Fanfiction Warcraft III

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Le Feu du Ciel

Par Kyrjava

Chapitre 1 : Lames Obscures

La Chapitre 2 : Une réunion mouvementée

Chapitre 3 : La mission

Chapitre 4 : Rencontres dans les sous-bois

La nuit commençait à tomber dans la forêt d'Ultanak, voisines du Kalimdor et avant poste elfique. Le Farseer orque ordonna une halte pour permettre au Grunts de souffler. Il tira les rennes de son loup albinos et observa dans la lumière déclinante ses troupes. Une dizaines de Grunts orques accroupis respiraient bruyamment après l'heure de course qu'il venait de passer, les sept chasseurs de trolls étaient moins fatigué que le reste de la troupe mais l'oeil aiguisé du Farseer remarqua que leurs muscles tremblaient.

- Partir d'ici, Farseer, dit une voix gutturale, dangereux elfes malin se cacher la nuit.

L'Orques sur son loups tourna la tête en considérant avec dédain le Tauren qui venait de lui adresser la parole.

- Ce n'est pas parce que tu fais parti, toi et ton frère, de ma garde que tu peux me donner des ordres, Tek, dit-il.

Le Tauren grogna et se laissa choir sur la terre humide. « Ils sont vraiment idiots » pensa le devin, les elfes ne peuvent plus rien contre nous. Il sentit l'étreinte de la rage sur son coeur : les elfes de la nuit avaient réduit leur avant poste en allumettes pendant qu'il était en patrouille avec son unité ; mais maintenant il allait leurs rendre la pareille et faire brûler leurs précieux arbres. A l'idée de voir les arbres se calciner, se noircir en hurlant de douleur dans leurs langues, il reprit du courage. D'autant plus que les elfes ne pouvaient pas les intercepter vu qu'ils étaient toujours sur le camp orques. Il savait que les elfes l'avaient repéré : un Hypogriffe monté par un de ces êtres à la peau couleur de nuit avait survolé leur formation mais à un contre vingt s'était abstenu de leurs décocher ne serait-ce qu'une flèche. Hyplo, car c'était le nom du Farseet sourit et regarda les deux peons terrorisé qui le suivaient, il avait des projets pour eux et les arbres des elfes brûleraient dans les flammes de la Horde.

La marche reprit et lorsque le soleil disparu dans l'horizon les Orques de Hyplo n'étaient plus qu'à une lieu du campement elfes. Il suivait une piste qui serpentait entre les arbres qui déboucha sur une sorte de clairière. « Probablement un lieu d'abattage » pensa Hyplo. La piste reprenait à l'autre bout de la clairière à l'endroit ou les arbres formaient un goulot. Deux troncs étaient tombés sur la voie formant un petit muret. Les Orques trottinèrent en une masse compacte jusqu'au bout de la place forestière puis, soudainement, dix paires d'yeux apparurent derrière les troncs et une voix grave mais claire hurla :

- TIREZ !

Et les Elfes de la nuit sortirent de l'ombre au moment ou quatre Orques tombaient dans un bruit sourd.

Seneva Jeï'Il Koma regarda les Orques charger les Sentinelles avec un sourire satisfait. Décidément ces brutes vertes seraient toujours aussi connes ! Il claqua des doigts et sauta de l'arbre dans lequel il s'était caché pendant que les orques traversait la clairière. Umbur et Likanova, deux druides ours étaient avec lui et, en levant la tête il vit très haut dans le ciel un point noire qu'il supposa être Menesil le druide corbeau qui servait d'éclaireur au groupe. Les Orques étaient presque sur les Sentinelles quand un tiers de la première ligne s'écroula dans un éclair d'acier et de sang. Les Chasseresse sortirent de la nuit à leurs tours et la plupart des Orques emporté par leurs élans s'écrasèrent sur leurs armes en se blessant pendant que les Sentinelles lançait un flot de flèches sur les lances - javelots Orques. Il claqua des doigts et les deux druides fermèrent les yeux pendant que des poils leurs poussaient sur la peau et que leurs taille augmentait démesurément. L'ours brun qu'était devenu Umbur hocha de la tête pour dire qu'il était prêt. Et ils avancèrent avec silences sur les lignes arrières : sur les deux Taurens et le Farseer.

Les pas des Elfes étaient rapides et silencieux et ils se trouvèrent bientôt sur l'ennemis mais un craquement de brindille dû à une maladresse de Likanova gâcha la surprise ( mais c'était excusable après tout ce druide ours n'avait qu'une soixantaine d'années ). Les deux Taurens se retournèrent dans le même mouvement pendant que le vétéran ours et le chasseur de démons les chargeaient. Likanova arriva un poil en retard et le Farseer eut le temps d'esquiver le coup de griffes qui termina dans la croupe de son loup. S'ensuivit un combat rapide entre les opposant. Le but de l'attaque sur les lignes arrières était d'empêcher le Farseer d'user de sa magie. Contrairement à la plupart des chasseurs de démons Seneva se battait avec une longue épée légèrement recourbé ET un Katar ( l'arme en forme de lunes des chasseurs de démons ). Le tauren abattit son espèce de rouleau de bois, mais Seneva esquiva en portant un coups à la tête du Minotaure. Ce dernier bloqua la lame et envoya un poing en direction du nez de l'elfe. Seneva enchaîna coup sur coup, contre, esquive, et parade dans un torrent d'étincelles que dégageaient ses lames contre la massue du Taurens. L'erreur arriva quand le Minotaure plongea en avant pour écraser le chasseur, ce dernier lui empoigna l'avant bras et rapidement lui fit une longue estafilade à l'épaules et au thorax. Le Tauren se dépêtra dans un grognement et Seneva en profita pour jeter un coups d'oeil à la bataille. La surprise passé les Orques s'étaient reprit et avaient tué cinq chasseresses mais les autres continuèrent en faisant barrage de leurs corps au Sentinelles. Umbur avait presque achevé son Tauren qui était déjà en sang mais Seneva reconnut à la lourdeur des mouvement de l'ours que le bras gauche de son amis était touché. Soudain il capta une lueur à la limite de son champ de vision et vit Likanova s'écrouler en reprenant forme elfique. Le bâton du Farseer était chargé d'électricité et Seneva reconnut le sort qu'il avait utilisé avec désarrois. Ce moment d'inattention faillit lui être fatal ; le Tauren s'étant reprit, il lui envoya un coup de pied magistral dans la figure. Le chasseur s'écroula le nez en sang pendant que son adversaire prenait son arme à deux mains pour lui fracasser le crâne dans un cris bestial. Il eut juste le temps de rouler sur lui-même et sentit le rondin lui arracher son bandeau de bataille. Nullement gêné par l'obscurité et la perte momentané de sa vision spectrale Seneva se releva et planta sa lame dans la gorge de l'ennemi. Il ne lui prêta pas un regard quand il s'écroula dans un flot de sang noir. Il était déjà occupé à charger le Farseer pour venger son compagnon. Le Farseer le vit arriver du coins de l'oeil en souriant avec un air sournois. Il agita la mains en direction des deux peons, qui s'étaient prostré tête contre terre, et ils se transformèrent en deux loups qui se jetèrent sur Seneva. Il évita le premier et envoya son pied dans la gueule du second. Puis fit un saut de coté in extremis pour éviter le Farseer. Il se rétablit, mais pas assez vite, et se prit les deux loups de la face ! Il tomba face contre terre sentant les griffes se planter dans sa chair et la vie l'abandonner. La rage monta en lui, la haine monta en lui, il les concentra en un point que lui seul connaissait, et se changea en démon. La déflagration qui accompagnait chaque métamorphose tua le premier loups sur le champ puis il embrocha avec rage le second. Puis il se releva et se prit l'éclair, que le sournois Farseer avait préparé, en plein torse. Le Sorcier orques rechargea profitant de la faiblesse de son adversaire pour l'achever. Brusquement un boule noir plongea sur lui et dans un cyclone de plume noires et de sang il se fit griffer à la tête.

« Menesil ! , pensa Seneva avec reconnaissance »

Puis il sauta sur l'Orque le désarçonnant de sa monture et l'acheva d'un coup de sabre. Il se retourna quand Umbur assena un coup de griffe à la tête du loups albinos en le tuant sur le coups.

Carla, la révérante soeur des Chasseresses, était agenouillé devant sept cadavre d'elfes. Six chasseresses et une Sentinelles. Elle priait doucement dans la langues des arbres, priant les ancêtres et les dieux du Kalimdor d'accueillirent ces sept âmes dans le Valhala. La bataille s'était fini juste après la mort du Farseer ; privé de leurs chefs les Orques démoralisés avait réduit leurs cadences d'attaque et Umbur, Menesil et Seneva les avait attaqué par derrière les achevant par le même coup. Umbur était maintenant prostré sur le corps de Likanova qui respirait faiblement. Seneva priait à coté du jeune druide mourant. Ce dernier recracha un peu de sang dans une toux rauque. Le chasseurs de démons épongea rapidement le sang autours de sa bouche en lui murmurant des paroles rassurantes.

Menesil se posa en reprit forme.

- Evenilia arrive, dit-il calmement.

Seneva fronça les sourcils

- Elle n'est pas capable de rester en place cinq minutes en place, dit-il légèrement énervé, Il faut toujours qu'elle soit sur mon dos.

- Mais c'est qu'elle a peur pour son vaillant chasseur de démons, dit Menesil en battant des cils.

- Bien sûr, répondit Seneva, le jour où Evenilia et moi on pourra s'entendre les arbres d'éternité donneront des fruits.

Menesil pouffa doucement pour ne pas déranger le mourant. Seneva leva la tête et aperçu un Hypogriffe descendre et se poser en douceur à quelque pas de l'endroit où se déroulait la cérémonie religieuse. Une Sentinelle en robe blanche en descendit souplement et se dirigea vers Seneva.

- Si tu arrive pour faire un carton sur les Grunts c'est un peu tard Eve, dit-il

- Tu n'as pas le droit de m'appeler par ce diminutifs Seneva, répondit-elle sur un ton tranchant, ou du moins pas avant que je te le demande. C'est clair ?

- Oui, Sentinelle Kels'Or Alak, dit-il sur sont ton le plus militaire.

- Et ne te fout pas de ma gueule ou je te fais bouffer ton bandeau

- A tes ordres Evenelia, mais tu viens pour regarder le résultat du combat ou pour me faire la morale ?

- Si tu appelle ça un résultat dit-elle en montrant les sept elfes morts, tu aurais dû ménager tes troupes crétin ! Une victoire n'est une victoire qui s'il reste des personnes pour s'en réjouir !

- Je ne me réjouis pas à la guerre, répondit-il calmement, je fais mon devoir en essayant de préserver la vie d'un maximum de mes soldats. Mais si tu veux te réjouir des combat et du sang ne le fais pas devant moi !

Il la fixa droit des les yeux et elle se sentit obligé de détourner la tête.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire, dit-elle contrite.

Puis ses yeux se posèrent sur Likanova qui toussa encore un peu à ce moment.

- Mais ! Il vit celui là ! , dit Evenelia surprise

- S'il était mort nous l'aurions mis avec les autres, souligna Menelis.

- Et vous n'auriez pas pu me le dire plus tôt bande d'attardés ! , explosa-elle

- Je vois pas l'intérêt, répondit Umbur dans un grognement, il va crever dans quelques minutes et on ne peut pas le soigner.

- Pousse-toi, dit la Sentinelle sur un ton autoritaire.

Elle sortit de la sacoche qu'elle tenait en bandoulière une fiole de remplit à moitié d'un liquide rouge et consistant. Elle la déboucha et une senteur de plantes se répandit dans le groupe. Elle ouvrit la bouche de Likanova et lui versa une gorgée du liquide dans la gorge. Il toussa, bougea mais au bout de quelque instant ses blessures cicatrisèrent et sa respiration se fit régulière.

- Il est sauvé, dit-elle rapidement, Seneva aide-moi à le hisser sur Jarod il faut que je l'emmène au camps pour le soigner en profondeur.

- Qui est Jarod au juste ? Demanda Seneva.

- Mon Hypogriffe espèce d'empoté ! Allez bouge-toi un peu mon vieux !

- A vos ordres puissante Sentinelle Kels'Or Alak.

Elle lui décocha un regard noir qui même par l'obscurité luisait comme la douce lune et il éclata de rire.
J'émerge péniblement du brouillard comme si je traversais une mer d'huile dont la surface est emplie de vapeur.

Je dois être dans l'autre monde car il ne fait pas de doute que je suis mort ; mort mais dans l'honneur avec le sentiment du devoir accomplis. Le Dieu Ours va venir me chercher et m'emmener pour vivre parmi mes ancêtres. J'ai empêché les Orques de brûler la clairière des Anciens d'Ultanak. Je sens que je suis en train de voler, des bourrasques de vent fouettent mon visage. Je suis ballotté dans tous les sens et mon corps repose sur une surface dure. Peut être est-ce le passeur de l'autre monde. Celui qui emmènent les âmes des elfes morts au combat. Ma dernière pensé de ce monde fut pour ma famille que je laisse seul aux mains des combats qui déchirent notre pauvre époque.

La cérémonie d'adieu aux morts était finie. Et sur le lieu où, il y avait quelques heures, les Orques, qui avaient profané la forêt, était morte dans l'embuscade, se dressait maintenant un petit autel fait en branches mortes. Les Sentinelles sur l'ordre de la révérante Carla étaient reparties en direction du camp. Seneva, Umbur et Menesil était resté un peu en arrière. C'était une sorte de rituel bien à eux. Après chaque bataille il restait en arrière et marchait, ou volait pour Menesil, côte à côte sans se dire un mot. Une sorte de communion silencieuse exprimant leurs tristesses et leurs durs devoirs. Comme l'avait dit Seneva « Je ne me réjouis pas à la guerre, je fais mon devoir. Il y a une centaine d'année les elfes n'auraient pas eût à prendre les armes pour survivre. Mais aujourd'hui les ennemis étaient nombreux et les alliés rares. Les Orques avaient, depuis peu, reprit confiance et avançaient de plus en plus près de Kalimdor envoyant parfois, comme dans ce cas, des Escarmouches sur les forêts avoisinantes. Mais les Orques n'étaient pas leurs seuls soucis. Les Morts - Vivants, le Fléau s'était réveillé. La menace des nécromanciens existait depuis longtemps mais aujourd'hui elle recommençait à peser sur les Elfes de la Nuit. Ner'zhul, le roi damné, envoyait ses hommes toujours plus au sud. Les Humains se battaient entre deux feux, d'un coté ils essayent de garder la cohésion de l'Alliance et de l'autre ils devaient protéger leurs propres terres. Leurs troupes étaient éclaté mais la situation stagnait depuis peu. Tout ça était étrange. Les Orques qui recommençaient à se battre et au même moment Ner'zhul qui envoyait ses maudits toujours plus loin pour étendre sa main de glace sur le monde civilisé. Tout en pensant à cela il était arrivé au camp d'Ultanak.

C'était une grande clairière au centre se dressait le vénérable Arbre d'Eternité Idolce. Ses plus hautes branches se balançaient sous le vent, une douce lumière doré émanait des deux « bras » qui portaient les globes lumineux. A coté d'Idolce se trouvaient une vingtaine d'autres Arbres plus jeunes. A travers toute la place on voyait des Anciens. L'odeur que répandaient leurs feuilles était douce et emplit de sérénité Seneva. Une petite mine d'or caché sous les racines d'Idolce luisait doucement à cause des whisps qui voletait à toute vitesse autours pour aspirer l'or. Les arbres du camp étaient soumis au même traitement ce qui emplissait de clarté tout le camp et aidait les Elfes non-nyctalopes à exécuter leurs tâches. Toute la tension acquise pendant ces derniers jours de traque s'évapora devant la sérénité du lieu. Seneva, Umbur, Menesil et la révérente Carla se dirigèrent vers l'Altar qui était utilisé comme QG des généraux elfes. L'entrée de l'imposant bâtiment était gardé par quelques sentinelles et chasseresses aux capes grises, signes qu'elle faisait directement partie de la garde supérieure.

- Halte ! , fit l'une d'elle en dirigeant la paume de sa main en directions des arrivants, déclinez votre identité et les raisons de votre venue.

- Pff les manoeuvres administratives ils ont vraiment rien à faire ces fonctionnaires ! dit Umbur d'une voix audible seulement par ses compagnons, C'est bon on est pas des ennemis et on cache pas des Taurens sous nos capes.

- Déclinez votre identités sur le champs ou vous courrez au devant de graves ennuis pour refus d'obéir à une sentinelles de garde ! héla la sentinelle qui s'était levée et qui avait encoché une flèche.

- Calmez vous, nous somme tous des enfants du Kelimdor, dit Carla sur un ton conciliant, nous sommes le groupe du détachement de la Lames et nos supérieurs nous attendent pour nos rapports. Voici le chasseur de démon Seneva, les druides Umbur et Menesil et moi-même.

La sentinelle les regarda un instant hésitant entre sa rage et sa tâche puis dit :

- C'est bon passez mais faites ce qu'on vous demande la prochaine fois, on est en guerre pas au cirque.

- La prochaine fois ferme te grande gueule d'ours et laisse les autres parler, Umbur, dit Seneva.

- J'y peux rien si ses imbéciles paresseux comme des moutons polymorphes m'énervent ! répondit l'intéressé.

Je ne suis pas encore mort. Pourquoi ? Pourquoi ne met on pas fin à mon agonie ? Les Dieux Elfiques pensent-ils que je n'ai pas bien fait mon devoir ? Ais-je faillis ? Père toi qui est au monde des morts aide moi !

- Bon boulot mes jeunes capitaines ! Vous-vous êtes pas mal débrouillé et sans trop de pertes même si nous aimerions tous que nos frères défunts puissent être encore avec nous pour fêter cette victoire.

Seneva et ses compagnons étaient dans une salle souterraines éclairé par des petites boules de feu blanches accroché aux murs. Les visages de leurs supérieurs était doucement éclairés et, pour la plupart, un bon sourire s'étalait sur leurs visages.

- Je pense qu'ils auraient put éviter quand même quelques pertes..., dit une voix monocorde et froide »

Seneva tourna la tête et vit Vrelt, le responsable des chasseurs de démons du camps qui s'avançait. « Aïe, Aïe, Aïe » pensa le jeune elfe. Vrelt n'était pas particulièrement aimable et l'était encore moins quand il s'agissait de lui.

- Des perte comme celle d'un de nos plus brillant druide-ours, j'ais nommé Likanova.

Un silence gêné tomba alors sur la salle. Satisfait de son effet Vrelt continua sur sa lancée :

- Ce jeune garçon s'était joint pour une de ses premières missions de combat au groupe qui devait tombé sur les lignes arrières des Orques. Un groupe commandé par qui ? Par Seneva bien sûr !

La peau mauve de Seneva avait blanchi sou l'effet de la rage et ses bras tremblaient.

- Comme prévu le groupe est tombé sur les lignes arrières, mais à cause d'une imprudence de son jeune et inexpérimenté chef, il s'est fait repérer avant le contact. Mais vous connaissez la meilleure ? C'est que le brillant et brave Seneva ne s'est même pas jeté sur le chef de la horde, un Farseer, mais a préféré se battre avec un misérable tauren, pendant que Likanova se faisait déchiqueter par ledit Farseer. On note tout de même une erreur tactique énorme qui a couté la vie à un druide. Dans la sombre période que nous traversons les pertes se font rensentir d'une façon douloureuse.

Les autres généraux conservaient le silences. Apparemment Vrelt était un membre influent du conseil, suffisamment en tout cas pour en imposer à ses collègues.

Seneva qui essayait de ne pas laisser son agressivité prendre le dessus entendit un bruit de sabot contre le sol de pierre.

Al'Tana le leader des Gardiens du Bosquet sortit de l'ombre et en s'avançant prit la parole :

- Je vous trouve bien dur, Vrelt, dit -il, Le chasseur Seneva en était à son premier commandement et il est normal qu'il est commis une faute. De plus je suis sur qu'il a envie de nous expliquer plus clairement la façon dont il a perçu les événements.

Bien plus tard dans la nuit Seneva et ses amis sortirent du quartier général

- C'était vraiment une réunion de mesquin ! Dit le chasseur de démon à bout de force.

- Mais qu'as-tu fais à Vrelt pour qu'il s'acharne sur toi comme ça sur toi ? demanda Carla tout aussi fatigué d'avoir du défendre son ami dans la joute verbale qui les avaient opposé pendant plus de deux heures à Vrelt et ses partisants.

Seneva ne répondit et une vague de silence s'abattit pendant quelques minutes sur le groupe.

- Encore heureux que Al'Tana t'ais à la bonne dit Umbur, plus pour meubler le silence que par réel intérêt pour la conversation.

- Je me demande d'ailleurs si il est intervenu pour mettre des bâtons dans les roues à Vrelt ou pour t'aider demanda Menesil.

- Les deux à mon avis, répondit Umbur sur un ton joyeux, je connais peu de personne qui supportent Vrelt et le rendre fou est le sport préféré de tout l'état-major et je pense que Al'Tana t'aiment bien, Sen.

Seneva répondit par une monosyllabe comme si il était perdu dans ses pensées.

- Je pense que tu perçois mal la situation de Verlt dans l'état major, Umbur, il va falloir suivre cette affaire de près, dit Mensil sur un ton préoccupé, car même si Vrelt n'est pa beaucoup aimé il a énormément de pouvoirs et de contacts importants. Si il fait suivre cette affaire tu pourrais avoir des ennuis Sen.

- Si il te plait, Menelis, ça fait Un jour et demi que je n'ai ni mangé ni dormi et pour l'instant tout ce que je souhaite c'est de pouvoir aller me mettre au lit !

- Je crois que Seneva a raison, dit Carla en baillant, nous avons tous besoins de repos après un choc physique et moral si important.

- On pourra discuter de tout ça demain quand on auras les idées plus claire, confirma Umbur.

- Que-est ce qu'ils sont en trains de faire ?, dit Menelis en montrant du doigt un groupe d'Elfe près du Moon Well. Ils sont en trains d'immerger quelque chose

- T'occupe, lui répondit Umbur.

Tout en parlant ils étaient arrivé aux tentes qui les hébergeaient. En temps normal les tentes étaient installées dans les arbres mais comme ce campement étaient éphémère les généraux ne s'étaient pas donnés cette peine. Après avoir souhaité bonne nuit à Carla et Menelis, le chasseur de démon et son druide de compère se dirigèrent vers la tente qu'il partageaient en bons amis afin de gagner du temps lors de l'installation et du démontage du camps.

Ils éteignirent la chandelle et se mirent dans leurs sac de couchage et, quelque minutes après, les ronflements d'Umbur envahirent la tentes. Mais Seneva avait encore les yeux ouverts. Une larme coula sur sa joue et se perdit dans son cou.

« Père, pourquoi m'as tu fais ça ? Pourquoi est tu partis ? Père, j'ai encore besoins de toi ! »

« Je sens qu'on me plonge dans une eaux glacée et que mes blessures se referment. Non ! Je ne veux pas retourner dans le monde des vivant pour y subir encore d'autre douleurs ! J'ai ai assez ! Laissez moi ! »
Cinq jours plus tard, l'armée atteint enfin son but : L'arbre monde et la capitale du monde elfique. Le voyage long et monotone rythmé par les bruits sourd des racines des Anciens sur la terre. La cité de l'Arbre monde était le coeur et la prunelle des yeux de chaque elfe. Les Anciens s'y comptaient par centaines et les habitations sylvestres ondulaient au rythme de la brise. Il faisait beau et le ciel était d'un bleu azuré. L'armée passa la porte sous les acclamations des passants avant d'arriver près de la place des anciens de la guerre où les troupes se séparèrent après un discours des trois leaders de l'armée : La prêtresse de la lune Lyandil, chargé du bien être des troupes et de la gestion des ressources, Le gardien du bosquet Al'Tana qui s'occupait des lanceurs de sort et du respect des préceptes de Cenarius et enfin Vrelt le chasseur de démon, meneur des troupes au combat. A eux trois il formait le commandement de l'armée.

- ...Nous sommes donc fiers de vous pour le Kalimdor et nos principes. Et...

Seneva n'écoutait que d'une oreille discrète les propos tenus par ses supérieurs. Il était bien plus préoccupé par l'entrevue qu'il avait eu avec Evenelia ce matin avant d'arriver ici.

- J'espère que tu as de puissants soutiens, Seneva. Cette histoire avec Likanova risque de prendre des grandeurs disproportionnés, avait-elle commencé en l'abordant alors qu'ils se laissait porter par un ancien du vent.

- Ouais j'en ais pleins, lui avait-t-il répondu mécontent qu'elle interrompe sa petite sieste, d'abord j'ai toi ensuite j'ai le responsables de latrines du camp (extrêmement utiles lors d'un besoins pressant !) , le cuisiner chargé de la distribution du rab lors de repas et je connais aussi très bien l'aubergiste de la Taverne des feuilles roussies. Non sérieusement je pense qu'il va s'en sortir et que si il meurt ce sera triste car je le connaissais à peine, mais c'est pas ça qui va m'envoyer sur la potence.

- Très drôle, tu t'améliores de jour en jour question humour. Tu vas bientôt arriver au niveau d'Umbur : La bière, les filles, la baston, la bière, dormir...

- Allons Umbur aurait fait de l'humour comme ça, il est nettement plus évolué que tu ne le penses.

- Ah oui ?

- Non je déconne, répondit il du tac au tac avec un grand sourire impudent.

- Si j'étais toi, je ferais moins le malin, répondit-elle d'un air pincé, car, monsieur-je-sais-tout, Likanova fait partie de la famille royale et que Vrelt aime beaucoup t'attirer des ennuis.

Sur ce, elle était repartie et ses paroles flottait toujours dans la tête de Seneva. Avait-elle dit ça pour lui faire peur, pour se venger de ses sarcasmes ou alors était-ce la vérité ? Il faudrait qu'il vérifie ça le plus tôt possible.

Après le discours, Seneva se sépara d'Umbur, Menesil et de Carla et alla faire ce qu'il faisait toutes les fois où il passait dans la capitale. C'était une petite ruelle entouré de pins. Elle était ombrageuse et fraîche pour un après midi de printemps. Seneva arriva devant un des pins et pris l'échelle de cordes qui pendait pour y grimper. Il passa la tête par le plancher de la petite maison qu'y se trouvait en haut des ramures et dit sur on ton joyeux :

- Coucou Maman ! Visite surprise de ton fils unique et préféré !

Un femme d'âge respectable tourna la tête du fond le la pièce en direction de l'entré en arborant un grand sourire.

- Seni ! Quelle surprise ! Viens j'étais entrain de faire le déjeuner. Je rajoute un couvert et mangeons ensemble !

- Avec plaisir je n'ai qu'une passion modéré pour la « nourriture » de campagne ! répondit-il sur un ton enjoué.

Ils mangèrent en parlant de tout et de rien (surtout de tout en fait). Et quand ils arrivèrent au dessert, Seneva posa la question qui le tenaillait depuis sa discussion avec l'apprenti prêtresse de la lune.

- Maman, toi qui à servit la famille royale jusqu'il y a 6 ans, est-ce que tu connais un jeune homme du nom de Likanova ?

- Dans la famille royale ?

- Oui.

Elle reposa sa tête contre le dossier de la chaise.

- Je crois que le fils d'un duc, non d'un prince portait le nom de Likanova

- Tu ne peux pas me donner plus de précisions ?

- Vas chercher le livre marron sur l'étagère la bas, dit-elle en montrant du doigt le mur opposé.

Seneva se leva et alla prendre le livre et se rassit en regardant dedans

- Je ne savais pas que tu avais encore des livres, lui dit-il.

- Je les gardes pour toi, ce sont une partie de ton héritage spirituelle et puis c'est toujours utile, répondit-elle.

- Je dois chercher quoi au juste ?

- La dernière page il y a un arbre généalogique de la famille royale.

- Ah vu ! Donc Likanova...Likanova...Likanova ! Fils Cadet du prince Géond, le responsables matériel des villes elfiques de Kalimdor.

En disant ces mots le visage de Likanova se contracta en une horrible grimace mais sa mère ne pouvait le voir.

- Pourquoi voulait-tu savoir ça ? lui demanda sa mère.

- Une affaire avec un de mes équipiers.

- Ah ! Au fait si tu veux inviter Umbur ou Menesil à dîner ne te gène pas !

- D'accord ! Merci maman le repas était aussi bon que d'habitude. Tu es vraiment une cuisinière sans pareille .

- Si tu crois que la flatterie va t'éviter la vaisselle, répondit sa mère en levant un index vers la cuvette pleine d'eau chaude.

Seneva rit et débarrassa pendant que sa mère se remettait à son ouvrage. Après avoir fait la vaisselle Seneva embrassa sa mère en la remerciant pour le repas. Et en sortant il déposa doucement un petite bourse sortie de sa poche sur la table d'entré. Une partie de sa paie qui, comme toujours, il donnait à sa mère. Mais il le faisait toujours silencieusement et sans en parler ouvertement car si le clan Jeï'Il Koma ne se résumait aujourd'hui plus que à lui et à sa mère il était toujours fière et jamais sa mère accepterait cette pension si il lui accordait d'une manière autre que par la discrétion. Il lui dit encore une fois au revoir avant de se glisser par le trou dans le plancher.

Sa mère l'écouta partir, les yeux fixés sur l'infini.

- Il est tout comme son père, dit-elle en souriant avant de se remettre à ses tâches quotidiennes en tâtonnant car la mère de Seneva était aveugle.

Trois jours plus tard, dans l'ancien de la guerre Tozuna, quartier générale de l'armée Yenisil, une héroïne de la guerre des anciens, où servait Seneva, une ambiance relâchée régnait. Assis sur un banc dans le jardin devant l'imposant ancien, Seneva lisait tranquillement en savourant la fin du printemps.

- Seneva, j'ai à te parler, dit une voix que le chasseur connaissait bien.

Il sortit les yeux de son livre, le posa et s'agenouilla :

- Leader Al'Tana, enchanté de vous voir.

- Laisse tomber le protocole quand il n'y a personne dans les parages. Je te rappelle que tu montais sur mon dos pour faire des ballades dans les forêts alors que tu n'entamais même pas ta cinquième années.

Seneva éclata de rire à ces souvenirs :

- Je me rappelle surtout que je te fatiguais à toujours vouloir aller vite dans les sentiers.

- Oui c'était le temps des rires et des jeux. Il n'y avait pas encore trop d'escarmouches. Mais ce n'est plus ce temps, il faut que je te parle sérieusement Seneva !

- Alors ne tourne pas autours du pot Tenjil, répondit l'elfe en appelant le leader par son prénom.

- Marchons s'il te plaît.

Il marchèrent dans le jardin sous le soleil qui dispensaient généreusement ses rayons.

- Cette histoire avec Likanova..., commença Al'Tana.

- Oui je sais, il est neveu dans la famille royale.

- Effectivement et ça pose de gros problèmes car.. Ah c'est trop bête ! Il faut que je te le dise Vrelt et le père de Likanova se connaissent très bien car ils sont frères de lait.

- Aïe ! Effectivement ça ne commence pas bien ton histoire, pas bien du tout, dit Seneva avec une grimace.

- Vrelt a réussi à convaincre Géond, le père de notre blessé qu'il avait été blessé à cause de ton incompétence.

- Je n'ai pas été incompétent ! C'est Likanova qui a attiré l'attention des lignes arrières et qui s'est jeté sur le Prophète Orc.

- Sans doute, mais ça Vrelt le passe sous silence.

- Merde ! cria Seneva commençant à perdre son calme.

Plusieurs personnes du jardin tournèrent la tête en fronçant les sourcils vers le chasseur de démon mais voyant le leader avec lui retournait à leurs occupations en étouffants leurs commentaires.

- Du calme Sen ! Ce n'est pas en t'énervant que tout va s'arranger.

- Alors comment ? Et puis au fond Likanova n'allait pas si mal que ça quand je l'ai quitté. Evenelia l'avait soigné avec une potion de vie.

- Euh, oui...seulement il y a un un petit problème.

- Quoi un petit problème ! dit Seneva avec surprise, quel petit problème ?

- Ben on l'a soigné trop tard et il n'a pas pu être ramené à la conscience, il est dans le coma depuis 9 jours sans interruption.

- Et comment va-on se sortir de ce bourbier ?

- J'ai eu une idée mais il faut se dépêcher, répondit Al'Tana, le seul moyen de le ramener à la conscience est de l'amener prés d'une fontaine de vie.

- La plus proche se trouve à au moins 30 kilomètres et Likanova ne supportera pas le voyage.

- Je peux utiliser les forces qui sont à ma disposition pour le mettre en stase et empêcher la progression du mal dans son corps. Mais tu devras y aller à pied, la voie des airs est surveillée et tu devras quitter la cité discrètement.

- Pourquoi ?

- Vrelt ne laissera pas partir cette occasion et utilisera son influence pour le mettre au repos, ce qui débouchera sur sa mort et plein de petites choses fâcheuses pour toi.

- Alors comment on va faire si on peut pas le prendre avec nous ? Nous allons forcer la porte de l'hôpital et l'enlever de force aux gardes ?

- Ca me paraît une bonne idée mais il y a des méthodes plus discrètes pour évacuer un patient. Ecoute, tu vas avoir besoins d'aide. Réunis une petite équipe de tes gars les plus sûrs pour dans deux nuits et va avec eux à « L'auberge souffle tristesse ». Tu vois où c'est ?

- Non, mais j'ai un ami qui connaît les auberges de toute la planète et sa banlieue proche.

- Je préfère ne pas te demander comment tu l'as connu. Bref va là bas et vers 6h, je te rejoindrai avec Likanova et vous devrez vous enfuir discrètement avant le lever du jour. Mais fais-moi la promesse que si tu te fais attraper, tu n'iras pas raconter comment tu as pu sortir Likanova de l'hôpital.

- Bien sûr, je ne suis pas un lâche non plus, répondit Seneva avec dignité.

- Essayez d'être de retour trois jours grand maximum après la fuite pour ne pas mettre la province sans dessus dessous d'accord ?

- Bien mon leader.
Il était déjà très tard dans la capitale ou plutôt très tôt, ça dépend du point de vue. Les rayons du soleil étaient encore absents et l'obscurité oscillait entre la nuit et l'aube. Cependant, on pouvait encore voir de la lumière derrière les fenêtres des auberges et d'autres établissements peu recommandables. Dans le quartier est, véritable repaire de voleurs et autres malandrins, une pancarte en bois pourrie indiquait « Auberge Souffle... Tristesse ». A l'intérieur une bande de jeunes elfes étaient attablés devant un matinal petit-déjeuner. Seneva était assis un peu en retrait et se balançait sur sa chaise. Umbur se traîna jusqu'à lui : il ne paraissait pas très frais et la chope vide qu'il tenait à la main n'arrangeait pas vraiment les choses.

- Il est pas un peut tôt pour ça ? , demanda Seneva en regardant suggestivement le récipient désormais vide de tout contenu.

- Je ne suis pas un druide du matin, répondit Umbur en un grognement peu amène, j'ai besoin d'un petit remontant pour carburer jusqu'à midi.

- Heure où tu seras littéralement sous la table, dit Menesil en se joignant à leur table, l'alcool au petit'dej c'est le meilleur moyen d'être complètement rond vers une heure.

- Vous allez me lâcher oui ? geignit Umbur, Vous devriez me remercier pour l'aide que je vous ai apporté : sans moi vous n'auriez jamais su où était cette taverne.

- C'est bon ne monte pas sur tes grands chevaux ! dit Seneva sur un ton conciliant, mais si j'étais toi j'irais me mettre la tête dans un tonneau d'eau froide et je ne toucherais pas à une bouteille de la journée.

La décence nous interdit de communique la réponse d'Umbur et Seneva se leva pour aller dans la rue pour voir si le « paquet » n'était toujours pas arrivé. En faisant cela il traversa la salle où étaient attablés les compagnons qu'il avait pu mobiliser pour sa petite expédition.

Outre Umbur et Menelis qui étaient toujours prêts pour une petite virée clandestine il avait réussi à rallier trois autres compagnons : Les soeurs Fenelia pour commencer, deux jumelles, Lyra et Navone, qu'il avait connu pendant son instruction martiale. Elles ne devaient pas avoir plus de 170 ans mais elles étaient toutes les deux loyales et de plus elles avaient une dette envers Menelis qui les avaient sauvées d'un renvoi immédiat pendant leur instruction, suite à une blague qui avait mal tourné. Elles étaient maintenant des Sentinelles archers accomplies avec un net penchant pour les embuscades et les reconnaissances. La rumeur voulait qu'elles soient si proches l'une de l'autre qu'elles n'avaient pas besoin de se parler pour se comprendre.

L'autre recrue était un cousin d'Umbur nommé Dreth. Comme lui il était adepte de l'ours mais à un niveau moins avancé de son apprentissage (Il adepte pour être précis). Jusque là, il était plutôt silencieux et Seneva n'avait pas eu le temps de se faire une idée précise sur lui. Il finirait sans doute par se détendre au cours de l'opération.

Dehors, l'air était vif et il ragaillardit le chasseur de démons. Il se reposa ainsi à l'extérieur pendant cinq minutes avant d'entendre des bruits de sabot sur les pavés de la rue.

« Mmmh Al'Tana nous fais l'honneur de sa présence » pensa-t-il.

Les bruits augmentèrent de volume et Seneva chuchota l'ordre de venir à ses compagnons.

Une petite procession surgit du bout de la rue en trottinant. Il était difficile de distinguer quoi que ce soit dans cette semi-obscurité mais la lueur déclinante d'une torche éclaira le visage du leader. La petite troupe du chasseur s'agenouilla cérémonieusement :

- Leader Al'Tana, dirent-ils à l'unisson.

- Laissez le protocole bande d'imbéciles, répondit sèchement le gardien du bosquet, il ne manquerait plus qu'on remarque ma présence ici !

- Excusez-nous Al'Tana, dit Menesil.

- Sans importance Menesil. Bon comme promis voici Likanova, ne me demandez pas comment j'ai fais pour vous l'amenez : cela implique pleins de petites choses que vous ne préfériez pas savoir. Son organisme est véritablement précaire je vous signale donc que la moindre petite blessure peut lui être fatale. Et...

- Excusez-moi, interrompit Navone, mais comment allons nous faire pour le maintenir en vie jusqu'à la source ? A vous entendre parler on dirait qu'il est fait de verre et il y a peu de chance qu'il survive au voyage.

- Si vous me laissiez le temps de m'exprimer, archère, je pourrais vous répondre. Je sais pertinemment que Likanova est aux portes de la mort ; c'est donc pour ça que j'ai décidé de vous adjoindre une équipière supplémentaire. J'ai nommé Al'Deris !

Al'Deris était une dryade au visage juvénile. Elle portait sur son dos le corps avachis de Likanova. Sa voix était claire avec des accents presque enfantins si propre aux filles de Cenarius.

- Al'Deris, Dryade et fille célibataire cherche bande de fous pour sortie nocturne désespérée. Contactez mon vieux baudet d'oncle à l'imagination fertile au niveau des plans foireux. C'est donc sur une de ces idées je suis chargé de veiller au bien-être de Likanova jusqu'à sa mort...euh ! Je veux dire sa guérison.

Elle avait dit tout ça d'une traite sur un ton humoristique. Seneva décida qu'il allait aimer cette fille.

- Hrum hrum, donc comme vient de le dire ma nièce elle est toute prête à vous aider. Afin de ne pas retarder votre mission je pense que je vais m'éclipser sur-le-champ avant de subir encore une fois les avanies de cette petite impertinente ! Mais avant j'aurais à te parler Seneva.

Le Chasseur se rapprocha du Leader pendant que ses amis faisaient connaissance avec leurs nouvelle recrue.

- J'ai un cadeau pour toi, commença le Gardien du bosquet, un cadeau de grande valeur.

- Mmm ! Et de quoi s'agit-il ? questionna le jeune elfe intéressé.

Le Gardien porta la main à une besace qui pendait à son flanc et en retira un magnifique Katar, l'étrange arme des chasseurs de démons.

- Je sais que quand ton père est mort on a remis à ta mère une des ses deux lames. Elle te l'a d'ailleurs donné c'est avec celle là que tu te bat d'ailleurs.

- Je connais l'histoire des armes de mon père. Elles ont été forgées par Kreldin, l'artisan forgeron le plus brillant de ce siècle. Quand père mourut pour la défense du royaume, on donna une lame à mère et les militaires gardèrent l'autre lame en mémoire de mon père. Elle est au musée de la guerre je crois.

- Alors ne me demande pas comment mais j'ai mis la mains dessus, je te la prête pour l'instant. Je pense qu'elle est plus utile au combat que dans une vitrine. Maintenant ne me remercie pas, passe moi ton épée, qui au passage n'est pas une arme digne d'un elfe, et pars.

Seneva, plus ému qu'il ne voulait bien l'avouer, prit l'arme. Il donna son katana au Gardien et partit rejoindre son groupe.

- Je vous souhaite bonne chance, dit Al'Tana sur un ton cérémonieux avant de s'éclipser dans la nuit.

Quand le soleil eu atteint les deux heures, la petite troupe était déjà loin de la ville. Ils avaient bien marché en prenant des sentiers détournés afin de ne pas faire de fâcheuses rencontre. Seneva voulait essayer de mettre aux moins sept lieux d'écart entre lui et les éventuelles patrouilles que l'on pourrait envoyer à leur poursuite. Al'Deris remonta la colonne et se mit au niveau du Chasseur.

- Désolé, mais est-ce que tu pourrais décréter une pause ? Je dois administrer un médicament à notre malade car sa tension est en trains de chuter.

- Ce qui signifie ? demanda Seneva.

- Que tu dois demander à tes hommes de s'arrêter.

- Merci j'ai compris. Je te demande juste ce que ç'est une tension.

- C'est une chose qui risque de provoquer ton arrivée en cour martiale si tu ne demande pas à tout le monde de stopper la marche.

- Pff c'est pas possible de discuter avec toi.

Seneva leva la main et Umbur se laissa tomber par terre avec un soupir de contentement. Menelis aida la dryade à administrer le médicament au malade.

- Je viens d'avoir une idée lumineuse Seneva ! dit Umbur.

- C'est vraiment pas mon jour, marmonna Seneva. Vas-y Umbur apporte ta pierre au grand édifice de notre virée.

- Comme c'est joliment dit, répondit du tac au tac Lyra.

- Bon on a parcouru combien de notre parcours jusque là ? demanda Umbur

- Je sais pas trop je dirais la moitié environ.

- Es-tu d'accords avec moi sur la théorie du ventre vide ?

- Mais alors là c'est vraiment pas du tout mon jour, geignit Seneva.

- Je m'explique : Si un elfe a le ventre plein il peut couvrir une distance deux fois plus importante qu'un elfe famélique et à la panse dégarnie. On pourrait même dire que...

- C'est bon Umbur on va s'arrêter ici pour déjeuner mais je comprends pas comment j'ai fait pour m'acoquiner avec un ripailleur comme toi.

- Voyons Sen, sans moi tu ne pourrais pas t'en sortir ! Je te suis indispensable.

- Mouais c'est toi qui dit ça.

Après avoir « remercié la nature de ses bienfaits matériels » d'une façon pour le moins pratique, la petite équipe se pose dans une petite cuvette pour digérer.

Seneva savait bien qu'il n'aurait pas dû manger autant et s'allonger ensuite. Il savait qu'il devait donner l'ordre de rependre la marche pour ne pas tomber dans une profonde sieste. Il savait tout ça mais il n'en fit rien. Il sombra dans une douce somnolence, il était sur le point de s'endormir quand il entendit un cri de Dreth :

- AUX ARMES !!!

En cinq secondes le chasseur fut debout en position de combat le bandeau de combat ramené à la hâte sur ses yeux. Ils s'étaient fait avoir comme des débutants. Une bande d'une vingtaine d'elfes les entourait. Ils avaient dû se rapprocher pendant qu'ils s'endormaient. Seneva maudit son incompétence. Les elfes étaient habillés en pourpre et portaient des arcs armés, pointé dans leur direction. Ils avaient aussi des dagues à leurs ceintures. Seneva se rendit tout de suite compte que s'ils décidaient de passer à l'attaque ses chances de victoire étaient maigres et qu'il ne pouvait donner l'ordre de fuir car ils étaient encerclés dans une dépression. Ils étaient pris au piège.

- Euh je pense que l'on peut discuter non ? demanda Seneva.

- Il n'y a pas de discussion possible, répliqua un elfe au visage caché par une pièce de tissus, vous allez lâcher vos armes et vous rendre.

- Soit, dit le grand chasseur en s'avançant pour remettre ses Katars.

Il se baissa pour les poser à terre mais, brusquement, tendit ses jambes en un saut pour se jeter à la gorge du chef adverse.

Ce dernier avait prévu le coup et bloqua aisément l'attaque avec sa dague. Il esquiva une autre attaque et envoya son pied à la tête de Seneva. Ce dernier tomba à la renverse et roula jusqu'au bas de la cuvette, sonné.

- C'est une très mauvaise idée que de s'attaquer à moi, Chasseur, dit l'elfe sur un ton arrogant, lâchez vos armes maintenant !

- Et que ferez vous si nous refusons, intervint Dreth, il est évident que vous nous voulez vivant sinon vous auriez fait feu pendant que nous dormions et vous ne vous seriez pas tant rapproché.

- C'est exact nous vous voulons vivants, mais ce commandement ne s'applique pas à lui, dit-il en pointant du bout de son arme le corps inerte de Likanova. Je ne pense pas que vous vouliez voir le corps de votre copain transformé en pelote à épingle hein ? Alors vous allez vous rendre maintenant !

Avec un râle de rage, Seneva jeta ses Katars à terre. Ses amis en firent autant.
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