Découvrez les 20 premières pages du roman Arthas !

JudgeHype | 22/04/2010 à 16h28 - 1

Comme vous le savez déjà, le roman Arthas: L'ascension du Roi Liche est paru le 7 avril dernier chez chez Panini Books. Disponible chez notre partenaire Amazon.fr, il raconte l'histoire du jeune prince Arthas, un personnage capital puisqu'il deviendra le Roi Liche tant redouté dans World of Warcraft: Wrath of the Lich King.

En partenariat avec l'éditeur, le réseau JudgeHype.com vous propose de découvrir les 20 premières pages du roman ! Elle est pas belle la vie ?


Prologue : Le Rêve

Le vent hurlait comme un enfant qui souffre.
Les brochepelles se blottissaient les uns contre les autres pour se tenir chaud, leurs épaisses toisons hirsutes les protégeant du plus gros de la tempête. Le troupeau formait un cercle autour des plus jeunes, frissonnants et bêlants. Les têtes des bêtes adultes, couronnées de bois massifs, étaient baissées vers la terre enneigée, les yeux fermés dans une tentative pour se protéger de la neige tourbillonnante. Leur propre souffle givrait leur museau tandis que, leurs sabots solidement ancrés dans le sol, ils enduraient la tempête.
…Dans leurs tanières respectives, les loups et les ours attendaient la fin du blizzard, les uns profitant du réconfort de leur meute, les autres solitaires et résignés. Tiraillés ou non par la faim, rien ne les ferait sortir de leur refuge jusqu'à ce que le vent ait cessé de hurler et que la neige aveuglante se soit arrêtée de tomber.

Le vent, rugissant depuis l'océan, frappait le village de Kamagua, déchirant les peaux tendues sur les cadres en os de créatures marines. Quand la tempête surgissait, les roharts, qui avaient établi leur demeure en ces lieux depuis des temps immémoriaux, savaient qu'ils devraient réparer ou remplacer filets et pièges. Leurs logis, aussi robustes soientils, étaient à chaque fois endommagés quand cette tempête survenait. Ils s'étaient tous rassemblés dans la grande habitation collective, creusée profondément dans la terre, laçant fermement les battants en prévision du blizzard et allumant des lampes à huile qui répandaient une légère fumée.
L'ancien Atuik attendait dans un silence stoïque. Il avait vu nombre de ces tempêtes au cours des sept dernières années. Il avait vécu longtemps, la taille et la teinte jaune de ses défenses et les rides de sa peau brune en attestaient. Mais ces tempêtes étaient plus que des tempêtes, elles étaient surnaturelles. Il jeta un regard aux jeunes, tremblant non de froid, pas les roharts, mais de peur.
— Il rêve, murmura l'un d'entre eux, les yeux brillants, les moustaches hérissées.
— Silence, aboya Atuik, plus brutalement qu'il n'y comptait. L'enfant, surpris, se tut, et les hurlements du vent furent à nouveau le seul son résonnant dans la hutte.

Il s'éleva comme de la fumée, ce profond mugissement, sans mots mais si significatif ; un chant, porté par une douzaine de voix. Le son des tambours et le cliquetis de l'os frappant l'os rythmaient férocement l'appel sans mot. La palissade de pieux et de peaux entourant le village taunka déviait la plus grande partie de la colère du vent, et les solides huttes, leurs toits incurvés formant une voûte intérieure spacieuse, protégeaient leurs occupants des épreuves de cette terre.

On entendait toujours les hurlements du vent par-dessus les sons du rituel ancien et immuable. Le danseur, un chaman du nom de Kamiku, fit un faux pas et son sabot glissa. Il se reprit et continua. Concentration. Tout était question de concentration. C'était ainsi que l'on dressait les éléments et qu'on leur arrachait leur obéissance ; c'était ainsi que son peuple survivait sur une terre rude et sans merci.
La sueur humidifiait et assombrissait sa fourrure tandis qu'il dansait. La concentration plissait ses grands yeux bruns, ses sabots puissants trouvaient à nouveau leur rythme. Il secoua la tête, ses courtes cornes fendant l'air, et agita la queue. D'autres taunkas dansaient à ses côtés. Leur chaleur corporelle et celle du feu, brûlant vivement malgré les flocons et le vent soufflant depuis le trou d'aération du plafond, gardaient la hutte chaude et agréable.
Ils savaient tous ce qui se passait à l'extérieur. Ils ne pouvaient pas contrôler ces vents et cette neige, comme ils pouvaient le faire habituellement. Non, c'était son oeuvre. Mais ils pouvaient danser, festoyer et rire au mépris de l'assaut. Ils étaient des taunkas ; ils allaient endurer.


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