Fanfiction Warcraft III

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Alpha

Par Tom

Alpha

Chapitre 3 : Une convocation qui tourne mal

Il est une histoire que certains vivants décidèrent d'oublier lorsque le fléau atteignit la civilisation, pour rester toujours héroïque, fier d'appartenir à sa race, et de ne jamais faillir. L'histoire date de quelques mois après la propagation de la peste et de la conquête d'Archimonde.

Les humains avaient basé une armée sur la frontière les séparant d'un campement d'elfes de la nuit. Ces derniers, ne pardonnant pas à Jaina son intrusion sur leur territoire, décidèrent de lancer une offensive sur les terres de l'Empire afin de laver l'affront après la destruction de l'Arbre Monde.

En quelques jours, ils avaient réussi a conquérir de nombreuses base humaines. Mais l'un des piliers du royaume, le paladin Bladur, réputé pour la finesse de ses coups et surtout l'habileté de ses stratégies, avait réussi a repoussé pas moins de six attaques incessantes de l'armée de la nuit. Pas un bâtiment de l'énorme base n'avait été endommagé, et très peu de soldats avaient été tués. Il ordonna lorsque le calme fut renouvelé de lancer des gyrocoptères en haute altitude pour surveiller la frontière maudite.

Les rumeurs disent qu'après avoir broyé le dernier druide-ours, il découpa la tête du combattant, serra fort le crâne et hurla à la forêt lui faisant face « cette terre est a nous et vous ne l'aurez jamais », et le crâne fut écrasé sous la pression du poing de Bladur. Le nouveau roi avait proposé au paladin des troupes supplémentaires, mais celui-ci par sens du devoir et par confiance le remercia en les refusant.

Quelques jours plus tard, un brouillard impressionnant tomba sur la plaine. Le paladin fut tourmenté, sachant que les elfes excellaient dans la nuit, et que ce brouillard s'il durait maintiendrait une obscurité angoissante. Un gyrocoptère rentra alors à la base. Le nain descendit de sa machine et couru vers le paladin. « Chevalier, quelque chose de nouveau est apparu. Je me suis maintenu en altitude aux cotés de mes frères comme vous l'avez demandé, guettant les bases elfes, et tout d'un coup, nous avons vu le ciel devenir sang, s'ouvrir pour laisser les flammes s'abattre sur la plaine voisine. Nous avons attendu plusieurs heures, entendant des cris de femmes, et des hurlement inhumains, puis nous avons été attaqué par des dragons qui semblaient squelettiques, crachant un feu qui semblait glacé comme la mort. Mes frères sont tombés, je suis le seul a avoir pu en réchapper. Monseigneur, ces évènements sont nouveaux, et le fléau ne semble être qu'au commencement de sa base, je pense qu'il faut réunir nos forces et d'effectuer une attaque rapide et étouffante. »

Bladur fit trembler le sol avec son marteau, ce qui provoqua la curiosité de toutes les troupes.

« Est-ce que notre roi vous paye à penser nain ? C'est moi qui décide de la stratégie à employer. J'ai déjà vu ces bêtes en action, alors taisez-vous et gardez vos pensées pour votre esprit ». Le nain apeuré retourna à sa machine et vérifia d'un air stressé que tout fonctionnait. Bladur quand a lui passa sa main dans les cheveux en étudiant la stratégie à employer. Faire régner l'ordre était sa devise.

« Ecoutez-moi soldats, je vais en reconnaissance dans les bois, j'espère que j'aurai assez de visibilité pour apercevoir la base du fléau. Je veux qu'un peloton de chevaliers et de fusiliers m'escortent a une distance de 50 mètres derrière moi, que les griffons, gyrocoptères, prêtres et tanks à vapeurs restent à 100 mètres de mon escorte. Les sorcières seront sur notre flanc pour prévenir une quelconque embuscade. Tous nos fusiliers resteront a la base, et j'ordonne aux paysans de construire des tours de défenses supplémentaires. »

En une heure, la troupe était partie, une armée impressionnante que Arthas le déchu lui même ne pu jamais rassembler. Le brouillard empêchait une progression nette, mais la formation restait toujours organisée et soudée. Bladur se faufilait à travers les arbres avec une aisance telle que son escorte pesta sur lui à certains moments. Il fut tourmenté par le bruit des arbres qui s'écroulaient derrière lui, sous le poids du régiment des tanks à vapeur. Au bout d'une trentaine de minutes de marche, il atteignit la base des morts-vivants. Il resta bien dissimulé sous les arbres, se rendant compte qu'il lui faudrait attendre son armée, ralentie par la forêt. Il aperçut une gigantesque nécropole, dont sortait des vapeurs verdâtres et des cris innommables, et bizarrement, au dessus d'elle se tint une jeune liche qui s'exerçait à lancer des sorts protecteurs sur les petits monstres du fléau. Apparemment, la base n'était pas trop fortifiée, peu de troupes, ils avaient du se rassembler ailleurs, espérant être protégé par le brouillard. Tout d'un coup, une voix près de lui, trop grave pour être humaine le surprit. « Dis-moi mon vieil ami, vas-tu nous espionner encore longtemps comme ça ? ». Il se retourna, regarda autour de lui mais ne vit rien. Un rire glacial mais discret se glissa dans l'air. « Je m'étonne que tes sens se soient affaiblis de la sorte ». Il bougea légèrement pour apercevoir sur sa gauche un petit arbuste ou se tenait un seigneur de l'épouvante qu'il connaissait bien, Tryfal. « Toi ici, tu vas enfin payer pour toutes les vies que tu as emportées ».

« Comment ? Oh, tu sais Bladur, j'ai fait une bonne action au fond, je ne leur ai pas ôté la vie, je les ai invité dans la mort, ce qui est un peu une évolution pour une race aussi insignifiante que la tienne ». Il était assis sur une des branches de l'arbre mort, ses griffes couleurs du sang, vêtu d'un habit de moine lui cachant le visage, tel Arthas le déchu. Inhabituel pour un seigneur de l'épouvante, non pour Tryfal. Il était le protégé de Mannoroth avant sa mort dans la vallée des orcs. Son jeune élève par vengeance a écumé les nouvelles terres orcs et a assassiné des milliers de peaux-vertes et de leurs alliés les Taurens. Puis un jour, Tryfal lors de sa vengeance éternelle rencontra le puissant Bladur. Encore inexpérimenté, le jeune paladin se jeta tête perdue vers son ennemie, mais ce dernier le glissa en sommeil pendant que ses troupes se firent massacrés par des abominations et des squelettes. Lorsqu'il se réveilla, il fut au palais royal, sauvé grâce à un sort de teleportation de l'Archimage royal. Il pleura des larmes de sang, en pensant à toutes ces vies disparues par son incompétence. Des lors, Tryfal fut l'ennemi à abattre pour lui.

« Aujourd'hui la donne est changée zombie, tu ne pourras plus m'avoir aussi facilement »

« A oui ? Tu penses cela ? ». Tryfal bougea ses mains, la tête toujours cachée par la capuche de son habit, et une lueur verte en sortit, bondit sur Bladur qui resta sans bouger, ne ressentant rien. Le paladin esquissa un sourire.

« Et oui, nos gobelins font des merveilles en ce qui concerne les objets anti-magiques. J'ai toujours aimé mon marteau vengeur, mais plus encore depuis qu'il s'est doté de cette rune ».

Tryfal pouffa en silence. « Je vois que tu prends leçon de tes erreurs, humain, tant mieux, plus glorieuse sera notre bataille ». Il dévoila son visage grimaçant, ses yeux emplis de sang et sa bouche dessinait un gouffre doté de dents en pics. Bladur ne fut pas le moins du monde impressionné, jetant un coup d'oeil a la base ennemie pour voir si il y régnait quelque agitation. Ce ne fut pas le cas.

« Je croyais que vous autres les morts crachiez sur la nature »

« Et vous humains ne coupez vous pas les arbres ? Et si tu parles de cet arbre, je l'affectionne particulièrement. »

Le petit arbuste noir se mit soudain a bouger.

« Tu sais Bladur, j'admire ces elfes et la faculté qu'ils ont d'être en osmose avec leur environnement. Malheureusement pour eux, grâces a nos banshees, leurs arbres sont désormais les nôtres. »

Les bruits des tanks à vapeurs se rapprochèrent, Bladur fut à moitié apaisé.

« C'est ton armée humain que tu attends ? Espères-tu nous déloger de notre nouveau berceau ? »

« Vous n'avez d'autre berceau que celui de l'enfer qui vous attend tous, et particulièrement toi Tryfal »

« Assez de blabla veux-tu »

Il sauta de l'arbre et bondit sur Bladur. Le paladin projeta son marteau vers lui, mais le seigneur de l'épouvante l'arrêta avec ses griffes, tranchantes comme l'acier. L'arbre resta en inactivité, contemplant le combat. Tryfal envoya une nuée de chauve souris vers Bladur mais celui ci fit une pirouette digne des plus grand danseurs du roi et l'esquiva avec brio. Il s'approcha de son ennemi, mit son marteau au sol et propulsa un violent coup de pied vers la tête du puissant guerrier. Celui-ci poussa un cri bestial, du sang s'échappait de sa joue. Les deux combattants avait le souffle court. Tryfal prit la gerbe de sang sur sa joue et l'avala. Quelques secondes plus tard, la blessure se referma. Il fonça sur le paladin avec l'énergie d'un tauren, ses mains prêtes à le décapiter, mais Bladur fit une roulade et lui assena un coup de marteau sur les genoux. Le seigneur de l'épouvante était a terre.

« Prie Archimonde, tu vas bientôt le rejoindra là où il brûle en ce moment ». Il s'approcha du corps de Tryfal, qui était de dos, mais l'honneur lui interdisait de tuer un ennemi qui n'était pas de face. Il l'empoigna donc et le fit basculer. Tryfal murmurait quelque chose, ses yeux passant du sang au feu. Bladur brandit son marteau, quand le mort-vivant hurla, et qu'un golem invoqué tomba du ciel sur le paladin, l'envoyant mordre la poussière quelques dizaines de mètres plus loin. Tryfal se releva péniblement, couru vers la nécropole accompagné de son treant venimeux et son golem. Il convoqua la jeune liche et les troupes qui se tenaient posté de l'autre coté de la base. Il ordonna à la liche de le soigner rapidement et aux autres de se tenir prêt pour l'attaque. L'escorte de Bladur, ne le voyant plus fonçait tête baissée, sentant que le héros était en danger. Lorsqu'ils sortirent de la forêt, ils furent accueillis par une marée noire du fléau. Ils commencèrent a combattre vaillamment mais démoralisés par la disparition de Bladur. Ils le croyaient mort. Le capitaine sonna ses troupes « attaquez jusqu'à la mort ». Les centaines de goules se jetèrent sur les soldats, appuyés par des nécromanciens en retrait. La marée des goules fut tellement consistante que les chevaliers ne purent tenter un quelconque débordement pour stopper leurs invocations. Les morts revenaient à la vie, renforçant sans cesse le flot des morts. « Continuez, nos griffons arriveront d'une seconde a l'autre. ». Les nains montés en effet arrivèrent rapidement avec les tanks, qui eux furent bloqués par les deux armées. Les griffons voyant l'urgence de la situation balancèrent leurs armes sur les nécromanciens qui tombaient les uns après les autres. Le moral des humains reprenait bon. Le capitaine reprit son courage « bien faites une moitié de ligne et laissez nos tanks arrachés leurs bâtiment » dit-il en se retournant, mais derrière lui les tanks n'étaient plus. Tryfal la jeune liche, le golem et des abominations les avaient réduit en poussière. « Griffons, attaquez ce seign... ». Mais lorsqu'il vit les griffons attaquer leurs propres frères, il laissa tomber ses armes, et se laissa emporter par les coups ardents du golem. Certains fuirent, d'autres se suicidèrent, ne voulant pas que leurs âmes deviennent déchues, et d'autres encore supplièrent les forces de l'ombre de ne pas les tuer.

Quelques heures plus tard, Bladur se réveilla, entourée de Tryfal et de sa garde rapprochée. Il avait le visage en sang, des os brisés, et ne sentait plus son marteau sur sa main. Tryfal avait un sac dans la main. Il l'ouvrit devant le paladin et des dizaines de crânes tombèrent sur le sol de la foret devenue désormais plaine. « Et maintenant ? que vas-tu faire ? ton armée est morte, et tu es tout seul dans le noir avec nous. »

Bladur grommela et frappa le sol du poing.

« Tu sais, je pense que tu penses que je suis le responsable de ces morts. Mais c'est faux. Tu étais responsable de la vie de tes hommes. Maintenant ils vivent dans la mort. »

« Non c'est faux, c'est de votre faute, à votre race dégénérée que mes hommes sont morts »

« Nous sommes des généraux, et nous nous devons d'assumer les responsabilités de nos actes. J'ai déjà perdu de nombreuses troupes, mais j'ai porté le poids de mes erreurs, contrairement à toi. Mais de toute façon, nos troupes se renouvellent plus vite que les vôtres » dit-il avec un rictus.

« Achève-moi Tryfal, finissons ce petit jeu »

« Oh tu crois vraiment que je veux me passer du peu d'ennemis qui sont aussi forts que moi en ce monde ? Non certainement pas, tu vas vivre Bladur. »

Le paladin se sentit à la fois rassuré et inquiet. Il devait y avoir un prix à la liberté.

« Tue-moi sinon c'est moi qui te tuerai plus tard »

Le seigneur de l'épouvante ricana avec la liche.

« Non je te laisse partir, mais je crois que vu ton manque d'ambition au combat, tu n'auras plus besoin de ça »

Il fit un moulinet avec ses mains, découpant une jambe de Bladur. Celui-ci cracha du sang.

« Va..va au di...able monstruo...sité »

« J'y suis déjà petit paladin. Et cela non plus ne te servira plus »

Il sortit de d'un autre sac tendu par la liche son marteau dégageant cette si belle lueur bleue. Il fut emmené par des acolytes jusqu'à la nécropole.

« A la prochaine bataille...humain » dit Tryfal avant de s'éloigner en riant, accompagné de sa garde.

Bladur pleura ses morts, pria son roi, prit une fiole a sa ceinture et ingurgita le poison. Il s'éloigna tant bien que mal de la nécropole, pensant à ne pas laisser son cadavre revenir à la vie par la magie noire. Il fit a peu près cent mètres avant que le poison n'agisse. Il tomba par terre en pleine forêt, maudissant ses ennemis avant de se noyer dans son propre sang.

Le jour suivant, des zeppelins gobelins s'approchèrent de la base humaine et larguèrent des centaines de corps, dont celui Bladur, quasi intact. Les troupes furent démoralisées, mais la défense était solide avec les nouvelles tours demandées. Le fléau était invincible, mais il ne passerait pas. La population de la frontière étant très discrète, personne ne su ce qui s'était passé dans le royaume, prétextant que Bladur était parti chasser les peaux-vertes sur le nouveau continent. Le royaume ne devait pas savoir qu'il avait perdu un de ses meilleurs champions, le moral aurait été désastreux pour les prochaines batailles et pour l'effort de guerre.

Une semaine plus tard, le fléau s'élance sur la base et fut repoussée à trois reprises. Seules quelques tours restèrent debout. Tous prirent conscience alors que la stratégie défensive de Bladur avait été payante. Ils décidèrent donc d'ériger une monument en hommage à leur héros, inconnu du roi. Ils y inscrirent « nous n'oublierons jamais ».

Bladur siégeait désormais au paradis des héros morts tandis que Tryfal se bat toujours pour le roi liche.

La guerre continue toujours.
Le Druide qui perturba ainsi la méditation du Chasseur de Démons s'appelait Jumanok. C'était un Druide Ours passé Maître dans sa formation, d'un naturel amical et pacifique, avec Kanilova s'entendait bien. Ils faisaient souvent des sorties ensemble, qu'ils prétendaient botanique, mais qui en général se révélaient plutôt être des embuscades contre les marchands qui ravitaillaient la ville proche de Guil'Run.

Avec un soupir, Kanilova sortit de sa tente, accompagné du Druide, et se rendit dans celle du chef. Dès qu'on y entrait, on sentait une aura apaisante, dans laquelle on pouvait reconnaître sans peine une amélioration du sort Récupération. Le chef était assis dans son siège de bois recouvert de peaux d'animaux. C'était un brillant Druide Ours, passé également Maître, mais plus puissant que Jumanok. A l'inverse de ce dernier, il était austère, peu enclin au rire, mais prompt à la colère. Il n'aimait pas Kanilova. Selon lui, il représentait une menace à lui seul, et la seule chose qui l'avait empêché de l'expatrier du camp avait été l'opposition quasi-générale des Druides du camp. La plupart du temps, lorsqu'il convoquait le Chasseur de Démons, c'était pour lui adresser des reproches, et presque toutes ces convocations se terminaient par des pertes de sang-froid et parfois même des insultes.

- Kanilova, pourquoi rentres-tu seulement maintenant ? Qu'as-tu fais qui ait pu être aussi long ?

L'interpellé échangea un regard avec Jumanok, et répondit à son chef :

- Je m'excuse pour mon retard, ô Ghal'Kil, mais ce que j'ai fait ne pouvait pas être fait plus rapidement, ou si peu.

- Tu n'as pas répondu à ma deuxième question, qu'as-tu fait, continua le chef.

Après une hésitation, le Chasseur de Démons lâcha :

- Je suis allé tuer quelques paysans humains, qui ont alerté la garde. J'ai fui à travers la forêt, et j'ai tué les fantassins qui me poursuivaient. J'ai dissimulé leurs corps.

Ghal'Kil resta un moment sidéré par ces révélations, mais il reprit ses esprits pour crier à Kanilova :

- Mais qu'est-ce que tu as dans le crâne pour commettre de pareilles sottises ? Même un enfant sait parfaitement qu'il ne faut jamais aller chercher des ennuis avec ces Humains ! Que dois-je en déduire ? Que tu n'as pas la moindre jugeote ?

- Ne croyez pas que je ne suis pas capable d'affronter des Humains, car c'est faux.

- Peut-être, mais cela ne te donne pas le droit de violer nos règlements. Et je sais, ou du moins j'ose l'espérer, que tu les connais. Et l'un d'eux dit que personne ici n'as le droit d'aller faire quoi que ce soit en dehors des limites de la forêt sans mon autorisation.

- Je reconnais que j'aurais dû vous demander l'autorisation, mais me l'auriez-vous accordé ?

- Sans doute pas, car je n'ai pas confiance en toi. Qui nous dit qu'à la première occasion, tu ne nous trahiras pas ?

- Vous êtes aveuglé par cette haine que vous vouez à mon Ordre. Vous pensez que nous ne sommes tous que des renégats, prêts à trahir notre peuple pour servir les Démons. Vous avez faux sur toute la ligne. Vous nous imaginez comme des répliques d'Illidan Stormrage, alors qu'il est le seul à avoir trahi son peuple. S'il est vrai que nous employons l'énergie démoniaque, elle ne peut pas nous corrompre, car notre pacte avec elle est désintéressé. Contrairement à ce que la plupart des Elfes pensent, nous ne sommes pas des serviteurs du Chaos, mais des guerriers au service d'Elune et de Cenarius. Vous et tous ceux qui nous haïssent n'avez aucune raison de nous rejeter ainsi. D'ailleurs je crois que votre haine à notre égard est provoquée par une ignorance presque totale à notre sujet. Ceci prouve que sur ce point, vous réagissez comme des Humains, qui ont peur de ce qu'ils ne connaissent ou ne comprennent pas.

Ghal'Kil reste coi pendant un moment, puis répond :

- Très bien. Si tu le prends comme ça, cette affaire va être vite réglée. A partir de maintenant, tu n'as plus le droit de sortir du camp sans me le demander. A présent, sors d'ici, je ne veux plus te voir.

Jumanok sort, mais il s'aperçoit que son ami est resté à l'intérieur. Il passe sa tête à travers l'ouverture de la tente, et voit que Kanilova s'adresse de nouveau à son chef :

- Vous ne savez pas reconnaître vos erreurs. Vous pensez que parce que vous êtes le chef, personne ne peut vous contredire. Vous haïssez des membres de votre peuple sans lesquels la Légion Ardente aurait détruit notre monde depuis 10 000 ans. Je ne comprends pas comment vous avez pu être choisi comme chef de ce camp, Ghal'Kil.

L'interpellé reste bouche bée. Comment ce Chasseur de Démons ose-t-il lui parler ainsi ?

- Tais-toi ! Tais-toi et va-t-en, avant que je ne te montre ce qu'il en coûte de me manquer de respect !

Jumanok tente de raisonner Kanilova, mais il sait qu'il est quasi-impossible de l'arrêter quand il a pris une décision, de plus, il est presque heureux de l'opposition de son ami, rien que pour le plaisir de mettre en pelote les nerfs du chef du camp. Le Chasseur de Démons réplique à son chef :

- Je ne me tairai pas, et je ne m'en irai pas non plus, car vous aussi, vous m'avez manqué de respect. Et parce que mon honneur est en jeu, je vous défie à l'extérieur !

- Soit, lâche le futur adversaire du Chasseur de Démons.
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