouver un gu� praticable ou un pont plus solide et ayant surv�cu a la temp�te qui continuait de faire rage.

- Bon. Pour ne pas a avoir a porter ses deux boulets je propose qu'on les laissent ici dit Delhu.

- Shpam Zog Dal'Thrugg !

- Il dit que si vous vous avisez de faire �a il vous baffes !

- Bon d'accord on les laisses ici. Mais dans ce cas il les portes.

- Da Trhhogggzul !

- Il propose de laisser Tux et Pierrdur ici.

- De toute fa�on on ne les laisseras pas tomber ici ! Nous les porterons ! Et le troll portera Pierrdur, qu'il le veuille ou non. Je porterai moi-m�me Tux.

Ainsi donc nous longe�mes la rivi�re toujours aussi tumultueuse. Puis apr�s quelques heures de trajet nous arriv�mes devant un solide pont de pierre que gardait un fantassin v�tu d'une armure noire. Le troll et moi m�me �tions soulag�s de pouvoir d�poser nos fardeaux respectifs. Je me suis avanc� pour passer, mais du casque du fantassin sorti une vois �trange parlant dans un dialecte fort inconnu.

- You shall not pass !

- Hein ? Kekydi ?

- You shall not pass !

- Heu... Gnominus ? tu sais ce qu'il dit ?

- Oups excusez-moi ! dit le fantassin.

- Tiens c'est mieux comme �a !

- Heu oui non ? Donc je disais : Vous ne passerez pas !

- C'est marrant j'ai d�j� entendu �a quelque part...

- Ouais moi aussi... je me souviens plus par contre ! dit Delhu.

- Vous ne passerez pas !

- Ah l�che-moi ! Nous passerons quand m�me !

- Alors vous devrez me battre !

- Ainsi soit-il !

Le fantassin sortit son �p�e et je sortis la mienne, car les glaives ne seraient sans doute pas tr�s utiles ici. Apr�s quelques redoutables coups je r�ussis � trancher int�gralement le bras de mon ennemi qui regarda avec un m�pris teint� d'indiff�rence sa blessure.

- Allez rends-toi ! Tu n'as plus aucune chance !

- Sayfaux ! On est m�me pas � �galit� !

- Quoi ? Avec un bras en moins ?

- Je suis immunis� contre la douleur !

- Tout de m�me... un bras...

-Que dalle ! je vais te massacrer !

D'un autre mouvement je trancha le deuxi�me bras de mon ennemi.

- Ca me fait rien ! Je vais te niquer !

A la fin les deux jambes �taient coup�es et le buste et la t�te de l'homme �taient a terre.

- Bon match nul, dit l'homme.

- Kalgala shoute !

- Il demande s'il peut shooter la t�te du gars !

- Ah mais non mais non ! C'est ma t�te !

- Bonne id�e !

- Nan nan nan !

Le troll arracha d�licatement la t�te de l'homme qui continuait de brailler, la posa d�licatement (hum...), recula, courut et shoota magistralement dans la t�te, l'envoyant voler au loin. Par la suite plusieurs personnes m'affirm�rent qu'elles entendirent des faibles "naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan" passer au dessus d'eux sans qu'ils en sachent la raison. Apr�s s'�tre d�barrass� du d�testable fantassin (sans doute mort-vivant, ce qui expliquerais pourquoi m�me avec la t�te tranch�e il n'�tait pas mort) nous nous sommes remis en route, passant le pont au dessus de la rivi�re Kouaille (car c'est comme �a qu'elle s'appelait). Apr�s trois jours de marche la pluie s'arr�ta fort heureusement, mais h�las nous n'avions plus beaucoup de nourriture et d'eau. Tux et Pierrdur s'�taient r�veill�s le deuxi�me jour, d�clarants que "j'ai fait un r�ve merveilleux !". Ce fut une bonne chose pour eux car le troll commen�ait a parler "d'en cas" et de "rien qu'un petit bout". C'est alors que nous avons remarqu� pour la premi�re fois que le troll r�gressait. En effet, on lui avait apprit des tas de mots et de trucs (notamment de pas boulotter la lampe de chevet) mais bizarrement il les oubliait juste apr�s. C'est dommage quand m�me. Surtout parce qu'il a mang� la casserole de Vivlanatur.
Après plusieurs jours de marche, encore une fois nous sommes descendus dans une grande vallée traversée par une unique rivière et d'une grande végétation. Les arbres étaient étonnement immenses et nos ventres étonnement vides. Par bonheur, Delhu qui marchait un peu plus à droite de nous a fait fuir un sanglier dans notre direction en chantant. Le troll l'a arrêté d'un coup de poing dans son groin et nous pûmes nous en délecter. Ëllian a trouvé des noisettes un peu partout ainsi qu'une curieuse petite créature bizarre et rousse qui ne voulait pas lâcher son gland. Le troll utilisa sa part de noisettes en la lançant sur moi. Une noisette lancée par un troll qui vous atterrit dans la tête, ça fait mal.

Aujourd'hui nous avons croisé un fermier plutôt étrange qui nous a dit qu'un énorme géant vivait par ici et qu'il ne valait mieux pas l'embêter. On trouve des animaux extrêmement bizarres ici : un genre de bestiole verte qui marchait sur deux jambes et qui n'avait qu'un seul oeil en guise de corps. Tux a failli se faire éventrer en chassant un tigre mais d'un lancer de dague bien ajusté il a abattu l'animal.

- Pouh ! je suis harassé ! lâcha Tux.

- Et moi donc ! dit Sorcus.

- Ca fait dix heures qu'on marche. On devrait pas faire une ptite pause des fois ? surenchérit Pierrdur.

- Bientôt, vous inquiétez pas !

C'est à peu près à ce moment là que une grosse tête émergea devant nous. La tête, puis le buste, les bras et le reste du corps d'un géant apparurent dans notre champ de vision.

- QUI ÊTES-VOUS ?

La voix du géant tonna à nos oreilles telle un grand coup de carillon.

- Heu... Nous sommes des voyageurs, monsieur...

- C'EST QUOI, çA ?

- Ca quoi ?

- DES VOYAGEURS.

- Oh c'est des gens qui parcourent le monde.

- EN AVION ?

- C'est quoi ça ?

- CA QUOI ?

- Un avion.

- OH C'EST UN MOYEN DE TRANSPORT VOLANT ET TRÈS GRAND COMPRENANT DES MOTEURS PUISSANTS MARCHANT AU KEROSÈNE. UN PEU COMME UN OISEAU MAIS MÉTALLIQUE QUOI.

- ...gné ?

- BON C'EST PAS TOUT CA MAIS D'APRÈS CE QU'ON M'A DIT JE DOIS MASSACRER CEUX QUI PASSERONT PAR ICI.

- Ah ? mais heu... mais naaan !

- DONNEZ-MOI UNE BONNE RAISON DE NE PAS VOUS ECRABOUILLER.

- Il devrait normalement y avoir une condition quoi...

Delhu eût une idée formidable cette fois là. Je vais vous la raconter. Il s'avança devant nous.

- Tenez, une condition par exemple... Qu'est ce qui est poilu, petit et a quatres pattes et qui fait miaou ?

- ATTENDEZ HEU... HHUMFF... çA VA ME REVENIR, C'EST SÛR... HMMM.... HEU.... UN CHAT ?

- Voilà vous avez bon. vous pouvez passer.

- MERCI.

Le géant passa derrière nous et s'éloigna lentement. Delhu nous fit signe de marcher sans avoir l'air de vouloir partir vite. Mais après quelques minutes un grand cri du genre "ça-y-est-je-viens-de- comprendre" retentit derrière nous. Delhu nous fit signe de commencer à courir.

Après quelques minutes de course nous nous sommes planqué dans une caverne sombre. quelques secondes plus tard un pied s'écrasa devant la caverne dans un gros -baoum- qui nous fit sauter en l'air. Le géant continua sa lancée, nous cherchant sans doute. On peut dire que nous l'avions échappé belle ! La voix de Sorcus nous parvint du fond de la caverne :

- Hé ! Y'a un tunnel là !

- Ah bon ? Quel genre de tunnel ?

- Bah profond quoi.

- Il doit bien mener quelque part ! Descendons, nous ne pouvons pas échapper au géant indéfiniment après tout.

- Vraiment ? Mais... c'est que je suis claustrophobe moi... dit Tux.

- Ah. Bon bah... Va falloir que tu reste ici alors...

- Tiens c'est bizarre j'ai l'impression que je viens de guérir !

- Tiens donc... comme c'est bizarre...

- Chantons une ôde à cette montagne !

- Pauvre montagne...

- Ô toi, roche noire, montant dans le ciel ! En toi se trouve des ténèbres insondées pleines de choses terribles ! Ô toi, montagne géante ! Ô...

- Je sais pas pourquoi mais je n'aime pas ta chanson.

- Quel genre de choses terribles ? dit Tux.

- Bon on va pas rester là plus longtemps, on descend !

- La dernière fois que je suis descendu sous terre, le barbare est mort !

- Ouais c'est pas faut !

- Mais heu... Vous voulez vraiment courir le risque de nous faire repérer par le géant ?

- Si nous longeons la montagne en se cachant on ne devrait pas croiser le géant !

- Mais heu... oh bon...

Je me suis plié à leur volonté. Donc nous avons longé la montagne pendant quelques kilomètres sans rencontrer le géant. Nous n'osions pas faire un feu le soir pendant notre bivouac car la fumée pouvait être très facilement repérable, et nous ne pouvions prendre un tel risque. Nous dûmes donc manger des lapins froids et crus, capturés par Vivlanatur qui s'était fait une grosse bosse en trébuchant sur son lacet (tu parles d'un chasseur, ses pièges ont fait tout le boulot et lui il se pète le nez tout seul !). Delhu a été fort incommodé par le fait qu'il ne fallait pas faire de bruit alors qu'il voulait chanter a haute voix "My Yellow Iron Socks" de HellVisse Préslé.

Donc il nous fallut marcher en silence (enfin silence, silence... troublé par les grommellements et marmonnements de Delhu). Enfin notre attente fut récompensée : la vallée se terminait sous nos yeux harassés. Mais hélas nous n'étions alors pas encore au bout de nos peines : le géant était résolument assis sur une montagne (qui aurait pu être pour lui un simple caillou) Il n'allait pas être facile de passer sans qu'il nous voie. Vers minuit nous sommes arrivés à la limite de la forêt : plus près du géant nous étions repérés. Ëllian proposa son plan : que la sorcière crée des leurres avec sa magie pendant que nous nous passions derrière le géant, séparés en deux groupes. Tout le monde accepta à l'unanimité et le plan fut vite terminé. Gnominus vint me voir avant que les deux groupes se séparent :

- Tiens, celà nous sera utile pour parler ensemble.

Elle me tendait un objet noir très étrange.

- C'est au Tauky-Ouauky que j'ai acheté dans une boutique de sorcellerie : il nous permettra de parler ensemble pour coordonner nos mouvements ou nous parler si nous sommes séparés.

- Ah... bah heu... et comment ça marche ?

- Tu appuies là dessus et tu parles.

- Oh... Bon allez les guys let's go les frites sont chaudes rock'n roll on the road a... Heu... bon heu... on y va quoi ?


- Ici Papa Tango Coco ! A vous Bravo leader !

- Hein ?

- Nan rien je sais pas ce qui m'a prit... c'est toujours comme ça avec certains objets que j'ai en mains.

- Je suppose que tu veux dire que tu es prêt ?

- Heu oui c'est ça.

- Je suis prête moi et mon groupe, je lance les leurres !

En effet, une réplique exacte de notre groupe sortit de la forêt en s'avançant vers le géant. Celui-ci les aperçus tout de suite et se jeta sur eux. Les leurres, très bien manipulés, se retournèrent et s'enfuirent dans la forêt, suivi par le géant qui vociférait.

-Go Go Go ! allez c'est parti on y vaaaaaaaaaa !

Mon groupe s'élança de sa cachette en courant vers la sortie. A ma gauche je vit l'autre groupe en faire de même. Nous avions réussi finalement à échapper aux redoutables mains du géant ainsi qu'à la promesse d'une mort rapide par écartèlement.

Notre magicienne eut l'idée de lancer un sort de vitesse au groupe, ce qui nous permit de nous déplacer beaucoup plus vite (mais par contre les gamelles faisaient beaucoup plus mal en raison de la vitesse) et donc de nous éloigner très vite du géant qui devait encore poursuivre nos leurres. Nous traversâmes une région désertique sous un soleil d'enfer, sans ombre ni animaux ni mêmes de l'eau. Nous changeâmes de région vers trois heures du matin. Je vais parler maintenant des climats très étranges des régions que nous traversâmes : le temps changeait très bizarrement en fonction des régions : en sortant de la région désertique nous sommes tombés en plein dans un blizzard de neige. Tandis que nous avancions le troll affirma avoir vu quelque chose de sombre se déplacer à sa gauche, suivit plus tard par Ëllian. Ëllian, désireux d'en avoir le coeur net sur la nature des ses présences, Ëllian s'écarta du groupe. Nous le vîmes s'enfoncer dans la neige, scrutant les étendues blanches et immaculées. Nous le vîmes disparaître derrière une bosse neigeuse. Presque aussitôt un cri retentit, effroyable.

- Haaaaaaaaaaa.... !

- Merde, Ëllian !

Pierrdur et Tux furent les premiers à s'élancer au secours de Ëllian, suivit de près par moi et par Vivlanatur, puis par les autres. Enfin nous aperçûmes Ëllian, couché dans la neige, un gros trou dans la jambe, et une créature noire à ses côtés qui buvait le sang qui s'échappait de la blessure. Vivlanatur banda son arc et décocha une flèche qui fut aisément esquivée par le monstre qui courut à toutes jambes dans ma direction. Je sortit mon sabre, près à la recevoir. Au moment où je frappais la bête fit brusquement un écart sur ma droite, pénétrant ma défense. D'un habile saut sur la gauche je réussit à éviter de me faire emporter la jambe, mais le monstre réussit à entailler ma jambe d'un légère éraflure sans importance. Le monstre, qui ressemblait à un chien de l'enfer qu'employaient les morts-vivants autrefois dans la conquête de Dalaran tout en étant d'un grande noirceur démoniaque, continua sur sa lancée et fonça cette fois sur Tux, qui se mit en garde et sauta sur le monstre, plantant ses deux dagues empoisonnées en divers endroits dans la région du cou de la bête. Finalement celle-ci rompit le combat et s'enfuit dans le blizzard enneigé sans que Personne ne puit la suivre. Sorcus fit quelques mouvements de mains (très étranges d'ailleurs) et une sorte d'éclair jaunâtre fonça à la poursuite de monstre.

- ËLLIAN !
Celui-ci avait un gros bout de la jambe en moins et baignait dans son sang. Sorcus lança un Feu Sacré sur le jambe, bloquant l'hémorragie mais ne réparant pas la blessure (sort trop faible).

Vivlanatur confectionna un radeau avec des flèches et la réserve de bois du groupe (inutile à cause du blizzard neigeux) ainsi qu'avec des poils de fourrure pour se réchauffer [précisons qu'il sait aussi faire des sacs en macramé :D]. Nous pûmes ainsi transporter notre blessé.

- Sorcus, j'aimerais voir cette créature... J'ai peur qu'elle ne soit envoyée par quelqu'un et non sauvage... dit Tux.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

En réponse à la question de la sorcière, Tux montra une dague qu'il avait utilisée pour frapper la bête : elle n'avait absolument aucune trace de sang.

- Je pense que c'est une créature invoquée.

- Dans ce cas, pourquoi aurait-elle rompu le combat au lieu de nous achever définitivement ?

- C'est simple : les créatures invoquées et tuées disparaissent dans une fumée rouge. Si celle-ci avait continué le combat elle serait morte fatalement et nous aurions pu découvrir qu'on l'avait envoyée.

- Heu... si je puis soulever une objection ? dis-je alors.

- Oui ?

- Ëllian va mal et si je ne m'abuse, les créatures invoquées ont bien un temps de vie, c'est à dire qu'au bout d'un certain temps elles disparaissent ?

- Oui.

- Et on ne risque pas de la retrouver, d'autant plus que dans le blizzard de neige les traces sont déjà effacées.

- Que les traces soient effacées, d'accord, mais qu'on ne risque pas de la retrouver, ça c'est pas sûr, dit Sorcus.

Et elle éleva la main. Relié à sa paume et partant dans l'infini neigeux se trouvait un mince filament jaunâtre.

- Ce sort la suivra aussi longtemps que sa durée de vie ne soit écoulée ou que le propriétaire ne la découvre. EN AVANT !

Dans la neige, il est très difficile d'avancer. Surtout lorsqu'on a un vent de face de grande force (et en passant très étrangement parfumé à la fraise). Nous étions obligés de porter les gnomes du groupe parce qu'ils s'enfonçaient tellement dans la neige qu'on ne voyait que le bouts de leur chapeau. Pierrdur, en revanche, on ne voyait que sa tête. Quant au troll... il se plaignait du fait que la neige ça le faisait craqueler. Sinon a part ça tout le monde s'enfonçait. Lors du ravitaillement (que nous faisions en marchant) Vivlanatur à donner un morceau de lembas à une présence qu'il pensait être le troll, et ce fut un ours blanc qui reçut le lembas (par la suite le même ours tenta d'arracher la tête de Vivlanatur mais il fut réexpédié a coups de pieds. Pierrdur se plaignait tellement que Vivlanatur sortit d'on ne sait où un petit "panier-à-papoose" qu'il accrocha sur le dos du troll et mit Pierrdur dedans, lequel redoubla en grommellements.

- On arrive, je sens que la bête n'est pas loin.

- Ah mais ça chlingue !

Tout-à-coups le filament jaunâtre disparut.

- Damned "ils" ont trouvé le truc !

- Vite ! allons voir !

Tout le monde se mit à trébucher un peu plus vite (enfin c'est relatif hein) dans la dernière direction que donnait le fil. Après une ou deux minutes de marches, je sentit quelque chose de dur devant moi. En fait, tout le monde se heurta à une paroi invisible dans un tableau assez pittoresque.

- Ouch !

- Aïïïïeeuuh !

- Putain ma gençive-euh !

- Une paroi invisible semble se dresser devant nous, Ô toi mur invisible, dit nous ton secret ! dit Delhu.

- Ta gueule !

- Hey y'a une ouverture là ! lâcha Tux.

- Ah ouais c'est bien vrai. Entrons, on verra bien !

La caverne était plutôt sombre, et vu de dehors les parois étaient invisibles. Des maigres flambeaux brûlaient au mur, baignant les parois d'une lumière âcre et fade. Dans un coin de la pièce se tenait trois des créatures noires, encerclant un personnage que nous avions déjà vu : l'assassin même de Bastonboy notre regretté barbare.

- AHAHAHAHAHAHA ! VOUS REVOILÀ ! Ze n'était pas très zentil de m'avôar fauzzé compagnie !

- Sale...

- On m'appelle le Roi-Démon ! Zeu vais vous pourfendre !

L'ignoble monstre lança ses trois bêtes sur nous. S'ensuivit une mêlée effroyable où tous se battaient. Après avoir posé Ëllian dans un coin où il ne risquait rien et après lui avoir donné un couteau pour le cas où je dégainait mes glaives et fonçait dans la bataille. Une des bêtes était déjà tombée, pourfendue par Pierrdur, et Elfarci notre troll en achevait une. D'un cous de glaive dans la gorge je tuait la dernière bête qui disparut dans un nuage de fumée rouge comme les deux autres.

-AAHAHAHHAHAHAHAHHAH ! GNIAHAHAHAHAH !

Avant même que nous nous jetions sur ce soit-disant Roi il invoqua un portail démoniaque d'où sortirent des infernos, des chiens de l'enfer ainsi que des gardes démoniaques qui se jetèrent sur nous.

- Oh oh... là ça va être critique...

Vivlanatur s'écarta du combat grâce à un bond en arrière, et très rapidement il arma et décocha une flèche de glace sur le bras d'un des infernos qui le prit en grippe mais qui fut arrêté rapidement par le troll qui lui avait fait un croche-pieds. L'inferno émit une longue plainte gutturale puis s'écroula lâchement sur un chien de l'enfer qui n'eût que le temps d'émettre un petit "Kaï" juste avant d'être abominablement écrasé par la masse de roches en fusion. Je vit Tux sortir une petite fiole pleine d'un liquide rougeâtre et le jeter sur un des gardes démoniaques qui fut congelé instantanément. Sorcus lança un sort de coup de poing (appelé "la baffe céleste") qui fit voler en morceau le garde congelé et donc fragilisé. Deux coups de glaives bien ajustés mirent en pièces un chien de l'enfer. Après quelques minutes nos ennemis se convulsaient sur le sol rougit par leur sang. Je levais les yeux vers le Roi-Démon qui était dans une rage folle. Nous étions dans une rage folle. Alors je me suis avancé vers lui, rengainant mes glaives et dégainant mon sabre épique.

- BBOUUUUAAAHHHHHH ! T'ES MOOOOOOOOOORT !

- GYAHAHAHAAHAH !

- YYAAAAAAAAAAAAAAAH !

Alors, seul je chargeais vers l'ennemi juré qui leva son épée immense et noire. D'une torsion du buste j'esquivais le coup et portais un coup puissant sur le flanc du roi. L'épaisse armure résista au choc et je sentis en moi les dégâts d'une aura d'épines. J'enclenchais alors mon image miroir, lâchant quatre moi sur l'ennemi. Je contournais le démon qui lança une immolation ainsi qu'une vague de lames. trois lames m'atteignirent à la cuisse, une au ventre et deux autres au bras droit. En revanche mon sabre pénétra profondément dans la dos du gigantesque Démon. Mais ce coup ne sembla pas lui faire grand mal : il enclencha une tornade que je ne put qu'esquiver maladroitement. Je me rendis invisible grâce à un voile divin. Je sautais sur les épaules du monstre qui envoya un grand coup au dessus de sa tête, lequel m'atteint dans les côtes avec le plat de la lame, brisant quelques unes sous le choc. Je sentit que si je loupais mon coup je n'aurais plus aucune chance de gagner, aussi je lançais un assommoir sur le casque, qui paralysa légèrement mon adversaire. Je fit un bond vertical, nécessaire pour m'orienter suffisamment, et je lançai une onde de choc qui atteint mon adversaire pile dans la faiblesse de son armure : la petite portion d'armure a nue entre le casque et les épaulettes. Le choc trancha le roi-démon en diagonale du cou jusqu'à la taille. Je vis l'immonde créature s'affaisser en deux parties et mourir, juste avant de sombrer dans les ténèbres insondables de la perte de conscience.

Quand je repris conscience, j'étais dans une chambre de pierre chaude. Je compris en jetant quelques coups d'oeils que j'était dans une chambre naine. Je me suis relevé, et j'ai aussitôt ressentit une cuisante douleur du côté de mes côtes. Arrivé jusqu'à la porte, je l'ouvrit. Un nain genre armoire en fonte se tenait devant l'entrée, emballé dans un uniforme avec une croix rouge dessus. Il sortit un marteau. Je jugeais alors plus intelligent d'opérer une retraite rapide dans la chambre.

Une petite semaine de convalescence, puis je pus sortir. Il neigeait toujours car nous n'avions pas quitté la zone glaciale. J'apprit de Vivlanatur que Ëllian était remit totalement, et que le monstre en mourrant avait murmuré : "aaaah... Bäbhïbel-Rex....". Ce fut un choc pour moi. Ce n'était pas "Rexxar" un bell (uaire ?), mais un BäbhïBEL-Rex (et le "ar" était bien le dernier borborygme lâché par le monstre.)

Donc nous nous remîmes en route après avoir gentiment remercié le nain appelé Medicmanne qui nous avait soigné. A la mort du Roi Démon (je pense qu'il était un des subordonnés de ce... Bäbhïbel-Rex...) son corps s'est décomposé atrocement, dégageant une odeur pestilentielle. Nous avons cheminé à travers donc de grandes régions, nous avons traversé la fière citée de Dalaran qui était en reconstruction après sa destruction par la légion ardente, puis nous avons prit le bateau pour de grandes régions désertiques. Nous avons traversés des plaines et des déserts, rencontré des monstres, tabassé des yetis a coups de stalactites, jeté des rochers sur la face de goules égarées. Enfin se profilait devant nous l'Undercity* (ville construite par un groupe de morts-vivants, enfin c'est pas très clair). Nous avons étranglé un soldat qui passait par là. Je prit le journal qu'il tenait à la main. je lut :

_______________


Les Blagues de thon de tonton Cadavre.

- Alors c'est l'histoire d'une truite* qui entre dans un bar** et qui... -chbam-

- Aiieuuh !

*poisson

**autre poisson

_______________


Enfin bref. Nous avons passé la nuit dans un caverne, où je pus à regret dire à mon groupe :

- Il va falloir infiltrer la ville.

- BEEURGGH TOUSS TOUSS TOUSS ! cracha Ëllian.

- ... C'est pas vrai.

- Heu... si...

- J'ai mal au ventre tout d'un coup, je crois qu'il va falloir que vous partiez sans moi, gémit Tux.

- Dedans y'a un tunnel situé au nord qui traversera les montagnes et nous conduira dans une région désertique pleine de taurens. Il nous suffira de longer la falaise jusqu'à la caverne du Crachotement Terrifié et puis hop le trésor.

- Aaaah... j'ai mal au veeenttree !

- Ca parait tellement facile quand tu le dis...

- Et il est où EXACTEMENT ce trésor ?

- Heu... chaipamoi...

- Encore une mission suicide quoi ! s'exclama Sorcus.

- Trrop maaaaaal.

- Ca commence à me plaire cte truc... héhéhé ! dit Pierrdur.

- Ronffll... ZzZzZzZzZzZz... ajouta le troll.

Le lendemain donc, après avoir vérifié l'équipement et distribué des sorts d'invisibilité, nous nous sommes approchés de la muraille de pierre. La cité commençait sous le cimetière, donc nous n'avons vu personne aux alentours. Tux passa le premier, claquant des dents tellement fort qu'on pourrait le repérer a dix mètres. les dix premiers mètres furent faciles a faire malgré les claquettes dentaires de Tux, mais a un certain moment un civil tourna la tête vers notre position sans nous voir. Nous aurions pu être repérés si le troll n'avait pas fourré sa main sur la figure de Tux, mettant court à un claquage de dents intensif. Le mort-vivant aurait haussé les sourcils si il en avait mais il se contenta de hausser les épaules dans un grand bruit d'os assez macabre. Une abomination marcha sur les pieds de Tux qui se retint juste à temps d'hurler lorsque nous avons débouché dans une chambre circulaire. Je vais vous conter l'incident qui dévoila notre groupe (hélas). En marchant vers le tunnel (en supposant qu'il n'ait pas été bouché), je vis un chien squelette. Je me demandais si les chiens squelettes pouvaient avoir du flair ou même voir les personnes invisibles. Malheureusement oui, sinon il ne se serait pas jeter sur mon pied et il ne l'aurait pas mordu de toutes les forces de ses muscles inexistants.

- Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii...... AAAAAAHAHHOUUUUUUUUU !

Ce malheureux cri eût pour effet d'alerter deux abominations situées à côté du chien. Ce qu'elles virent ? oh. Juste un chien qui se dandinait en l'air accroché a quelques chose d'invisible. Même pour leur cerveau putréfié il parait évident qu'il y a quelqu'un ici, et, à défaut, dans la mâchoire du chien. Elles se jetèrent donc sur nous en brandissant des couteaux de boucher.


*Veuillez ne pas m'engueuler à propos de la géographie wowienne non respectée (j'avais pas WoW quand j'ai commencé le récit et puis si c'était vraiment respecté je l'aurais mit dans WoW et pas Warcraft3).
Je ne sus comment nous avons réussi à sortir de la citée. Apparemment Vivlanatur et sa vue perçante aiguisée par des années de chasse aperçut le livre qui commandait le passage secret (c'était marqué sur la carte). Nous nous sommes engouffrés dans la passage, bloquant a tout jamais la porte. Il était évident que l'armée des serviles mort-vivants allait se lancer à notre poursuite aussi nous devions faire vite. Le tunnel déboucha sur la lande désertique comme je l'avait prévu. A notre vue s'étendait des kilomètres et des kilomètres de sables et de cactus. De temps en temps un tauren endormi troublait la monotonie du paysage (un seul tauren nous a vu, mais il n'eut pas le temps de déclencher le systeme "beuglage d'alerte". Suivant les indications de la carte de Mardenn Förn, nous avons longé la falaise jusqu'à la grotte attendue sans absolument aucun incident notable. L'entrée de la grotte était minuscule et difficilement trouvable. Si il y avait bien un truc qui clochait dans le paysage, c'était un autre groupe au milieu duquel trônait un ogre qui ne pouvait qu'être que Bäbhïbel-Rex.

- MUHAHAHAAHAHAHAAHHAAHA ! vous arrivez à temps pour la fin !

- Bäbhïbel-Rex !

- ARRRH.... CE NOM NE SIGNIFIE PLUS RIEN POUR MOI !

- Bäbhïbel-Rex quand même !

- AARRRRRHH "lancer de haches" !

L'ogre lança une volée de haches de lancer dans notre direction. Facilement évitable quoi. Par bonheur il y avait pile de quoi faire des combats 1vs1, nos groupes étant de même nombre.

- Alors ? Ztralgär vous a bien amochés ?

- Tu veux parler de l'andouille qui se faisait appeler le Roi-Démon ? Il a fondu à mes pieds !

- Je me doutais bien qu'il serait incapable de vous battre... MUHAHAHAHAHAHAHA ! et le bateau pirate qui vous a enfoncé votre ridicule bateau ! je les ai tous tués, ces minables, après les avoir payé pour vous tuer ! (bien sûr j'ai re-empoché le fric après)

- Servile créature !

- En avant mes affreux !

Je m'apprêtais a me jeter sur Bäbhïbel-Rex lorsque Ëllian me retint par le bras.

- Laisse. Je vais m'occuper de lui...

- Mais heu...

- Occupe-toi plutôt de cette bestiole-là.

Il désigna un seigneur de l'effroi qui était posté derrière Bäbhïbel-Rex. Remerciant mon ami je me jetais sur le seigneur qui bloqua mon attaque avec ses griffes.

- Images miroirs !

- Torpeur !

Le monstre lança une torpeur qui n'atteignit heureusement qu'une de mes images miroirs.

- Onde de choc !

L'onde de choc frappa l'ennemi en pleine poitrine et le fit chanceler. J'envoyais un groupe de deux images miroirs derrière lui pendant qu'une restait frapper avec moi par devant. D'un coup de griffes acérées il désintégra une de mes images miroir, me manquant de peu. D'un coup de sabre je réussit à trancher un de ses bras. Le monstre fit des vocalises. Une boule de feu perdue de Sorcus failli me brûler vif. Presque aussitôt un compagnon de Bäbhïbel-Rex, un roi-murloc vola au-dessus de ma tête pour s'écraser dans un bruit mou sur un cactus.

- T'es mort, mon pote. Dis-je au seigneur de l'effroi.

- Gegyahahahaahh !

- Tornade !

Ma tornade étripa proprement le seigneur de l'effroi, puis l'envoya faire une glissade sur le sol. Regardant autour de moi je vit que tous les autres compagnons de Bäbhïbel-Rex étaient a terre, sauf Bäbhïbel-Rex lui-même qui se battait rageusement avec Ëllian. Ëllian pissait le sang et Bäbhïbel-Rex n'était pas en meilleur état : plusieurs blessures a la hanche et au flanc, plus deux ou trois aux têtes (précisons que une tête s'appelait Bäbhïbel et l'autre Rex, puisque c'est un ogre)

- Garrgghlee...

- Maintenant fini de jouer, dit Bäbhïbel-Rex.

- Je suis d'accord.... répondit Ëllian.

- Torn... commença Bäbhïbel-Rex.

- CHOC MARTIAL !

Le choc provoqué par le sort souleva une quantité de poussière autour de nous. Lorsque la fumée se dissipa, Ëllian tenait fièrement la tête de Bäbhïbel-Rex, sanglante. Vivlanatur cria, montrant le cadavre de Bäbhïbel-Rex. En son centre se tenait une pierre tombale. Une grande lumière monta du sol et Bäbhïbel-Rex apparut en son centre.

- Un sort de réincarnation ! cria Vivlanatur.

- Ëllian !

Ëllian leva les yeux sur Bäbhïbel-Rex ressucité. Il eut le temps de lâcher un «oh put...». Puis il mourut.

Bäbhïbel-Rex l'explosa d'un coup de massue.

- AAAAAAAAAAAARRRGGGHHHHHHH ! Hurlais-je a ce moment.

- GYAHAAHAHAHAHAH ! répondit-il.

- TU VAS PAYEEEERRRR !

Pour tout réponse Bäbhïbel-Rex s'enfonça dans la caverne.

- Tous sur lui ! VENGEONS ËLLIAN !

Je suivis Bäbhïbel-Rex dans les profondeurs de la caverne, suivit par le reste du groupe. Nous avons courus longtemps dans la caverne puis nous avons débouché dans une salle de pierre circulaire, avec en son centre Bäbhïbel-Rex et une montagne d'or, livres, pierres précieuses et armes.

- JE SUIS LE PREMIER ! AHAHAHAHAHAHAHAAHAHAA !

Il brandissait un immense joyau rouge qui brillait d'un éclat rouge.

- CE JOYAU PERMET DE LANCER UNE VAGUE DE FOUDRE SURPUISSANTE ! VOUS ALLER MOURRIR DE SA PUISSANCE !

L'ogre se prépara à concentrer de la magie pour lancer la puissance de la pierre. Tout-à-coups Bäbhïbel-Rex blémit. La couleur de son visage passa au blanc. Il s'effondra sur le sol la tête la première (tête qui retomba dans un seau en mithril incrusté de rubis), un sabre planté dans le dos. Derrière lui se tenait Ëllian.

- Ëllian !

- Hey vous m'avez oublié ?

Il brandit ses mains. Entre chaque doigt luisait une ankh de réincarnation.

- HAHAHAHAHAAHAHAHA ! je suis tellement content de te voir en vie !

- Y'avait pas de quoi se faire de bile voyons !

- C'est... c'est fantastique !

Le troll s'avança par derrière et flanqua une tape dans le dos de Ëllian, ce qui le fit voler au bas du monticule.

J'en pleurais de joie. Pierrdur fonça en pleurant les bras en avant. Je cru qu'il voulait se jeter dans les bras d'Ëllian mais il se jeta a plat ventre dans un gros tas de piécettes d'or. Le troll se baladait avec un tonneau de mythique bière aujourd'hui disparue, Sorcus nageait dans des diamants (grâce a un sort de nage associé a un sort d'invincibilité).

Delhu chantait de joie et cette fois personne n'avait le coeur de le faire taire.

- YEEAAA YEEAAA YYEEAA ON A TABASSÉ LE MÉCHANT NONOGRE !

C'EST LA CHANSON DE LA MORT DU NONOGRE !

POURFENDU, TADADA !
DÉCOUPÉ, TADADA !
ÉCRASÉ, TADADA !

C'EST LA CHANSON DE LA MORT DU NONOGRE !

ROCK'N ROLL !

YEA BABY !

(Ëllian : arrh... Sorcus file moi un sort de surdité...)

- C'EST VRAIMENT GÉNIAL ET... OH LA HARPE MAGIQUE DU CÉLÈBRE CHANTEUR AP...OUUAAP !... Une marche... aie...

- Sale troll file moi de la bière !

- Aah galère j'arrive pas à manger du lembas à cause de ma blessure à la main !

- T'es le plus fort du monde Tux ! -baaaf-

- Du monde banane !

- BWAHAHAAHAHAHAHAHAHAHAH

- Je vais vous faire un ptit morceau avec ma nouvelle harpe !

- Non tu ne chanteras pas !

- Ca y est ? Delhu a fini ses vocalises ?

- Qui vient de me balancer un diamant dans le cou ?

- Hey le troll j'ai trouvé des fléchettes en mithril et une cible ! on se fait une partie ? hey mais... NANANANAN relâche moi sale troll ! NAAAAAAAAAAAAAAA..... -beunk-

- Qui veut du gigot !

- MOUA MOUA MOUA !

- Un tonneau de Funne-Dèrre Briou !

- Des lianes elfiques en mithril !

- Un tonneau de rats séchés à la sauce tomate ! et conservés dans du sel ! Miom miom miom !

- Bbeeuuaarrrrk !

- Ëllian aide moi y'a le troll -ouch- qui s'amuse à me balancer des diamants ! -ouch-

- C'est la danseuh des taureneeuuh !

- AAiiouuuhh !

- Quoi ? kekya ?

- 'me suit mordu la langue !

Nous avons fait la fête pendant un très long moment. Sans doute plusieurs jours. Puis quelqu'un lâcha une parole qui coupa court à notre bonne humeur :

-Heu... Quelqu'un a pensé au voyage de retour ?
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