Fanfiction Warcraft III

De tous les scénarios pour quitter Northrend, celui-ci était vraiment celui auquel je m'attendais le moins. Garde du corps pour une entreprise de boisson ! Enfin bon, un boulot c'est un boulot ! D'ailleurs on parlait justement du boulot en question, le nain et moi :

- Au fait, comment se fait-il que vous ayez un bras noir ?

- Eh bien, mettez un mort-vivant au milieu d'une dizaine de Paladins adeptes du Feu Sacré avec un bras nu et vous m'en direz des nouvelles.

- Mais je ne comprends toujours pas pourquoi vous n'êtes pas sous le contrôle de Ner'Zhul ! Dit-il avec insistance.

- Regardez-moi, ma blessure à la poitrine a entièrement guéri, et ma peau est d'une couleur humaine à nouveau. Conclusion : j'ai encore mes pouvoirs de Paladin et ils me gardent de l'emprise du Roi-Liche. En fait, j'ai tué mes compagnons d'armes pour les garder, et je ne peux pas les utiliser.

- Mais pourquoi dites-vous Ner'Zhul quand vous parlez du Roi-Liche ? Ne savez-vous donc pas qu'Arthas est le nouveau Roi-Liche ?

- Je le sais et c'est une façon de le narguer car il sait qu'il ne peut me contrôler. Mais au fait, pourquoi avez-vous engagé un mort-vivant comme garde du corps ?

Alors il s'arrêta de marcher, sourit, dégaina son arme (un fusil avec une baïonnette), la pointa sur moi et écrasa un insecte gêneur qui passait trop près de sa botte, tout ça en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

- Parce que je peux le tuer facilement s'il baisse sa garde.

Il appuya sur la détente. On dit que lorsqu'on est sur le point de mourir, on voit sa vie défiler devant soi. Eh bien c'est faux, moi je ne me suis souvenu que du nom de la boisson du nain : Coca-Cola® (je l'oubliai par la suite, de toute façon je suis absolument certain que c'est impossible que cette entreprise devienne un jour connue quelque part). Je ferme les yeux mais la balle ne m'atteint pas. Trois autres coup de feu, toujours rien. Mais où a-t-il appris à tirer ? Je rouvre les yeux. Miracle, un portail entre nous deux. Héhé. Je saute dedans, et je suis aspiré dans le vide.

- Tiens donc, il y a de la lumière dans le néant ? C'est bizarre, je ne vois pourtant pas de source lumineuse. A moins que l'enfer n'est pas si sombre et sordide que je pensais...

Après ses réflexions fort philosophiques, j'atterris alors lourdement dans un étrange couloir. Une sorte de tunnel, large d'environ 4 m, sur 10 m environ de hauteur et sombre. Le sol, étrangement plat et lisse, n'avait aucun défaut. Pourtant j'étais sûr d'être dans une grotte. Car les murs, eux, n'étaient pas parfaits. C'était comme si on avait creusé ce tunnel à grands coups de pioche, puis qu'on y avait ajouté très délicatement ce sol. Sinon, bonne nouvelle ; je suis en vie :-) la mauvaise : Hé, plus de cheval. Marchant au hasard, je repensais à la rencontre totalement improbable que je venais de faire avec un nain encore plus improbable. Et surtout à la grosse connerie que j'avais sorti : « Je possède de nouveaux pouvoirs de Paladin, mais je ne vous dis pas comment. Alors, vous m'engagez ? » Quand j'y repense, je me dis qu'on était pareil, lui et moi ; On vadrouillait à travers Northrend, à la recherche de chair fraîche, lui pour y enfoncer des balles de fusil, moi pour y planter les cornes de mon cheval et mes dents. (Car, à part les rares haches naines abandonnées que je brisais systématiquement après seulement 0,01 h d'utilisation, j'avais d'autres armes, que ma fidèle monture, alors bon ...).Justement, quand on parle du cheval, le voilà qui tombe avec plusieurs hennissements et balles de fusils dans le crâne. Après avoir attendu qu'il se soit régénéré (elle a beaucoup de force, ma monture), massacré les 2-3 insectes en leur marchant dessus, je me dirige vers la sortie de cette grotte en me demandant ou ce foutu portail m'avait emmené...
...avant de m'apercevoir que je me trouvait à...QUEL'THALAS !!????

Je regardais de loin la cité des elfes de sang avec des yeux gros comme des balles de tennis (au sens propre, bien sûr) avent d'être tiré de mon soudain étonnement par 1...2...3...7 lames sûrement elfiques sur le cou...