Fanfiction Warcraft III

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Errances de Glorgal

Par RaptorBJ
Les autres histoires de l'auteur

Prologue : Esclavage chez les Trolls

Chapitre 1 : Le village de Broar

Chapitre 2 : Dans le royaume souterrain

Chapitre 3 : Turbulences dans les airs

En l'an 602, Glorgal Kesayon âgé de huit ans, vivait heureux dans une ferme de Lordaeron avec ses parents et sa petite soeur, Aria, malgré les mauvaises nouvelles de la guerre en Azeroth ; quand, un jour, sortant de nulle part, une douzaine de trolls survinrent, brûlèrent la ferme et les capturèrent. Après avoir passer quelques jours dans un camp, ils furent séparés et emmenés dans différentes directions.

Cinq ans plus tard, Glorgal était esclave chez un chef troll : Morkal. Il n'avait plus que la peau sur les os et ne supportait plus les insultes et les ordres des trolls. Un soir qu'il amenait leur repas aux soldats, un garde de nuit le croisa dans un couloir.

« Hé toi ! Dépêche-toi ! Tu devrais déjà être dans ta cage. »

Il le frappa du manche de sa hache et ce fut plus que Glorgal pu supporter : il jeta le plateau à la face du troll qui tomba de tout son long, s'empara de la hache tombée à terre et tua d'un seul coup la créature. Quelques minutes plus tard, le garçon réussit à atteindre la porte sans encombres, le garde endormit profondément, n'entendit pas la porte s'ouvrir.

Glorgal courut quelques minutes mais sa soif de nourriture était trop forte. Il n'avait rien à manger et il connaissait très peu les plantes de ces régions. Le garçon se reposa quelques instants sur une pierre puis il entendit au loin des cris venant du camp troll. Glorgal vit bientôt des flammes s'élever des habitations, apparemment les autres esclaves avaient suivi son exemple. Se relevant péniblement, il se remit en marche. Deux heures plus tard, Glorgal, ne pouvant plus marcher plus loin, se coucha le plus confortablement possible derrière des buissons et s'endormit.
Glorgal n'avait guère dormit plus d'une ou deux heures quand un bruit de chute le réveilla suivit de jurons.

« Bon sang de racine ! s'écria une voix.

- Je ne suis pas une racine ! rétorqua le garçon en se redressant. »

La voix provenait d'un homme grand portant un très fine armure de cuir

« Qui es-tu ? dit-il, surpris. Il n'y a pas d'habitations humaines à moins de cinquante milles. Réponds-moi rapidement !

- Je suis Glorgal Kesayon, il y a encore quelques heures j'étais esclave chez Morkal le Sanglant mais je me suis enfui. J'ai vu ensuite que le camp prenait feu.

- Hum... je ne te fais pas confiance mais je ne peux te tuer. Je vais t'emmener à mon village. »

Ils marchèrent près de quatre heures avant de se reposer.

« Dis-moi plus sur toi, dit l'homme.

- J'ai vécu avec mes parents et ma soeur huit ans dans une ferme, un jour des trolls sont venus, ont brûlé la ferme et nous ont emmenés - le garçon laissa couler quelques larmes - Depuis nous sommes séparés et je suis l'esclave de cette brute, mais c'est terminé désormais, ces cinq ans de tourments prennent fin pour laisser place à d'autres mais je peux maintenant faire quelque chose. Mais vous ? Vous ne m'avez même pas dit votre nom ?

- Je m'appelle Moran mais je ne te dirais rien de plus pour le moment. »

Ils firent silence et repartir quelques minutes après.

Pendant le voyage, ils prirent confiance l'un en l'autre. Ils marchèrent toute la journée suivante et ne firent que trois haltes pour manger et se reposer. Le lendemain, ils sortirent de la forêt et atteignirent un village en fin d'après-midi.

« Voici Braor, mon village. Nous mangerons puis je t'emmènerais devant notre sage chef : Dan. Ce sera lui qui dira ce qu'il adviendra de toi. »

Braor était juste un petit village de cent personnes entouré d'une vieille palissade de pieux, le chef habitait une longue bâtisse de pierre. Moran et Glorgal passèrent dans un petit hall où ils durent laisser leurs armes (ou plutôt les armes de l'homme car le garçon n'en avait pas) : un grand arc et un petit, un carquois avec les deux réserves de flèches différentes, deux poignards et une épée courte. La deuxième salle était deux fois plus grande, de l'autre côté il y avait une estrade, et trois chaises plus ou moins décorées sur lesquelles étaient assis, à gauche, un conseiller, au centre, Dan et, à droite, son fils. Le chasseur et le garçon s'assirent parterre, après s'est inclinés, et attendirent que les autres eut fini de discuter à voix basse.

« Te revoilà donc, Moran, dit le chef du village. Quelles sont les nouvelles et qui est celui qui t'accompagne ?

- Salutations, seigneur. Je suis aller, comme vous me l'aviez demandé, surveiller ce que faisaient les trolls de Morkal, nos ennemis. Il y a trois jours, le matin, j'ai aperçu deux compagnies d'orcs se diriger vers le village troll. J'ai atteint ce dernier avant-hier, quelques heures après le coucher du soleil. Apparemment, les esclaves essayaient de s'échapper, j'en ai donc profité pour mettre un peu plus d'agitation, j'ai donc embrasser leurs réserves de nourritures et ait abattu trois gardes. Morkal a hélas réussit à s'éloigner sans blessures et les orcs sont arrivés dans les quelques minutes qui suivirent. Je suis donc partis et quelques heures plus tard, j'ai trébuché sur la jambe de ce jeune homme qui dormait à l'abri des buissons. Ne pouvant l'abandonnez là où il était j'ai décidé de le ramener ici. Voilà en résumé ce qui s'est passé.

- Bien, bien. Mais qui es-tu mon garçon ? dit Dan en se tournant vers l'autre. »

Glorgal donna son nom et raconta au gouverneur son histoire. Quand le garçon eut terminé, le conseiller et le chef du village discutèrent encore quelques minutes puis ce dernier revint au jeune homme.

« Bien, dit-il, tu peux rester ici pour le moment mais dans deux ans maximum tu devra quitter Braor. Moran ?

- Oui sire ?

- Veux-tu héberger ce jeune homme durant les deux prochaines années ?

- Ce sera avec plaisir messire.

- Que ce soit fait alors, sortez maintenant. »

Le logement du chasseur était une maisonnette tout près de l'entré du village, Glorgal vécut heureux sous la protection de Moran et il se fit plusieurs amis dont un auquel il se lia particulièrement, Alanio. Tous deux ils jouèrent beaucoup sur les rives et dans le lac d'un bosquet tout proche de Braor. Moran les envoyaient chercher du bois et des pierres mais il savait que les deux garçons passaient la plupart du temps à des occupations plus attrayantes. Ceux-ci s'étaient aussi liés d'amitié avec Rolin le cuisinier qui les faisait manger la plupart du temps, comme Moran n'était pas souvent là et Alanio ne refusait pas souvent une nouvelle assiette après le repas pris avec sa famille. Les deux garçons rêvaient des grands paysages d'au-delà des collines, et un jour la deuxième année pris fin. Les arbres étaient tous en fleurs et l'après-midi était chaud, le chasseur, le cuisinier, les amis de Glorgal et la famille d'Alanio regardaient l'adolescent avancer sur le chemin. Quand il fut presque hors de vue, au pied d'une colline, il se retourna et leva la main en ultime signe d'adieu.
Le paysage dont avait rêvé Glorgal n'était pas celui qui s'étendait à ses pieds. Dans un ou deux kilomètres il y avait une nouvelle chaîne de colline, plus haute et plus grande que celle où il se trouvait actuellement. Il y avait, à sa droite, à plusieurs kilomètres, une immense forêt touffu, repaire des tribus trolls, et à sa gauche le petit bosquet, où Alanio et lui avaient l'habitude de jouer, s'éloignait vers l'ouest avant de s'arrêter non loin de l'horizon. Il voyait à quelques kilomètres une rivière qui en sortait, elle partait en direction de la chaîne de collines en serpentant. Il marcha trois quarts d'heure et atteignit le pied des autres collines qu'il monta péniblement. Quand il fut en haut, la vue était magnifique, la rivière coulait doucement tout le long de la vallée, étincelante sous l'effet des rayons du soleil. Presque partout on voyait des fleurs de toutes sortes et de nombreux arbres espacés fournissaient une ombre agréable. Pour couronner le tout un tout petit monticule de pierre brillait de milles feux car il y avait de nombreuses pierres précieuses incrustées dedans. Le seul bémol était au centre, où s'élevait un bâtiment orc à côté d'une tour de guet. Dès qu'il remarqua une créature dans la tour il se jeta à plat ventre. Apparemment, le gardien ne l'avait pas vu car il resta tranquille. Glorgal vit aussi que plusieurs patrouilles de deux à cinq trolls ou orcs se mouvaient dans la vallée. Il jugea préférable de passer par le bosquet.

Glorgal n'eut pas de problèmes pour le traverser et la rivière était peu profonde. Finalement il arriva à la lisière est au coucher du soleil. Il n'était pas fatigué mais il trouva préférable d'affronter de jour les terres inconnues au-delà. Il mangea donc une tranche de viande salée et deux gâteaux, avant de faire une couchette improvisée à l'aide de feuillages ; il glissa alors dans un sommeil sans rêves.

Le lendemain, Glorgal fut réveillé par le chant d'oiseaux qui annonçait le lever du soleil. Il reprit sa marche vers le sud-ouest et arriva près d'un lac au bout de quelques heures. Il n'y avait rien d'étrange à première vue mais Glorgal sentait comme une force ou une voix qui l'attirait jusqu'au bord. Quand il regarda dedans, il ne vit pas son reflet mais un trou profond dont il ne voyait pas le fond. Le jeune homme continuait d'être attirer vers l'eau, il baissait sa tête et soudain il sentit une main, à la peau semblable à celle d'un serpent, l'emmener dans le lac d'un coup sec.

Glorgal se réveilla sans ouvrir les yeux. Il entendit non loin deux voix sifflantes discuter. Il ne comprit pas tout de suite ce qu'elles disaient mais elles s'approchèrent bientôt. Une première voix, apeuré, balbutiait :

« ... je vous l'ai dis, maître, il n'est pas réveillé... je suis allé regarder il y a dix minutes.

- Je sais ça ! hurla un voix humaine. Tu me l'as déjà dit vingt fois ! Mais Dame Maliane s'impatiente, tout comme moi ! - les voix étaient toutes proches à présent - Réveille-le ! »

Quelques secondes après Glorgal sentit une douleur qui connaissait bien, le fouet. Il hurla et se retourna en ouvrant les yeux. Il vit dans la semi-pénombre une sorte de serpent mais tout la partie avant de son corps était droite et la créature possédait des bras qui tenait le fouet. A côté, il y avait un humain, portant une longue robe de sorcier bleu-noir, qui faisait une bonne tête de moins que la créature. Il paraissait furieux mais un sourire maléfique apparut sur son visage.

« Voilà qui est mieux ! Vous auriez besoin de plus d'Humains, Naga, sinon votre petit et faible peuple disparaîtra bientôt. Interroge-le un peu puis amène-le à la Dame. Je serais dans mes quartiers. »

Glorgal vit la porte se refermer derrière eux et le naga revint bientôt avec du poisson et de l'eau. Il mangea avidement et dut ensuite répondre à de nombreuses questions sur Lordaeron et l'Alliance. Le jeune homme n'avait pas appris beaucoup à Braor et il reçut souvent de douloureux coups de fouet avant d'être emmené sans ménagements.

Après vingt minutes de marche dans un labyrinthe de galeries, Glorgal se retrouva dans une immense salle. Devant lui se trouvait un trône en granit couvert d'algues de couleurs et de formes diverses sur lequel était assis une grande naga, la Dame Maliane. Le garde s'avança et parla :

« Madame, voici le prisonnier, je n'ai pu apprendre que peu de choses. Je sais juste qu'il s'appelle Glorgal Kesayon, qu'il vient du village de Braor et d'autres informations sur son identité. Il ne sait apparemment rien sur les nains des Aeries qui ont envahi le territoire du Seigneur Garion. Il m'a juste appris que l'Alliance continue la reconstruction d'Azeroth et que leurs royaumes sont de nouveau florissants. En fait la situation n'a pas changé depuis la dernière fois et je doute que ce jeune homme nous en apprenne plus.

- Bien alors envoyez-le aux poissons.

- Bien, maîtresse. »

Le garde naga s'avança vers lui et l'assomma avec son arme.

Glorgal fut réveillé par un humain.

« Chut ! murmura-t-il. Je vais t'aider à t'échapper. - il lui mit une dague dans la botte et lui desserra les noeuds - Bientôt il n'y aurait ici que trois gardes, toi et moi. Je m'y connais un peu en magie, je t'enverrai un message mental quand il sera temps d'agir. A ce moment, défait tes liens et tue celui qui te noiera puis rejoins-moi, je risque d'avoir des problèmes avec les autres nagas. Nous pourrons ensuite rejoindre les nains. »

Un naga arriva et fit signe à l'homme. Celui acquiesça et le garde empoigna Glorgal et le mena jusqu'à un cours d'eau. Cinq nagas veillaient mais deux partirent bientôt. Le garde s'approcha avec le jeune homme de l'eau et soudain, plongea, emmenant avec lui son prisonnier. Ils s'étaient déjà enfoncés de plusieurs mètres quand un l'esprit de Glorgal fut foudroyé par le message « Maintenant ! ». Sous le choc, il bougea instinctivement les bras et défit ses liens, puis, à toute vitesse il sortit sa dague et frappa le garde de plusieurs coups mortels en pleine poitrine. Il remonta précipitamment et vit les trois autres nagas qui le regardèrent, très surpris. L'un d'entre eux s'apprêta à lui lancer son arme mais une boule de feu vint le frapper et il bascula dans l'eau, mort. L'humain apparut et envoya une dague dans un autre naga. Glorgal se mit à nager vers la rive et sortit de la rivière, le garde restant frappait le tueur des autres nagas qui esquivait comme il pouvait. Le jeune homme s'avança discrètement et plaça un coup dans le cou de la créature qui s'effondra. Les deux humains le poussèrent dans l'eau et s'échangèrent un regard quand une patrouille de quatre nagas arriva et s'arrêta, médusée. L'homme entraîna Glorgal dans un couloir, suivit bientôt de la patrouille.

Ils distancèrent rapidement les nagas et traversèrent des dizaines de galeries. Au bout de ce qui parut une éternité à Glorgal, ils s'arrêtèrent. L'humain fit glisser sa main sur le mur et fit un « Ah ! » de joie. Il fit une lente et minutieuse combinaison de gestes sur la roche pendant un moment puis une pierre tomba, libérant un passage, petit, mais assez grand pour que même un gros nain y passe sans trop de problèmes. Il grimpa rapidement, suivi du jeune homme. Ils replacèrent la pierre puis repartirent. Le tunnel s'élargit, jusqu'à pouvoir laisser passer deux nains de front, mais ils durent continuer à baisser la tête. Au bout d'une demi-heure, la galerie redevint plus étroite et les deux compagnons arrivèrent dans un cul-de-sac. Le sauveur de Glorgal tapa une vingtaine de coups irréguliers sur le mur. Ils attendirent environ trois minutes puis une réponse vint de l'extérieur. L'homme compta dix secondes puis poussa d'un coup sec la pierre. Ils sortirent et furent aveuglés quelques instants puis, retrouvant la vue, ils virent deux nains qui souriaient en face d'eux.

« Ah ! dit un des nains, ce la fait longtemps qu'on ne t'avait plus revu, Tanio !

- Ca fait plaisir de te revoir, Tror Vieux Marteau. Toujours avec une arme à la ceinture à deux cents soixante-dix ans ?

- Et ouais, de toutes façons, on en aura bientôt fini avec ces serpents, Zark Tueur de Dragons va lancer l'attaque dans deux semaines. Ca le démange, il veut retrouver son bon vieux griffon et les airs des Aeries.

- Bonne nouvelle.

- Et ça ? - il fit un signe de tête vers Glorgal - C'est ton bagage ou t'es toujours si sensibles aux vies humaines ?

- Oh lui ? Le petit-neveu du cousin de ma grand-mère paternelle. »

Tror prit un air perplexe puis Tanio éclata de rire.

« Bon d'accord, puisque tu veux garder le secret... Venez, je vais vous conduire à Zark. Je t'enverrais Agrod, dit-il à l'autre nain qui hocha la tête. »
Glorgal avait passé plus de deux semaines dans les souterrains. Lors de l'attaque contre les Nagas, les Nains avaient d'abord avancer très vite puis avaient été encerclés. Leurs ennemis étaient bien plus nombreux qu'ils ne le pensait, mais finalement, Zark et ses guerriers avaient pu s'en sortir, malgré de lourdes pertes. La guerre continuait. Désormais Glorgal attendait pour qu'on le transporte à dos de griffon à la capitale de Lordaeron. Il était arrivé deux jours auparavant et terminait un bout de pain quand un nain arriva.

« Glorgal Kesayon ? Rokam, je suis celui qui va vous emmener. Venez, mon griffon est prêt à partir. »

Ils marchèrent jusqu'à l'air libre. Ils se trouvaient à quelques centaines de mètres d'altitude, dans les Montagnes des Aeries. Sur leur gauche et leur droite se trouvaient de grands espaces plats où attendaient trois griffons. Le nain mena Glorgal jusqu'à une des créatures, monta et aida le jeune homme à faire de même. Rokam tira sur les rênes et les ailes du griffon les emportèrent dans le ciel des Aeries.

Après une petite heure, ils commencèrent à survoler les Monts d'Alterac, puis au bout de quelques heures, arrivèrent au-dessus des terres de Lordaeron. Le paysage défilait rapidement sous leurs yeux. Une heure passa encore et le soleil commençait à décliner à l'ouest. Rokam fit descendre sa monture vers une clairière dans la forêt qu'il survolait. Quand ils touchèrent le sol, le nain sauta adroitement du dos du griffon et Glorgal suivit, avec moins d'adresse bien sûr. Ils détachèrent les sacs et Riokam donna une tape à la bête qui s'envola pour chasser. Ils firent un petit feu et mangèrent avant de s'endormir, quelques minutes après que le griffon soit revenu, apparemment rassasié.

Le lendemain, ils ne se pressèrent pas bien que Rokam est dit qu'il ne devait pas trop traîner, le trafic étant intense à ce moment-là. Ils profitèrent de la douce matinée d'automne avant de monter sur le griffon. Celui-ci était impatient et s'envola avant même de recevoir d'ordre de son dresseur. Ils partirent à toute allure vers la capitale.

Quelques minutes après leur départ, Glorgal ressentit une étrange sensation comme s'il était observé mais pas par une créature habituelle et pas particulièrement amicale. Leur monture se tendit un petit peu et le nain la caressa pour la détendre. Il regarda autour de lui et vit l'autre voyageur regarder au sud-est. Rokam tourna son regard vers cette direction et prit peur. Une puissante créature rouge ailée volait vers eux à grande allure, un dragon.

« Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda Glorgal. Un invité de dernière minute ?

- Non, plutôt un grand dragon mâle affamé, répondit le nain sans humour en pressant sa monture.

- Ils sont pas censés être devenus gentils ?

- Alexstrasza a, en effet, interdit aux dragons rouges de chasser les nains et les humains mais apparemment celui-là a eu quelques problèmes sociaux. »

La créature les rattrapait vite et ils savaient que bientôt ils devraient, ou combattre ou mourir. Le dragon s'apprêta à lancer son feu mortel quand soudain, contre toute attente, le griffon se retourna et défia son ennemi. Ce dernier s'arrêta, surpris, puis commença à rire ou à quelque chose ressemblant. Le griffon profita de l'ouverture et se propulsa sous le dragon. Il se mit à arracher les écailles grâce à ses puissants serres. Il s'apprêta à frapper la peau avec son énorme bec quand la patte du dragon vint le heurter. Le prédateur rouge s'éloigna, prenant conscience qu'il combattait un adversaire intelligent et rusé, qui était décidé à vivre encore longtemps. Ses flammes jaillirent de sa gueule mais le griffon s'écarta facilement. Le dragon fonça alors, détendant son long corps et en montrant ses griffes terrifiantes. Son adversaire hurla et se lança à sa rencontre. C'est alors que Rokam choisit de lancer son puissant marteau des tempêtes. L'arme partit, frappa la tête du dragon qui hurla de douleur et leur montra son ventre. Le griffon en profita pour repasser à l'attaque et de continuer son travail. Leur ennemi réagit vite et les frappa mais Glorgal avait eu le temps d'enfoncer profondément son épée dans le corps du dragon. Les deux créatures se mirent à tomber. Le griffon se positionna au-dessus du prédateur, qui tentait vainement de rester en l'air, et lui arracha encore quelques écailles. Puis il déchira la peau avec son bec et Rokam porta un grand coup de sa hache. Le dragon hurla de douleur et ses ailes s'arrêtent. Ses anciennes proies étaient désormais en train de le regarder descendre vers le puit noir de la mort. Il s'écrasa bientôt avec grand fracas sur les arbres. Le griffon hurla sa victoire et descendit se poser sur le dos du dragon. Le nain tapota sa monture en souriant, peu de griffons pouvaient se vanter d'avoir tué seul un dragon avec en plus deux voyageurs sur le dos.

Ils repartirent puis se reposèrent à la lisière de la forêt. Rokam vit Glorgal avec un air étrange.

« Ca va ? T'es pas content qu'on ait finalement échappé à ce dragon. Et même plus ! Nous l'avons tué ! Bien que nous étions avantagés, il était vieux et affamé, il n'était pas prêt à un combat.

- Si je suis heureux évidemment, c'est... En fait je ne sais pas, j'ai ressentit des choses bizarres pendant la bataille.

- On ressent souvent des trucs quand un dragon comme ça apparaît derrière vous et vous rattrape, vous obligeant à combattre. Mais normalement mon marteau n'aurait pas dû le blesser, c'est bizarre. Enfin ce n'est plus notre problème. Tiens bois ! »

Il envoya une outre d'eau au jeune homme. Après avoir mangé un peu, ils remontèrent sur le dos du griffon et reprirent leur route vers la capitale.
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