Fanfiction Warcraft III

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La dernière guerre

Par RaptorBJ
Les autres histoires de l'auteur

Prologue

Chapitre 1 : Les Barrens

Chapitre 2 : La Forêt d'Ashenvale

Chapitre 3 : L'Ile de la solitude

Chapitre 4 : Kul Tiras et Khaz Modan

Chapitre 5 : Le Cor des Dragons

Chapitre 6 : L'inconscient et le conscient

Chapitre 7 : La destinée de ce monde

Chapitre 8 : Les morts attaquent

Chapitre 9 : Le dernier cri de Sargeras

Nous sommes dans la grande ville de Garanan, capitale du royaume naissant d'Antememoria, le souvenir d'avant (Note de l'auteur : c'est du latin...). Je m'appelle Glorgal et je vais te conter mes aventures dans l'ancien monde de Warcraft qui n'existe plus désormais. J'ai conduis nos peuples vers ce monde il y a vingt ans pour les sauver d'une extinction certaine après le Dernier Cri de Sargeras, seigneur de la Légion Ardente et titan corrompu. Nul ne doit ignorer nos fautes pour qu'elles ne se reproduisent pas. Ma première grande épopée changea définitivement ma vie et est une des cause de la destruction de notre terre natale.
J'étais à l'époque un jeune garçon de Jaikim, le royaume humain fondé par Jaina pour que ceux-ci perdurent après la troisième invasion de la Légion. J'étais un grand rêveur et je voulus partir sur les traces de mon frère Kimlac et de sa compagne demi-elfe Gyne.

Pour ma première étape, je partis pour les Barrens, où vivaient les dangereuses harpies et les sages Taurens. C'est au nord de ces zones désertiques, au pic de Stonetalon, que les forces des humains et celles des orcs s'allièrent pour vaincre la Légion. Arrivant à un oasis, j'aperçu un jeune garçon à la peau très bronzé. Ce dernier m'entendit approcher et fit volte-face mais, en me voyant, il se calma et afficha un sourire.

- Salut, dit le garçon, tu es de Jaikim ?

- Oui, et toi ?

- Je suis un chasseur des plaines, nous chassons les harpies et les cochons qui abondent dans ces terres.

- Ah bon ? J'ignorais que des hommes vivaient ici. Je n'ais jamais quitté mon pays. Je m'appelle Glorgal.

- Moi c'est Chris.

A ce moment une immense créature s'avança vers lui.

- Chris ! Nous t'attendons, nous devons nous dépêcher si nous voulons arriver avant la nuit au village.

- J'arrive Urio, j'ai trouvé un ami, Glorgal

- Bon... jour... balbutiai-je, devant l'imposante stature de la créature.

- C'est un tauren, expliqua Chris, un ami de mon père. Accompagne-nous, tu en verras d'autres.

- Bien...

- Alors allons-y, les autres nous attendent.

Le convoi qui apportait des réserves pour le village hâta la marche et arriva peu après le repas à sa destination. Il fut accueilli joyeusement par les habitants. Ceux-ci ne s'intéressèrent guère à moi (et j'en fut content), alors que moi les observaient sous toutes les coutures, fasciné. Après un certain temps de prière pour leurs ancêtres et différentes activités, tous allèrent se coucher.

Peu avant l'aube, Chris vint me réveiller. Il me pressa de sortir pour observer le lever du soleil. Dehors, les taurens étaient rassemblés à l'entrée du village, tous diriger vers l'est. Les premiers rayons passèrent les collines bientôt et baignèrent la région d'une lumière éblouissante. Aujourd'hui commençait le mois du soleil, pendant lequel tous les matins et tous les soirs, tous les taurens doivent se rassembler pour le levant et le couchant. Ils ne chassent plus, ne mangent que des plantes et vénèrent les arbres et leur Mère la Terre. Après le repas, nous partîmes du village pour les montagnes au nord. Chris m'invita à les accompagner et je ne put refuser.

Après quelques heures de marche les montagnes furent atteintes, nous atteignîmes le camps où femmes et les enfants les attendaient. C'était un camp rudimentaire comportant uniquement quelques tentes et un enclos pour l'élevage. Le soir venu, tous étaient rassemblés autour du feu où le repas était servi. Après plusieurs jours en compagnie des chasseurs et de Chris, je pris congé, à grand regret, mais je jurai de revenir un jour.
En début d'après-midi, j'arrivai à la lisière de la forêt d'Ashenvale, lieu où fut vaincue la Légion Archimonde. Les arbres immenses dépassaient tous ceux que j'avais vus jusque là. Quand je me fut avancé entre les arbres une sentinelle elfe m'arrêta.

- Que fais-tu ici humain ? J'espère que tes intentions sont bonnes car sinon je n'hésiterai pas à te trancher la gorge.

- Rassure-toi, je ne fais que suivre les traces de mon frère et explorer le vaste monde. Mes intentions ne sont pas hostiles envers votre race ni envers les autres.

- Bien, je vois que tu es sincère, je te laisse donc pénétrer dans la forêt. Si je t'ai fait cet accueil c'est que nos druides nous ont dit qu'ils avaient sentis un bouleversement dans la terre.

- Je comprends, au revoir.

La nuit tombée, j'arrivais à Felwood où peu d'elfes s'aventurent car ce fut le lieu d'Ashenvale le plus touché par la corruption d'Archimonde. Une seul ville résista, Moonasty, c'était une ville magnifique dont les ne se voyaient que faiblement. Au centre, s'élevait une immense tour surmonté d'un aigle qui pointait vers la lune dont la lumière se répandait sur toute la ville. La ville échappa à la colère de la Légion grâce à la bénédiction de Cenarius qui la rendit invisible pendant que ses guerriers partirent pour le mont Hyjal et que les morts passèrent dans la forêt. Je pus y trouver une maison où je pus dormir.

Le lendemain, l'humeur maussade des elfes de la nuit ne s'était pas améliorée et ils me regardaient toujours d'un mauvais oeil. Je décidai de ne pas m'attarder et parti vers l'est pour Winterspring où mon frère avait élu domicile.

Quand, deux heures après, je fus entré dans un petit village, un druide-corbeau m'arrêta :

- Holà, étranger. Peu d'hommes circulent ici sans raison et j'aimerai bien connaître la tienne.

- Je suis Glorgal, de Jaikim, mon frère Kimlac est venu ici il y a quatre ans avec sa campagne, un demi-elfe, Gyne, et je le recherche.

- Hum... Kimlac... je ne me souviens pas, vas demander à la sentinelle Nalane, elle se promène tout le temps dans les bois et presque nul homme ne peut entrer ici sans qu'elle le voit, dit-on.

- D'accord, merci.

Je tournais en rond depuis une heure dans la forêt, une dryade m'avait dit qu'on ne trouve pas Nalane mais que c'est elle qui vient à vous car elle sait quand on la cherche et elle eut raison car soudain la sentinelle se glissa derrière moi et m'interpella :

- Je suis là, étranger, désolée de t'avoir fait attendre mais j'aime bien voir les gens tourner en bourrique ici pour me trouver alors que si ils étaient plus attentifs ils me trouveraient vite.

- Décidément, ici, vous n'aimez pas les humains, hein ?

- Oh, tu parles de mes soeurs, c'est vrai que nous ne nourrissons pas un grand amour pour vous mais pas une haine non plus. Moi, je m'amuse, je suis jeune pour ma race, nos druides nous ont prévenus que le mal revient en ces terres et que les plaies de la terre se rouvrirent mais je porte peu d'attention à ces paroles. Je m'égare, que voulais-tu ?

- Mon frère Kimlac et sa compagne Gyne sont venus ici dans le temps et je les cherche.

- Ah eux, Gyne est une demi-elfe, hein ? - j'hochais la tête - Ils sont partis, depuis euh... sept mois, on ne sait où. La seule rumeur existante à leur sujet est qu'ils aient pris un navire pour Kul Tiras, je crois.

- Dans ce cas je pense que je peux que faire de même.

- Euh... Je peux venir ? Hein ?

- Quoi ? Euh... oui... je pense... Mais pourquoi ?

- Je sais pas... pour voir d'autres choses, pour voyager... Perso, je commence sérieux à m'ennuyer ici.

- Bien je présume que tu seras me trouver, je vais aller à Huilog pour prendre la mer. Rejoins-moi là-bas.

Nalane partit en sautant de joie me laissant perplexe sur son comportement.
Le lendemain midi, j'étais sur le quai de Huilog et je discutais avec Falyo, le propriétaire du navire que je voulais quand, à ma grande surprise, Chris et son père apparurent sur le ponton.

- Ah bah ! Te voilà, ça fait deux jours qu'on te cherche dans les environs. Alors comme ça tu pars pour Kul Tiras, ça ressemble à quoi ? Papa a dit que je pouvais venir !

- Deux pour le prix d'un, murmurai-je repensant à Nalane.

- Y'a aussi Golak (je venais juste de repérer le colosse à côté de Chris), on se connaît depuis de nombreuses années et il n'a jamais pris le bateau. Sa devise c'est qui s'y frotte, se fait tabasser !

- Euh, monsieur, si nous revenions au bateau... Nous avions dit cent pièces d'or, c'est bien cela ?

- Quoi ! Vous vous moquez de moi ! On avait dit trente !

- Mais c'est une merveille ! Avec çà vous affrontez les plus puissantes tempêtes de l'Océan sans dommage !

- Parce qu'il a coulé avant. Cinquante pièces d'or, pas plus !

Devant la violence de cette scène, nous préférons la couper (vous devriez voir la tête de Falyo lorsque Golak lui a foutu un poing !). Merci de votre compréhension.

Deux heures plus tard, le Kanala sorti du port de Huilog et s'éloigna en direction de l'ouest. J'avais réussi à avoir le navire pour cinquante pièces d'or bien que celui-ci en valait bien un peu plus. Le capitaine s'appelait Ayron et avait fait une des plus grandes écoles de voile du pays. Treize marins manoeuvraient le navire sous ses ordres. Moi, j'étais avec Chris, Golak, Nalane, Hyria (la dryade que j'avais croisée en cherchant Nalane) et Kiran (le frère de Nalane, un druide-corbeau), ce dernier ressemblait d'ailleurs beaucoup à sa soeur. Nous avions convenu de faire étape, à mi-chemin, sur l'île de la solitude où vivait un shaman furbolg.

Après trois semaines de navigation, nous atteignîmes enfin l'île, je décidai d'aller trouver le shaman. Nous le trouvâmes assis au pied d'un arbre en train de méditer.

- Asseyez-vous, dit-il sans lever les yeux vers eux. - nous attendîmes patiemment qu'il finisse - Vous avez fait du chemin déjà mais ce n'est rien comparé au long périple qui vous attend dans ce monde et peut-être même dans d'autres... Vous ne trouverez le bonheur que si vous accomplissez toutes les quêtes que les dieux vous ont préparées. Venez, je dois vous remettre des objets.

- Cool, fit Nalane.

Le shaman nous emmena dans sa hutte dans laquelle il me donna un cor d'argent qui scintillait de mille feux, à Nalane un collier d'argent avec également un diamant rouge au centre, à Chris une dague de mithril bleutée, à Kiran une feuille vert comme aucun d'entre nous n'avaient encore vu, à Hyria une lance en or et à Golak une longue épée sertie de pierres noires avec une lame de mithril. Nous le remerciâmes infiniment puis nous reprîmes la mer.
Kul Tiras est une île située entre Lordaeron et Azeroth où est née Jaina. A l'époque des guerres entre orcs et humains elle était un des piliers de l'Alliance Humaine. Nous naviguions depuis presque un mois après notre étape à l'île de la Solitude quand enfin l'île se détacha sur l'horizon. Poussés par le vent nous vîmes bientôt les nombreux feux et fumées qui s'étendaient un peu partout sur Kul Tiras. Voyant des morts sur l'île je décidai de continuer jusqu'à Khaz Modan. Peu de temps après nous fûmes repérés par un navire de guerre. Nous avions hissé l'étendard de Jaina pensant qui ne nous attaqueraient pas en l'apercevant et en effet ils préférèrent nous aborder. Le capitaine du vaisseau nous invita dans sa cabine peu amicalement.

- Vous avez de la chance que j'ai reconnu l'ancien drapeau de Kul Tiras sinon je n'aurai pas hésité à vous coulé, mais cet étendard n'est plus utilisé depuis des siècles et vous m'intriguez surtout les elfes à peau bleus qui vous accompagne. Alors c'est moi qui vais poser les questions. Premièrement, qui êtes-vous, d'où venez-vous et où avez-vous trouvez cet étendard ?

- Je m'appelle Glorgal, voici Chris, Golak, Nalane, Kiran et Hyria. Nous venons de Kalimdor, plus précisément du royaume Jaikim fondé par Jaina.

- Hum... Pensez-vous que je vais avaler ça ? Votre histoire est peu probable, d'abord Kalimdor est un pays de légende et ensuite Jaina a disparu pendant l'invasion des morts-vivants il y a bien longtemps sans laisser une seule trace. Alors soit vous êtes complètement tarés soit vous dîtes la vérité soit vous êtes des espions. Vous serez menez devant le roi des nains de Khaz Modan, Boron. C'est à lui de poser les autres questions.

Nous ne pûmes protester d'ailleurs ça n'aurait servi à rien. Et en ce temps il était mieux de voyager avec des alliés que tout seul. Quelques heures plus tard nous nous retrouvâmes devant Boron, Roi de Khaz Modan, et Laros, Grand Chancelier de Kul Tiras.

- Monseigneur, nous avons capturé ces gens, ils disent venir de Kalimdor et du royaume de Jaina. Ils avaient également hissé son étendard.

- Merci, capitaine, vous pouvez vous retirer. (le roi chuchota au chancelier un bon moment tout en nous regardant d'un air mauvais) Racontez-nous votre histoire en détail s'il vous plaît et décrivez-moi Kalimdor.

Je lui est raconté toute l'histoire et détaillé Kalimdor n'omettant rien. Finalement Boron nous envoya dans une chambre et alla parler à Laros.

Le lendemain, le roi nous reçus de nouveau.

- Votre histoire m'a convaincue et de toute façon nous n'avons pas vraiment le choix. Excusez-moi notre comportement, il arrive rarement des étrangers amis dans ces contrés, c'est vrai que vers la date que vous m'avez donnée de la défaite d'Archimonde, les morts ont cessé leurs attaques, mais ça a repris de plus belle après. Le fléau s'apprête maintenant à nous attaquer en force et toute aide sera la bienvenue. J'ai observé votre équipement et j'ai été intrigué par le cor et les autres objets que vous a donnés le shaman furbolg car une vieille prophétie dit : "L'homme qui viendra du pays oublié sonnera du cor d'argent des vents sur la montagne sacrée de Khaz Modan et les cinq objets des créatures ailés colorées s'uniront pour réveiller les plus puissants alliés que les êtres à barbe n'avaient jamais eu".

- A priori, continua Laros, les créatures ailées sont les Dragons comme ils y en a cinq races de différentes couleurs, les êtres à barbe sont sûrement les Nains, vous avez un cor en argent et vous venez de Kalimdor qui doit être le pays oublié, enfin vos amis ont chacun un objet ayant la couleur d'un dragon. Le seul problème est que seuls quelques dragons de bronze survivent encore selon nos sources car ils sont cachés depuis la venue de la Légion.

- Donc vous croyez que ces objets pourront réveiller les dragons et les faire venir combattre le Fléau ?

- Exactement et c'est notre seul espoir. Nous avons tenu 350 ans grâce au attaque furtives des derniers elfes survivants, à la flotte de Kul Tiras et aux humains d'Azeroth. Mais après nous croyons que les Morts en ont définitivement fini avec les Elfes ce qui leur a permis de ramener de nombreuses troupes. Et il y a quelques années Kul Tiras a été envahi, les habitants nous avaient rejoint avant heureusement et l'île fut truffée de mines gobelines qui affaiblirent fortement les morts-vivants. A notre grande joie le Culte des Damnés a pratiquement disparu avec ses nécromanciens mais nous ne sommes pas en mesure de résister si Arthas le Traître et ses troupes arrivent maintenant.

- Arthas ! Le fils de l'ancien roi Terenas de Lordaeron ! L'assassin de son père, d'Uther Lightbringer, d'Antonidas et le commandant des armées des morts ! Il est encore là !

- Oui, et il est maintenant le grand roi des morts, l'esprit de Ner'Zhul est entré en lui. Vous êtes peut-être notre salut.
Je partis le lendemain pour le Mont Khazayan, la montagne sacrée des rois nains, guidé par Junan et escorté par Gorgui et Gugas, deux farouches guerriers nains. La route était dangereuse car contrairement à ce qu'on pourrait croire Khazayan est situé hors de Khaz Modan. Quittant l'hospitalité de Boron et de Laros nous partîmes pour le nord-ouest armés jusqu'aux dents.

Après plusieurs kilomètres, nous aperçûmes le camp de fortune de trolls de la forêt qui venait de quittés cette dernière. De nombreuses ombres avançaient sous les arbres et les oiseaux fuyaient en tout sens. Junan proposa de reprendre la route au plus vite avant d'être pris dans la bataille qui s'annonçait et nul ne protesta.

La nuit tombée, nous nous cachâmes dans une petite caverne qui pouvait facilement passer inaperçu aux gens qui ne la cherchaient pas. Trop fatigués et confiant en notre cachette nous ne fîmes pas de garde ce qui se montrera être une erreur.

Le lendemain, des voix me réveillèrent :

- Alors qu'est-ce qu'on fait d'eux ? demanda la première.

- On pourrait les manger, non ? proposa la deuxième.

- T'as déjà mangé un nain ? reprit la première.

- Euh... peut-être et toi ?

- Arrêtez bon sang ! hurla la troisième voix. Ils ont trouvé notre repère, ils ne peuvent sortir vivants d'ici, mais d'autres savent peut-être que nous habitons ici. Nous allons donc les enterrer vivants ! Hahaha ! Hihihi ! Hohoho !

- Argh... fit alors la première voix.

- Yuff ! Tu n'as pas pris leurs armes !!! Idiot !

- Fallait ? On m'avait pas prév... dit le dénommé Yuff avant de s'effondrer avec un bruit sec.

- Vous êtes plus bêtes que mes pieds, rigola la voix familière de Gugas.

- Comment as-tu fait pour te libérer ? Mais peu importe ! Viens te battre si tu es un homme !

- Je suis un nain mais ce sera avec plaisir.

Après quelques sifflements d'hache et le dernier juron du chef de leurs ravisseurs, Gugas nous libéra et je pus apercevoir son large sourire et les trois corps des trolls étalés dans la grotte.

Nous avancions depuis six jours maintenant, seuls les trolls et quelques gnolls avaient osé nous attaquer, en vain. Le Mont Khazayan se dressait à l'horizon depuis le matin mais Junan m'avait dit que nous n'y arriverions pas avant plusieurs jours encore. Nous apercevions souvent des troupes morts-vivantes que nous évitions soigneusement. Un gyroptère venait parfois pour nous indiquer leur position et la progression de l'armée principale ennemie. Le matin, nous entendîmes des voix anciennes, belles, et captivantes tant que nous les suivîmes mais nous ne réalisâmes que trop tard que c'était un piège, plusieurs goules nous tombèrent soudain dessus et nous assommèrent.

Je me réveillai plus tard, apparemment la nuit approchait, je découvris avec surprise que mes mains étaient libres et que mes amis me regardaient d'un air bienveillant. Quand je me fus redressé, j'appris que un groupe d'hommes et d'elfes nous suivait depuis notre départ, au cas où. Ils nous avaient sauvés et allaient nous escorter jusqu'à Khazayan. Nous partîmes vite pour la montagne sacrée et nous arrivèrent la nuit suivante. L'escalade fut difficile surtout qu'il ne fallait pas alarmer nos ennemis, les elfes nous aidèrent mais nous n'étions pas au bout de nos peines. Devant nous, plusieurs dizaines de morts protégeaient une liche qui invoquait les forces des ténèbres. Nous étions inférieurs en nombre et nos ennemis n'étaient pas du genre à être surpris, ils bondirent sur nous immédiatement. Le combat fit rage pendant plusieurs minutes, des nuages noirs se dirigeaient vers la montagne et obscurcissaient le soleil qui montaient peu à peu à l'est. Nous étions tous en sueur, les elfes étaient morts, comme Junan, sept hommes et quinze goules. Soudain la liche s'arrêta.

« Vous êtes courageux, humains, mais vos amis meurent l'un après l'autre là-bas et votre vaine tentative ne nous arrêtera pas. »

Alors apparut la vision de la bataille, Boron et Laros étaient encore en vie mais les morts-vivants maîtrisait complètement la situation puis nous vîmes Arthas qui riait alors la vision se brouilla et la terre se flétrit peu à peu. Puis je perdis le contrôle de mon corps, je m'avançai sur la flétrissure qui redevenait normale, une épée apparut dans ma main et frappa la liche de sa lame dorée, tous mes compagnons étaient stupéfaits et les dernières goules s'enfuirent bien vite. Je fis quelques pas et je brandis l'épée et le cor qui resplendissaient tous deux d'une lumière éclatante, la dernière chose que j'entendis fut le son du cor puis je m'évanouis.

Note de l'auteur : Je n'ai pas raconté l'histoire des autres car le chapitre serait trop long et je manque d'imagination pour le moment.
Mes yeux s'ouvrirent soudain, j'étais dans l'air, sans consistances, j'étais totalement paralysé. Puis ma vision plongea et je vis Ner-Zhul prisonnié sur Northrend et les agents de la Légion. Ensuite je vis comment les zombies du sorcier avaient abattu presque toute vie sur le continent glacé, puis les massacres à Lordaeron, le meurtre de Terenas, et la suite jusqu'à la bataille du Mont Hyjal. Soudain tout devint rouge et noir et sous deux grands yeux s'inscrivirent les mots : "Nous sommes de retour et cette fois vous ne survivrez pas ! HAHAHA !!!". Et ce fut tout.

Le tonnerre me réveilla soudain, j'étais couvert de sueur, dans une cabine, j'étais dans un navire qui tanguait dans une mer déchaînée apparemment. Je me précipitai sur le pont et reconnu Ayron au gouvernail qui hurlait des ordres aux marins. Lorsque la tempête se fut calmer je vis Kiran et me précipitai pour avoir des explications.

- Qu'est-ce que l'on fait en mer ? hurlais-je pour couvrir le tonnerre.

- Vous êtes revenu dans votre état normal on dirait.

- Pourquoi ?

- Vous êtes rester dans le coma plus de trois semaines ! Puis vous avez fait le somnambule et ordonner de retourner sur Kalimdor avec un maximum de troupes. Quand le son du cor a résonné tous les morts ont fuit et Arthas a perdu son grand sourire et est parti au grand galop, juste à temps pour échapper aux dragons qui volent au-dessus de nos têtes. D'ailleurs, comme nous, on dirait que des centaines de milliers de morts-vivants ont quitté le continent ce mois-ci.

- Le Mont Hyjal...

- Quoi ?

- Non, je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça mais j'ai un terrible pressentiment.

- Les morts-vivants relanceraient leur attaque sur Ashenvale ?

- Peu probable mais ces déplacements de morts m'inquiètent. Il faut s'attendre au pire.

- Terre !
Une semaine plus tard, j'étais sur le Mont Hyjal et regardais au loin quand un guerrier arriva.

- Capitaine, des morts sont installés à l'est ! Ils sont innombrables et leurs camps sont déjà très développés. Ils viennent.

- Combien de temps ?

- Avec un peu de chance, plus de dix jours mais ils feront mal. De plus j'ai une autre mauvaise nouvelle.

- Quoi ?

- Les orcs sont piégés, les barrens sont envahis, d'ici quelques jours les orcs seront annihilés !

- Si tôt... pourquoi n'avons nous rien vu venir... et Garandal ?

- Pas de nouvelles, peut-être échappé ou dans la forteresse de Trah Orago.

- Les autres ?

- Tous les elfes se rassemblent et des humains arrivent en nombre. Les enfants et les mères ont été escortés au port de Storéa.

- Si l'Arbre Monde tombe, ce monde aussi... Rompez.

Durant mon sommeil je fis des rêves étranges où un homme me parlait.

- Glorgal, je vous ai choisi quand j'ai perçu leur retour et la fin de ce monde. Je croyais que les humains, orcs et elfes de la nuit prospéreraient pour l'éternité, j'avais tort. Vous êtes trop jeune et trop inexpérimenté pour arriver tout seul. Nos esprits resteront connectés jusqu'à ce que cela se termine.

- Mais qui êtes vous ?

- Je suis le gardien de ce monde, je suis Medivh. Cette fois-ci ce monde n'a aucune chance, de toute façon il tombera. Mais vous devez retenir les morts-vivants assez longtemps pour que nos esprits soient prêts à créer une porte jusqu'à un monde hospitalier, la Terre.

- Que dois-je faire ?

- Tu le sauras bien assez tôt mais pour l'instant organise la défense de l'Arbre. Je te recontacterai bientôt.

Quelques jours plus tard, plusieurs milliers d'humains nous rejoignaient toujours et les barricades se consolidaient. Medivh ne m'avait pas reparlé mais je savais qu'il m'apprenait son savoir qui était plus qu'immense. Les Orcs et les Taurens étaient vaincus et nul n'y avait rechapé. Les Morts n'allaient pas tarder.
Vingt mille elfes de la nuit, soixante-dix mille humains, trente mille nains et cinq cents dragons contre deux cent mille morts-vivants (Note de l'auteur : je sais ça fait beaucoup mais y'avait tous les armées du monde d'Azeroth réunies...). Nul endroit de la forêt n'était pas occupé par quelque chose, les adversaires se regardaient droit dans les yeux. Sous le soleil rouge qui descendait à l'ouest, la plus grande bataille de l'histoire s'engagea.

Le premier assaut - déjà gigantesque - suffit à passer la première des huit rangées principales de barricades, le combat fit rage pendant presque une heure mais le tir concentré de plusieurs mortiers nains détruisit la formation ennemie et les guerriers humains purent reprendre le contrôle. Cependant la pause fut de courte durée, dès que le soleil disparu à l'horizon, le culte des damnés s'avança escorté par des gargouilles. Nos guerriers se replièrent rapidement vers la seconde protection en découvrant qu'ils étaient perdus sans magie contre les nécromanciens. En effet grâce au concours des prêtres et des fusiliers nains les morts-vivants furent repoussés une nouvelle fois.

Plusieurs heures s'écoulèrent sans attaques mais les chouettes des elfes nous informèrent de l'inquiétant mouvement de wyrms et de chariots à viande. Ces derniers s'avancèrent bientôt et détruisirent la troisième et la quatrième barricade mais l'intervention expresse de chevaucheurs d'hippogriffes et de gyrocoptères sauva les suivantes. Une odeur acre régnait sur le champ de bataille, des dizaines de milliers de cadavres le parsemaient déjà et la nuée maléfique des chariots à viande n'avait pas amélioré les choses.

L'assaut suivant vint le matin, la moitié des morts-vivants s'avança et le combat dura jusqu'à la tombée de la nuit qui marqua l'avantage des elfes de la nuit et le repli des morts-vivants mais les barricades ne protégeaient plus ces derniers, nous étions à leur merci...
Les heures qui suivirent ne furent pas de tous repos. Les Morts-Vivants n'attendirent pas longtemps et s'élancèrent bientôt au complet. Tous nos hommes se battirent comme des lions et les dragons déchaînèrent leur puissance de feu sur les nécromanciens. Arthas tua Hyria qui se tenait seule devant lui et s'avança mais quand il allait toucher l'Arbre Monde, la terre trembla, la lune disparut soudain dans les nuages, un vent froid gela les âmes de tous les guerriers, humains et elfes de la nuit. Arthas hurla alors :

« NON !!!! Pas maintenant ! Si près ! Il vient venger son maître ! Mais je reviendrais ! Kil'Jaeden ! Tu ne me contrôleras plus ! Et je te détruirais ! »

Le ciel s'embrassa alors et laissa apparaître des créatures rouges sang qui avait du feu sur la queue et dans la gueule. Suivirent des pierres de feu qui tombèrent du ciel, les infernaux, puis un immense dragon noir aux ailes de sang foncé solidifié qui se posa en invoquant un portail par lequel des démons de toutes sortes sortirent et le premier était immense, bien plus grand que le dragon. C'était Kil'Jaeden, le dernier lieutenant de la Légion Ardente. Il venait venger ses frères démons et son maître, Sargeras. Soudain, la voix de Medivh me déchira l'esprit en criant : « C'est bon ! Fuyez ! Courez tout au nord de Kalimdor ! Vite !!! ». Mais nul ne bougea un pouce, tous pétrifiés par les démons. Un feu se déclencha et commença à brûler tout Ashenvale. Kil'Jaeden s'avança alors et tous les guerriers s'écartèrent devant lui. Le lieutenant de la Légion plongea sa main d'acier dans le tronc de l'Arbre qui pourrit instantanément. C'est fut à ce moment précis que le Cri vint, le Cri du Seigneur Démon Sargeras. Les mers se soulevèrent, les terres s'ouvrirent, la végétation pourrit, l'Arbre Monde bascula dans le vide, tous les Morts-Vivants furent annihilés ainsi que les démons et Kil'Jaeden cria :

« Maître ! Pitié ! Je n'ai voulu que votre vengeance !

- Mais je ne t'ai pas demandé de me venger ! dit une voix aux pouvoirs immenses venant de l'est. Tu allais prendre la puissance de l'Arbre Monde et annihiler cette planète pour repartir sans même avoir jeté un regard sur mon tombeau. Je me suis libéré ! Je suis un Titan ! Tes ennemis ne sont plus les miens mais ma prophétie se réalisera, ce monde sera détruit quand je partirais cependant je laisse aux Humains et aux Elfes de la nuit deux mois pour le quitter mais Arthas et toi, vous venez avec moi affronter les tourments éternels de l'Enfer !

- Maître ! Non ! Je ne voulais que voir votre... AH !!!!! »

Arthas et Kil'Jaeden disparurent alors dans un trou noir qui avait remplacé l'Arbre Monde et je m'en fut conduire les Humains et les Elfes de la nuit au nord.

Nous parcourûmes un autre monde, il n'y avait presque plus de végétation commestible, le ciel remplis de nuages noirs et d'éclairs ne laissait passer que peu de lumière. Pendant trois semaines nous parcourûmes le nord d'Ashenvale puis pendant un mois nous cheminâmes sur un terrain aride. Enfin la pointe extrême nord fut atteinte.

« C'est ici, me dit Medivh dans ma tête. Nous allons commencer l'incantation d'une porte menant à la Terre. Tu es prêt ?

- Je ne sais pas mais dans tous les cas je n'ai pas le choix. »

Je perdis une nouvelle fois le contrôle de mon corps mais je me sentis en train de réciter une longue, très longue incantation et je vis un éclair frapper le sol et un trou violet minuscule apparut, parcouru d'éclairs bleus et blancs. Pendant la semaine suivante, Medivh agrandi le passage et le jour J, les cinq cents humains et elfes rescapés plongèrent à travers la porte. Je lançai un dernier regard à Kalimdor qui se consumait avant de plonger en entendant l'adieu de mon professeur.
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